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Combien d’entraîneurs évoluant en championnat Elite congolais (Ligue 1) peuvent-ils se targuer d’avoir un contrat en bonne et dû forme avec leurs clubs? La réponse à cette question ferait détourner les regards de nombreux présidents de clubs et des responsables de la Fecofoot car la pratique locale dans l’emploi des entraîneurs demeure l’informel, autrement dit le travail au noir. Ce phénomène touche dans les mêmes proportions les clubs de haut niveau et les clubs amateurs. La dernière session de formation des entraîneurs de haut niveau assurée la semaine dernière par Philippe Redon, expert de la Fédération internationale de football. (FIFA) à Ignié aux environs de Brazzaville, a été l’occasion pour les responsables sportifs congolais de remettre sur le tapis la question de l’emploi dans la légalité des entraîneurs dans le championnat congolais. Le Congo ne disposant pas suffisamment d’entraîneurs formés et qualifiés, les clubs recrutent des hommes formés sur le tas qui ne peuvent valoriser leurs compétences acquises par des années de pratique faute de qualification. Les présidents des clubs profitent de cette vulnérabilité et de non reconnaissance officielle pour ne pas assurer leurs obligations c’est-à-dire proposer aux entraîneurs des contrats légaux. Cette situation crée une dépendance des entraîneurs à la personne du président du club conduisant parfois à l’infantilisation de celui qui chaque jour doit s’implique pour obtenir des bons résultats. La Fecofoot et le respect de la loi « Le président du club est le seul qui recrute. Que l’entraîneur ait le niveau ou pas pour encadrer l’équipe …De la même manière, il le révoque sur un simple coup de tête. Tout ceci parce qu’il n’existe pas de cadre juridique protégeant l’entraîneur. Les présidents des clubs écrasent les entraîneurs lorsqu’ils en ont l’occasion ou alors ces derniers les fuient sans rien revendiquer » a déclaré Jean-Michel Mbono. président de la Fédération Congolaise de Football (Fecofoot) lors de la cérémonie de clôture de la formation animée par Philippe Redon. Le président de la Fecofoot se fait une virginité sur le dos des présidents des clubs en dénonçant le fait qu’ils « écrasent les entraîneurs ». Il n’en demeure pas mois que la responsabilité la Fecofoot est aussi engagée dans cette précarisation des coachs congolais. Falait-il attendre l’arrivée de Philippe Redon à Brazzaville pour que la Fecofoot se rende compte de la précarisation des entraîneurs congolais et préconiser des solutions ? Avant tout, le bon sens voudrait que ce soit à la Fecofoot de s’assurer que les entraîneurs qui exercent en son sein soient employés légalement. En mettant en place un cadre juridique qui protégerait les entraîneurs en actant clairement les droits et devoirs des deux parties c’est-à-dire clubs et entraîneurs, la Fecofoot s’honorerait de faire son travail en tant qu’organe juridictionnel local au lien d’attendre les injonctions de la CAF ou de la FIFA. Recruter dans la diaspora La diaspora notamment celle établie en France dispose d’entraîneurs formés et qualifiés. Est-il vrai qu’ils sont rarement sollicités par les clubs congolais, alors qu’ils pourraient contribuer à changer les pratiques. Le non recours aux entraîneurs de la diaspora est souvent justifié par le coût que leur arrivée pourrait générer pour le club accueillant ; aussi certains présidents de clubs estiment qu’ils « sont trop exigeants et capricieux ». Loin de l’anecdote, c’est en satisfaisant à de telles exigences que les clubs commenceront à envisager des ambitions continentales.
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