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Quelque 279 cas de viols enregistrés en 2013 à l’hôpital de base de Makélékélé

D’après les statistiques de l’unité de lutte contre les violences sexuelles de l’hôpital de base de Makélékélé, 1er arrondissement de Brazzaville, près de 279 cas de viols ont été enregistrés dans la période allant de janvier à septembre 2013 ; soit 1 cas par jour. Ces statistiques ont été révélées le 25 novembre dans la capitale congolaise par la ministre en charge de la promotion de la femme, Catherine Ebondza Lipiti.
Mme Ebondza Lipiti s’est exprimée dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, célébrée au Congo-Brazzaville sous le thème : «Mobilisons-nous pour combattre les violences faites aux femmes et filles au Congo».

Parmi les victimes de ces violences sexuelles, 65% ont l’âge variant entre 6 et 15 ans, et 25% sont âgées de 1 à 5 ans. Les agresseurs sont souvent des personnes connues, tels que les voisins (54%), les membres de la famille (21%), les collègues de l’école (10%) et les inconnus (10%).

«Ces chiffres sont alarmants», a dit Catherine Ebondza Lipiti, avant d’interpeller les pouvoirs publics, décideurs, partenaires bilatéraux et multilatéraux, membres des ONG, associations, confessions religieuses, parents et éducateurs. Car, les conséquences de ces violences sont dramatiques et compromettantes pour l’avenir de la couche juvénile.

Hormis ces statistiques, d’autres études ont révélé que la femme et la fille congolaises subissent également d’autres formes de violence qui prennent de plus en plus de l’ampleur, notamment les violences physiques et sexuels subies dans le foyer conjugal et/ou paternel, la violence économique, la prostitution des mineurs, le harcèlement sexuel et psychologique en milieu estudiantin. Dans ce milieu, 61% de filles sont victimes de harcèlement sexuel, 36% des rapports sexuels forcés et 3% de viols.

En vue de lutter efficacement contre ces violences, le gouvernement, par le biais du ministère en charge de la promotion de la femme , a entrepris plusieurs actions dont la vulgarisation massive de la convention des Nations Unies pour l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes ; la mise en place des points focaux genre dans tous les ministères, entreprises publiques et les sous-préfectures ; l’adoption et la mise en œuvre de la politique nationale genre ; le renforcement des capacités des femmes, en vue d’assurer leur autonomisation ; la mise en place des unités de prise en charge des victimes de violence sexuelle, etc.

Pour le ministre d’Etat, garde des sceaux, ministre de la justice et des droits humains, Aimé Emmanuel Yoka, beaucoup reste encore à faire. Toutefois, un grand pas a déjà été fait dans la lutte contre les violences faites aux femmes du monde en général et du Congo en particulier, au regard de ce qui était la situation de la femme dans les années antérieurs. Il a ajouté que la femme est un être qui mérite de l’attention et la protection de tout un chacun, car elle est auxiliaire de l’homme.

«Dans certaine partie de notre pays le Congo, la structure familiale est dominée par le lien matriarcal. La filiation maternelle ne souffre jamais de contestation. Par contre, la paternité est souvent susceptible de contestation. Donc, je puis dire que la femme est source de stabilité dans le milieu familiale et sociale», a dit Aimé Emmanuel Yoka.

Messilah Nzoussi

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