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Jacques Loubelo est mort

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Jacques Loubelo est mort
Congo, (Starducongo.com) - L’artiste poète musicien a rendu son âme à Dieu, le Mercredi 25 Septembre 2013 dans l’après midi, à l’hôpital général de Brazzaville, des suites d’une insuffisance rénale

Penser à partir de sa propre expérience, était son mot d’ordre.

En effet, l’importance et le rôle de la chanson dans la transformation de la société, la musique comme front avancé dans la lutte de l’aliénation culturelle au Congo et en Afrique, tels sont les thèmes abordés dans plusieurs de ses chansons qui ont longtemps tenu le public en haleine.
Né en 1940 à Simou Djoué (Brazzaville), éduqué chez les missionnaires catholiques de St Joseph de Bacongo, puis de Saint Michel d’Ouénzé, où il a eu comme collègues de classe Justin Lekoundzou, Clément Ossinondé, Joachim Kabikissa, Martin Mbemba…. et comme maître Albert Otoungabéa, dont il a d’ailleurs dédiée une chanson, Jacques Loubelo a baigné très tôt dans les chorales chrétiennes, avant de baigner dans les musiques congolaises moderne et tradi-moderne. Il a fait par la suite le choix de s’orienter vers la chanson engagée.

Le dernier rempart de nos musiciens

Jacques Loubelo, un des premiers artistes poète révélés en 1967 au cours de la première semaine culturelle de Brazzaville a prouvé tout au long de sa carrière, que le rôle moteur et vital de la musique africaine n’était plus à démontrer tant dans l’affirmation de l’identité africaine, dans le moyen dynamique d’identification et de la consolidation de l’unité culturelle continentale, au dessus des divisions politiques, que dans le développement économique et social du Congo et de l’Afrique.

Jacques Loubelo était convaincu que les sources s’étaient affirmées, les masses s’y reconnaissaient, il restait et cette tâche incombe aux artistes, en grande partie de trouver les moyens non seulement d’accéder plus largement aux formes modernes d’expression, mais s’appelle progrès, évolution des esprits par la maîtrise de leurs destins, la recherche permanente.

La musique africaine nous a enseigné Jacques Loubelo doit être fondée sur la nécessité de permettre aux africains, de s’informer, de se mobiliser et de s’organiser pour se rendre responsable de leur héritage culturel.
Elle doit en tant que création de valeur, englober les données positives du monde moderne, notamment économique et social harmonisé.

Dès lors, il devient nécessaire et urgent, à nos producteurs et distributeurs, de promouvoir les musiques africaines de qualité et positives, de les vulgariser à travers tous les moyens nécessaires.

Enfin, nous pensons que la musique, comme la concevait Jacques Loubelo, est un front avancé puisque c’est en prenant conscience , de ses ressources immenses, de son authenticité et de sa valeur morale et humaine considérable que le peuple se bat pour défendre ce qui lui est le plus cher, à savoir sa dignité, son honneur, sa personnalité, en somme son être.

Jacques Loubelo, est demeuré le dernier rempart de nos musiciens, qui pensait, et à partir de son propre expérience que la seule musique qui transcende et le temps et l’espace, c’est celle créée par nous-mêmes, et qui évite une certaine confusion de valeurs entre la tradition et la modernité, entre l’ancien et le nouveau, entre l’Afrique et l’occident.

L’œuvre grandiose de Jacques Loubelo qui est marqué par sa brillante carrière musicale, est un concentré d’intelligence musicale et de culture au sens large du terme.

Quelques références

1952, il enregistre à la radio de l'AEF (Afrique équatoriale française), devenue plus tard Radio Brazzaville « A 16 ans »

En 1960, il monte le groupe vocal, les Cheveux Crépus, formé de quatre chanteurs (Etienne Fila, Albert Massamba, Jacques Loubelo, Antoine) et d'un accordéoniste. Quatre ans plus tard, le groupe est rejoint par Maxime Kibongui.

Parmi les plus célèbres de ses compositions, à cette époque citons Congo et « Nawo tsé tsa » qui sera repris plus tard par de nombreux artistes dont Miriam Makeba et les groupes Lang'i, Nkota, et sera également utilisé dans des films documentaires.

Les années 70 – Jacques Loubelo s’exile pendant quelques années en Suisse, où il accorde à sa carrière un statut international.

2010 – Jacques Loubelo obtient le Prix Tam Tam d’Or de meilleur artiste au cours de la 6ème édition à Owando

2011 – Jacques Loubelo fête avec beaucoup d’éclat ses 50 ans de carrière musicale

Décembre 2011 – Jacques Loubelo anime la première édition du Prix RICE à Paris

Juin 2013 - Le ministère de la Culture et des Arts, qui se souvient de tous les artistes qui ont rendu tant soit peu la vie agréable depuis plus d’un demi-siècle au Congo, a remis le prix d’excellence des arts et des lettres à Jacques Loubelo et aux meilleurs artistes congolais.

Clément Ossinondé
clementossinonde@starducongo.com

Nota : La veillée mortuaire se tient à son domicile : 29 de l’avenue du 5 Février, au quartier Diata (Brazzaville)

http://www.starducongo.com/video/

www.pagesafrik.info le rendez-vous des stars

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