
«Omanga ou l’exil en héritage» est le nouvel ouvrage de Moussibahou Mazou, écrivain congolais d’origine béninoise. Il a été, officiellement, présenté au public et dédicacé, vendredi 28 juin 2013, à l’auditorium du Ministère des affaires étrangères et de la coopération, à Brazzaville. En présence d’Henri Lopès, ambassadeur du Congo en France et préfacier de l’œuvre; de Mukala Kadima-Nzuji, universitaire et modérateur; d’Antoine Aïssi et Jean-Luc Aka Evy, tous deux enseignants à l’Université Marien Ngouabi, et de nombreux invités de marque, parmi lesquels Alexis Vincent Gomez et Camille Bongou.
Publié au mois d’avril de l’année en cours, aux Editions L’Harmattan, ce livre de 228 pages, met en exergue le bon côté de l’exil. Il est une quête de liberté et de mieux être et décrit la longue marche professionnelle qui mène Omanga, personnage principal, à émigrer dans plusieurs pays. Avant de se retrouver à Pointe-Noire, en République du Congo, son pays d’adoption, où il a connu l’émergence professionnelle.
Moussibahou Mazou s’est inspiré de sa propre histoire, le témoignage d’un parcours singulier qui l’a emmené en République du Congo, en 1952. Il va exercer dans l’administration des postes et télécommunications. En 1960, il fait partie des jeunes cadres qui seront envoyés en France, pour suivre la formation d’inspecteur et d’inspecteur principal. De retour au Congo, il occupe plusieurs postes au sein de l’Office équatorial des postes et télécommunications. Il est, aussi, professeur vacataire à l’Ecole nationale des postes et télécommunications de Brazzaville.
Donnant les raisons qui l’ont poussé à s’exiler, l’auteur a affirmé: «Je ne pouvais que relater cette vie d’exilé de génération en génération. L’exil n’est pas, forcément, une chose négative. L’exil est, quelquefois, salutaire», a-t-il souligné.
Dans la préface de ce roman, Henri Lopes écrit: «A l’aube des indépendances africaines, à l’heure où les jeunes élites accèdent au pouvoir, Omanga quitte sa terre d’adoption, à destination de l’inconnu. Comme son père, Hamid, et son aïeul, Issiaka, avant lui, il y est contraint pour conserver sa liberté… Omanga pose un regard libre, alternant légèreté et gravité, sur ses origines et sur huit décennies d’une existence improbable qui l’a mené dans plus d’une centaine de pays, à travers le monde. Il se plonge dans la tradition pour exprimer d’où il vient aux enfants des nouvelles diasporas, afin qu’ils s’en inspirent, pour, à leur tour, tracer leur chemin dans la tourmente des quêtes identitaires. Puisant sa matière dans l’histoire de sa famille, l’auteur transcende le destin d’une lignée pour mettre en toile de fond l’histoire du monde et plus spécialement celle du continent africain avec ses sinuosités, ses avancées, ses fourvoiements, ses tragédies, ses avancées. Ses espoirs. Roman de formation, aux accents picaresques, ce récit constitue un témoignage sur les années du «soleil des indépendances» dont nous a parlé, dans une approche différente, Amadou Kourouma. Au demeurant, ce livre n’est ni un cri de douleur, ni une plainte, ni une lamentation. Aucun misérabilisme, aucune réclamation outrancière. C’est surtout et c’est là que réside son intérêt, sa singularité, sa force, une méditation sur les bienfaits de l’exil».
Pour Antoine Ayissi, ce récit est, à la fois, culturel et stratégique. Il s’agit, en fait, d’une quête d’identité d’Omanga. C’est un récit d’une richesse peu commune et les acteurs baignent dans l’histoire.
Jean-Luc Aka Evy a, pour sa part, apporté la touche philosophique à l’œuvre: «Cet ouvrage est une ouverture vers l’autre. L’exil nous a permis de nous interroger sur nous-mêmes. Ce livre est un autre exil et l’exil ouvre les yeux, ça peut-être un bienfait. Et l’éloge de la femme africaine à travers ce personnage qu’est Adjara fait que ce livre accorde une place importante à la femme».
Signalons que Moussibahou Mazou est docteur en économie du développement.
Emporté par le «venin de l’exil», il se rendit en Suisse et fut engagé comme secrétaire adjoint au Bureau international de l’Union postale universelle (Upu), à Berne. Avant de gravir les échelons au sein de cette institution, en occupant des hautes fonctions. En 1994, il a été élu vice-directeur général de l’Upu. Et, en 1999, il a été réélu pour un deuxième mandat. L’auteur vient de publier, là, son deuxième ouvrage.
Alain Patrick MASSAMBA
Publié au mois d’avril de l’année en cours, aux Editions L’Harmattan, ce livre de 228 pages, met en exergue le bon côté de l’exil. Il est une quête de liberté et de mieux être et décrit la longue marche professionnelle qui mène Omanga, personnage principal, à émigrer dans plusieurs pays. Avant de se retrouver à Pointe-Noire, en République du Congo, son pays d’adoption, où il a connu l’émergence professionnelle.
Moussibahou Mazou s’est inspiré de sa propre histoire, le témoignage d’un parcours singulier qui l’a emmené en République du Congo, en 1952. Il va exercer dans l’administration des postes et télécommunications. En 1960, il fait partie des jeunes cadres qui seront envoyés en France, pour suivre la formation d’inspecteur et d’inspecteur principal. De retour au Congo, il occupe plusieurs postes au sein de l’Office équatorial des postes et télécommunications. Il est, aussi, professeur vacataire à l’Ecole nationale des postes et télécommunications de Brazzaville.
Donnant les raisons qui l’ont poussé à s’exiler, l’auteur a affirmé: «Je ne pouvais que relater cette vie d’exilé de génération en génération. L’exil n’est pas, forcément, une chose négative. L’exil est, quelquefois, salutaire», a-t-il souligné.
Dans la préface de ce roman, Henri Lopes écrit: «A l’aube des indépendances africaines, à l’heure où les jeunes élites accèdent au pouvoir, Omanga quitte sa terre d’adoption, à destination de l’inconnu. Comme son père, Hamid, et son aïeul, Issiaka, avant lui, il y est contraint pour conserver sa liberté… Omanga pose un regard libre, alternant légèreté et gravité, sur ses origines et sur huit décennies d’une existence improbable qui l’a mené dans plus d’une centaine de pays, à travers le monde. Il se plonge dans la tradition pour exprimer d’où il vient aux enfants des nouvelles diasporas, afin qu’ils s’en inspirent, pour, à leur tour, tracer leur chemin dans la tourmente des quêtes identitaires. Puisant sa matière dans l’histoire de sa famille, l’auteur transcende le destin d’une lignée pour mettre en toile de fond l’histoire du monde et plus spécialement celle du continent africain avec ses sinuosités, ses avancées, ses fourvoiements, ses tragédies, ses avancées. Ses espoirs. Roman de formation, aux accents picaresques, ce récit constitue un témoignage sur les années du «soleil des indépendances» dont nous a parlé, dans une approche différente, Amadou Kourouma. Au demeurant, ce livre n’est ni un cri de douleur, ni une plainte, ni une lamentation. Aucun misérabilisme, aucune réclamation outrancière. C’est surtout et c’est là que réside son intérêt, sa singularité, sa force, une méditation sur les bienfaits de l’exil».
Pour Antoine Ayissi, ce récit est, à la fois, culturel et stratégique. Il s’agit, en fait, d’une quête d’identité d’Omanga. C’est un récit d’une richesse peu commune et les acteurs baignent dans l’histoire.
Jean-Luc Aka Evy a, pour sa part, apporté la touche philosophique à l’œuvre: «Cet ouvrage est une ouverture vers l’autre. L’exil nous a permis de nous interroger sur nous-mêmes. Ce livre est un autre exil et l’exil ouvre les yeux, ça peut-être un bienfait. Et l’éloge de la femme africaine à travers ce personnage qu’est Adjara fait que ce livre accorde une place importante à la femme».
Signalons que Moussibahou Mazou est docteur en économie du développement.
Emporté par le «venin de l’exil», il se rendit en Suisse et fut engagé comme secrétaire adjoint au Bureau international de l’Union postale universelle (Upu), à Berne. Avant de gravir les échelons au sein de cette institution, en occupant des hautes fonctions. En 1994, il a été élu vice-directeur général de l’Upu. Et, en 1999, il a été réélu pour un deuxième mandat. L’auteur vient de publier, là, son deuxième ouvrage.
Alain Patrick MASSAMBA
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