
Oupta est une des meilleures voix féminines du Congo; elle a remporté en 2005 la médaille de bronze de la journée internationale de la francophonie célébrée au Nigeria; finaliste du concours RFI, elle défend la musique traditionnelle qui fusionne avec des rythmes blues, jazz ou reggae.
« On pense qu’on est des fous, mais ce n’est pas vrai, c’est notre façon d’exprimer la musique traditionnelle, ça fait partie de notre culture et si on ne la défend pas, elle disparaîtra », dit Oupta avec conviction. Décidée, la chanteuse parle d’une profession à laquelle elle a dédié sa vie et pour laquelle, dans certains moments, elle a sacrifié ses relations familiales et ses études.
Oupta ou Patricke Moungondo, a une voix puissante, pénétrante, avec laquelle elle joue et module à volonté. Une grande voix qui, accompagnée d’un caractère bien déterminé et avec des objectifs concrets, la placent dans une situation privilégiée en comparaison avec d’ autres chanteurs de son même style ou de son âge dans son pays, la République du Congo. Réussir dans la musique n’est pas facile. Beaucoup ont le talent, mais très peu ne savent comment l’orienter dans la bonne direction.
Après plus de deux décennies, Oupta est arrivée à un point de sa carrière où elle se sent tranquille, reposée, disposée à analyser et avide d’apprendre des autres. C’est un moment de maturité qui lui permet d’évoluer.
Oupta a mis quelques mois pour se faire écouter. Quand elle était petite, elle accompagnait tous les jours sa grande sœur à la chorale de gospel de son église à Brazzaville. Oupta passait le temps à regarder; parfois elle arrangeait les chaises…Un jour, une des filles est tombée malade. Ça c’était son opportunité d’entrer dans la chorale et de connaître d’autres styles: « je venais de la musique traditionnelle, ce sont des rythmes très différents au gospel, donc j’ai dû beaucoup travailler et m’imposer pour arriver au niveau des autres membres, j’avais 13 ans et je ne savais rien encore. Après je suis passée par les groupe Langu’i, qui m’a ouvert les portes d’autres pays ».
Langu’i a été un défi et une école pour Oupta. Le groupe était formé de deux vocalistes, Oupta et Kebène, un garçon français, blanc. La différence des cultures est devenu la vraie impulsion de la bande; Kebène freinait la puissante et inclusive, parfois agressive voix de Oupta. Avec sa voix douce, il lui a fait connaître les nuances et lui a appris à être la propriétaire de son propre instrument. « Kebène n’était pas comme les autres Blancs qui pensent que la zone de la ville où on habite est dangereuse. Il est venu vivre dans notre quartier; il mangeait notre nourriture et il nous respectait; en plus il connaissait deux langues congolaises; en général, c’est nous les Africains qui apprenons le français pour communiquer avec les autres”. Après quelques années de travail ensemble et de voyage à travers presque toute l’Afrique, le Canada, l’Espagne et la Belgique, ils ne s’entendaient plus sur scène, alors Langu’i a été dissous.
Voyager a permis à Oupta d’être un peu plus connue dans son pays et à l’extérieur; mais surtout, comme elle-même le reconnait, cela lui a donné l’opportunité de se parangonner avec d’autres. « À l’étranger j’ai appris la simplicité, la spontanéité, l’ouverture de pensée, le partager et l’apprentissage des critiques utiles et positives. Le problème vient toujours du fait de croire qu’on est le meilleur parce qu’on n’est pas confronté avec des artistes plus talentueux».
Le Congo a de la chance. C’est un pays riche en rythmes, en sons, en cultures et en traditions, mais ces dernières années tout se dirige vers la rumba, sans faire attention aux nouvelles tendances et on oublie la fusion des styles. La musique congolaise, selon Oupta, se présente de manière brute, elle ne se mélange pas, elle ne se colorie pas avec des nuances, elle ne se présente pas de façon attractive et pourtant elle ne touche pas les personnes. En ce moment elle ne devient pas très exportable vers d’autres pays; elle est peut-être commerciale, mais malheureusement, elle ne cherche pas le contact avec d’autres peuples en dehors de l’Afrique. Ça pourrait être l’une des raisons pour lesquelles la République du Congo n’est pas trop connue musicalement. « Le petit Congo n’est pas très connu, la plupart du temps nous sommes confondus avec la RDC. Dans d’autres endroits on ne nous reconnaît pas comme partie intégrante de l’Afrique central; même si ce n’est pas un combat, c’est ma lutte personnelle et c’est aussi très important que les artistes congolais soient invités a de grands festivals, pour que le Congo obtienne la place qu’il mérite dans le contexte international».
Toute la force que la chanteuse déploie pour défendre son pays, elle l’utilise aussi sur scène où elle affirme entrer en transe, chanter de l’intérieur et avec le cœur pour traverser son public de telle sort que sa musique puisse leur soigner. Que ça soit en lingala, en lari, en munukutuba, en teke ou en bembe… Oupta aime chanter en plusieurs langues du Congo et apprendre les différentes intonations et musicalités de chacune de ses langues et régions; en plus elle finit par inventer sa propre langue.
Maintenant, la chanteuse est en train de préparer son prochain single avec un producteur au Congo. Quatre nouveaux titres chargés d’énergie. Quand elle parle de retourner en Europe pour continuer sa carrière, Oupta sort encore une fois son caractère déterminé « avec un contrat je pourrai aller n’importe où, ça ne me fait pas de la peine de laisser mon pays parce que je peux toujours y revenir, mais aller à l’étranger pour être cachée dans la maison, non». Pour l’instant elle préfère rester au pays et poursuivre avec sa formation musicale pour arriver à se sentir complètement à l’aise avec sa voix et dans l’avenir pouvoir travailler comme professeur de chant avec son indépendance comme drapeau.
« On pense qu’on est des fous, mais ce n’est pas vrai, c’est notre façon d’exprimer la musique traditionnelle, ça fait partie de notre culture et si on ne la défend pas, elle disparaîtra », dit Oupta avec conviction. Décidée, la chanteuse parle d’une profession à laquelle elle a dédié sa vie et pour laquelle, dans certains moments, elle a sacrifié ses relations familiales et ses études.
Oupta ou Patricke Moungondo, a une voix puissante, pénétrante, avec laquelle elle joue et module à volonté. Une grande voix qui, accompagnée d’un caractère bien déterminé et avec des objectifs concrets, la placent dans une situation privilégiée en comparaison avec d’ autres chanteurs de son même style ou de son âge dans son pays, la République du Congo. Réussir dans la musique n’est pas facile. Beaucoup ont le talent, mais très peu ne savent comment l’orienter dans la bonne direction.
Après plus de deux décennies, Oupta est arrivée à un point de sa carrière où elle se sent tranquille, reposée, disposée à analyser et avide d’apprendre des autres. C’est un moment de maturité qui lui permet d’évoluer.
Oupta a mis quelques mois pour se faire écouter. Quand elle était petite, elle accompagnait tous les jours sa grande sœur à la chorale de gospel de son église à Brazzaville. Oupta passait le temps à regarder; parfois elle arrangeait les chaises…Un jour, une des filles est tombée malade. Ça c’était son opportunité d’entrer dans la chorale et de connaître d’autres styles: « je venais de la musique traditionnelle, ce sont des rythmes très différents au gospel, donc j’ai dû beaucoup travailler et m’imposer pour arriver au niveau des autres membres, j’avais 13 ans et je ne savais rien encore. Après je suis passée par les groupe Langu’i, qui m’a ouvert les portes d’autres pays ».
Langu’i a été un défi et une école pour Oupta. Le groupe était formé de deux vocalistes, Oupta et Kebène, un garçon français, blanc. La différence des cultures est devenu la vraie impulsion de la bande; Kebène freinait la puissante et inclusive, parfois agressive voix de Oupta. Avec sa voix douce, il lui a fait connaître les nuances et lui a appris à être la propriétaire de son propre instrument. « Kebène n’était pas comme les autres Blancs qui pensent que la zone de la ville où on habite est dangereuse. Il est venu vivre dans notre quartier; il mangeait notre nourriture et il nous respectait; en plus il connaissait deux langues congolaises; en général, c’est nous les Africains qui apprenons le français pour communiquer avec les autres”. Après quelques années de travail ensemble et de voyage à travers presque toute l’Afrique, le Canada, l’Espagne et la Belgique, ils ne s’entendaient plus sur scène, alors Langu’i a été dissous.
Voyager a permis à Oupta d’être un peu plus connue dans son pays et à l’extérieur; mais surtout, comme elle-même le reconnait, cela lui a donné l’opportunité de se parangonner avec d’autres. « À l’étranger j’ai appris la simplicité, la spontanéité, l’ouverture de pensée, le partager et l’apprentissage des critiques utiles et positives. Le problème vient toujours du fait de croire qu’on est le meilleur parce qu’on n’est pas confronté avec des artistes plus talentueux».
Le Congo a de la chance. C’est un pays riche en rythmes, en sons, en cultures et en traditions, mais ces dernières années tout se dirige vers la rumba, sans faire attention aux nouvelles tendances et on oublie la fusion des styles. La musique congolaise, selon Oupta, se présente de manière brute, elle ne se mélange pas, elle ne se colorie pas avec des nuances, elle ne se présente pas de façon attractive et pourtant elle ne touche pas les personnes. En ce moment elle ne devient pas très exportable vers d’autres pays; elle est peut-être commerciale, mais malheureusement, elle ne cherche pas le contact avec d’autres peuples en dehors de l’Afrique. Ça pourrait être l’une des raisons pour lesquelles la République du Congo n’est pas trop connue musicalement. « Le petit Congo n’est pas très connu, la plupart du temps nous sommes confondus avec la RDC. Dans d’autres endroits on ne nous reconnaît pas comme partie intégrante de l’Afrique central; même si ce n’est pas un combat, c’est ma lutte personnelle et c’est aussi très important que les artistes congolais soient invités a de grands festivals, pour que le Congo obtienne la place qu’il mérite dans le contexte international».
Toute la force que la chanteuse déploie pour défendre son pays, elle l’utilise aussi sur scène où elle affirme entrer en transe, chanter de l’intérieur et avec le cœur pour traverser son public de telle sort que sa musique puisse leur soigner. Que ça soit en lingala, en lari, en munukutuba, en teke ou en bembe… Oupta aime chanter en plusieurs langues du Congo et apprendre les différentes intonations et musicalités de chacune de ses langues et régions; en plus elle finit par inventer sa propre langue.
Maintenant, la chanteuse est en train de préparer son prochain single avec un producteur au Congo. Quatre nouveaux titres chargés d’énergie. Quand elle parle de retourner en Europe pour continuer sa carrière, Oupta sort encore une fois son caractère déterminé « avec un contrat je pourrai aller n’importe où, ça ne me fait pas de la peine de laisser mon pays parce que je peux toujours y revenir, mais aller à l’étranger pour être cachée dans la maison, non». Pour l’instant elle préfère rester au pays et poursuivre avec sa formation musicale pour arriver à se sentir complètement à l’aise avec sa voix et dans l’avenir pouvoir travailler comme professeur de chant avec son indépendance comme drapeau.
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