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La faillite des Diables-Rouges

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La faillite des Diables-Rouges
Comme lors des éliminatoires de la CAN 2013, l’histoire se répète. Les Diables-Rouges, de nouveau secoués, sont au creux de la vague. Leur parcours dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2014 s’est achevé, aussi, dans une grande déception. Ils ont escamoté une qualification à l’ultime tour des barrages, alors qu’elle était à leur portée.

L’élimination fait partie des règles du jeu. Mais, certaines éliminations dérangent et suscitent des interrogations. Samedi 7 septembre, à Niamey, les Diables-Rouges ont traîné longtemps les pieds. Pour ne réaliser l’ampleur du danger, qu’à la deuxième période de jeu. Cela pousse à s’interroger sur le choix des hommes et les raisons profondes de l’encadrement technique de ramener, chaque fois, des joueurs essoufflés, timorés et incapables. Et les mêmes. Au détriment d’autres plus entreprenants, parfois, parce qu’étant du terroir. On ne l’apprend à personne, la compétition officielle échappe aux pièces de musée. Evoluer dans un championnat étranger n’est pas une garantie de performance. L’on a tout fait pour le rappeler à l’encadrement technique. Sans succès. L’entêtement serait-il la caractéristique d’un bon technicien?

La majorité des nôtres n’évolueraient pas au plus haut niveau en Europe. Certains sont même au chômage, d’autres ont trouvé à peine un club. Et pourtant, le staff technique a eu le culot de les aligner. Cela ne signifie pas qu’on est contre les «pros». Ils sont adulés par les amoureux congolais du ballon rond. Le sélectionneur des Diables-Rouges a donc mission de mettre de son côté le maximum de joueurs performants, sans distinction de lieu d’exercice du métier de footballeur, capables de jouer le jeu et d’assurer son rayonnement personnel. L’entraîneur national a plus à y gagner que de faire venir une cargaison de footballeurs qui ont montré leurs limites.

L’artisan désigné de l’élimination des Diables-Rouges de la CAN 2013 fut éjecté de son poste. Que fera-t-on de son successeur? Il a peur. Il se sait, désormais, condamné à déguerpir. Il doit jeter l’éponge, parce qu’il a échoué. Le Congo n’a pas accepté le choix porté sur lui pour verser des bidons de larmes ou des fiascos. Ceux qui l’ont placé pensaient qu’il redonnerait vie à notre équipe nationale. Malheureusement, il a géré, allègrement, la faillite avec un calme étrange. Or, pour bâtir un groupe homogène et dynamique, un entraîneur doit se soigner, d’abord, de sa propre cécité, pour observer et saisir au vol, ensuite, objectivement, d’éventuels garçons capables de relever le niveau du jeu et de redonner confiance au public qui vacille.

Mais, il ne suffit pas de chasser un entraîneur pour que les choses marchent, soudain, comme par enchantement. Il y a à noircir des colonnes sur la gestion des Diables-Rouges et l’efficacité de tout notre football. Ce n’est donc pas une tête qui devrait tomber, mais des têtes. Autant on exige des performances à un entraîneur, autant on est rigoureux avec ses tuteurs. Sous d’autres cieux, ceux-là plieraient aussi bagages, sans autre forme de procès. Il n’y a pas mille conditions pour le maintien ou le départ d’une équipe. Quel restaurant qui garde un mauvais personnel de cuisine que notre pays!

Guy-Saturnin MAHOUNGOU

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