Image may be NSFW.
Clik here to view.
Clik here to view.

Ce jeudi 28 novembre 2013, Jean-Baptiste Kabasele Yampanya Wa Ba Mulanga, alias Pépé Kallé, totalise 15 ans dans l'au-delà. Sa famille, ses amis et connaissances, se sont organisés pour célébrer avec faste le quinzième anniversaire de celui qu'on appelait " L'Eléphant de la musique congolaise ". Car, il est toujours vivant parmi nous à travers ses œuvres captivantes. Selon le coordonnateur de l'organisation, l'ancien danseur de l'Empire Bakuba, Dominique Mabwa, le programme est établi comme suit : jeudi 28 novembre, dépôt de gerbes des fleurs sur la tombe de l'illustre disparu au cimetière de la Gombe. Vendredi 29 novembre, une messe d'action de grâce sera dite à l'église Saint Pierre dans la commune de Kinshasa. Après la messe, une soirée d'ambiance sera organisée au dancing bar "Mama Kulutu" à l'Immeuble 1,2,3 dans la commune de Kasa-Vubu. Elle sera animée par les anciens musiciens de l'orchestre Empire Bakuba présents à Kinshasa.
QUI ETAIT-IL ?
Pépé Kallé, de son vrai nom Jean-Baptiste Kabasele Yampanya wa ba Mulanga, est né à Kinshasa, le 30 novembre 1951. Fils de papa Angbando et de maman Mbula (tous décédés) et aîné d'une famille de 15 enfants dont 8 garçons.
Après ses études primaires à l'école catholique Saint Charles et ensuite à Saint Paul dans la commune de Barumbu, Jean-Baptiste a fait ses humanités à l'institut Saint Raphaël de Limete et à l'Institut d'études sociales de Ngiri-Ngiri. Deux mois avant l'organisation des examens d'Etat, il abandonne les études pour entamer une carrière musicale. L'art d'Orphée fera de lui une star de renommée internationale. A sa mort, il laisse une veuve, Pauline Ndekani et une grande progéniture.
Pépé Kallé est décédé à son domicile sur la rue Kivunda dans la commune de Bandalugwa quartier Moulaert à Kinshasa, à l'âge de 47 ans, le 28 novembre 1998, à 23h00. Par la suite, on l'achemine d'urgence à la clinique Ngaliema où son corps a été gardé à la morgue. Il a été pleuré par toute la Nation congolaise ainsi que par de nombreuses délégations étrangères. Son corps a été exposé le dimanche 6 décembre au Palais du Peuple pour que tout le monde lui rende un dernier hommage. Il a été aussi décoré à titre posthume avant son enterrement au cimetière de la Gombe. Signe d'un hommage exceptionnel, sa dépouille mortelle a été escortée par des motards de la Police Nationale, jusqu'au cimetière de la Gombe où elle a été inhumée en présence d'une marée humaine venue témoigner son attachement à l’endroit de ce géant.
SA CARRIÈRE MUSICALE
Dès son bas âge, Pépé Kallé savait déjà composer des chansons qu'il cédait à des musiciens célèbres de l'époque. Comme ses œuvres obtenaient un grand succès sur le marché du disque, il décida ensuite d'embrasser la carrière musicale active.
En 1966, il intègre le groupe «Le Bamboula» du soliste Papa Noël au sein duquel il évolue aux cotés de Madilu System et Bozi Boziana. Deux ans plus tard, Pépé Kallé crée l'orchestre African Choc dans la commune de Barumbu, le Chanteur Papy Tex en fait également partie.En 1970, Yampanya wa ba Mulanga et Papy Tex franchissent une autre étape de leur carrière en intégrant l'orchestre le Myosotis de la commune de Dendale, aujourd'hui Kasa-Vubu.
Au courant de la même année, ce groupe décide de participer au concours de musique des orchestres de jeunes organisé par le guitariste Dewayon Ebengo. Myosotis remporte le prix de meilleur orchestre. A cette occasion, Pépé Kallé épate les musiciens professionnels présents à la cérémonie de proclamation des résultats. Le drummer de l'Afrisa International, Seskain Molenga, fait alors appel aux talents des deux vedettes pour mieux les encadrer et renforcer l'attaque-chant d'un orchestre qu'il a créé. L'accompagnateur Lokasa avait aussi recommandé à Seskin Molenga, Dilu Dilumona, chanteur de l'orchestre «Révélation» de la commune de Kintambo. Des lors, on parle de la naissance du Trio " Kadima " (Kabasele, Dilu et Matolu).
Après avoir abattu un travail de titan avec ses poulains, Seskin Molenga conduit son groupe, qu'il a baptisé du nom de "Bakuba", au studio Mobile Vévé pour l'enregistrement des chansons comme " Nazoki","Na kobelela", "Libaku mabe", "Kanu", "Nazangi tata ", etc... Ces chansons attirent l'attention de Kiamwangana Mateta Verkys, Pdg de l'écurie Vévé et propriétaire du studio Mobile du même nom, qui décide de s'occuper également de l'édition, de la distribution et de la commercialisation de ces œuvres.
Dès leur apparition sur le marché du disque, ces chansons, récoltent un succès fou. Seskin Molenga voyage par la suite avec l'orchestre Afrisa international pour Paris où ils tiendront en haleine l'exigeant public de la mythique salle de L'Olympia.
Resté à Kinshasa et grâce au succès récolté par les chansons citées plus haut, le Trio " Kadima " signe un contrat d'édition avec l'écurie Vévé. Kiamwangana Verckys, qui mettra alors à leur disposition un équipement de musique pimpant neuf de marque Rangers. Peu après, se référant à l'existence historique de l'Empire Bakuba, dont on situe de nos jours les limites et les descendants au territoire de Mweka, dans la province du Kasaï-Occidental, le Trio "Kadima " décide d'ajouter au nom déjà existant de Bakuba celui d'Empire. Ainsi, l'Empire Bakuba venait de renaître, cette fois-ci, dans le domaine musical prêt à occuper les meilleures places dans différents hit-parades nationaux et étrangers durant plus de vingt-cinq ans.
Le Trio " Kadima " va organiser son premier concert le 7 mars 1973 au dancing bar «Vis-à-vis». Devenu une réalité pour les mélomanes, l' «Empire Bakuba» vole de succès en succès durant sa longue carrière. Pépé Kallé, Matolu Dode, Dilu Dilumona et leur orchestre sont plusieurs fois plébiscités meilleurs de l'année en RDC et à l'étranger. Le titre de champion d'Afrique et des Caraïbes, décerné à l' «Empire Bakuba» grâce au succès récolté par l'album " Poum Moun Paka Bougé " de Pépé Kallé, consacre l'universalité de la musique de cet orchestre. Ceci, grâce à ses multiples talents : meilleur chanteur, meilleur auteur-compositeur, meilleure chanson et l'Empire Bakuba, meilleur orchestre.
De son vivant, cet artiste qui pesait plus de 150 Kg, a beaucoup contribué à la promotion de l'Empire Bakuba. Il évoluait parfois en solo pour soutenir son groupe durant les passages à vide. C'est dans ce cadre qu'il a produit les albums "Zabolo", "Poun Moun Paka bougé", "Divisé par deux" et "Cocktail".
La dimension Universelle de la musique de Pépé Kallé tient à son originalité vocale, à sa richesse thématique, à la diversité des mélodies et à son engouement rythmique. A travers ses chansons, Pépé Kallé a notamment exalté l'amour de la patrie, les richesses culturelles, les potentialités économiques du pays, le sens du devoir pour la jeunesse, l'esprit de famille, la fidélité dans les relations humaines, la douleur de la séparation et même la mort. Il faut aussi signaler que l'enfant de maman Mbula fut un grand patriote entièrement mobilisé pour la cause de son pays, comme le prouve notamment sa brillante participation a l'enregistrement des chansons patriotiques "Mwana mpwo " (Franc congolais) et " Tokufa mpo na ekolo ".
Du côté caractère, malgré sa redoutable force de frappe (il était judoka et boxeur), Pépé Kallé était tempérant, amusant, abordable, accueillant, courageux, débrouillard, humble, serviable, simple, généreux, unificateur, bon encadreur... Les membres du Trio " Kadima " s'aimaient, savaient se supporter et se pardonner mutuellement. La preuve en est que le Trio a réussi contre vents et marées à maintenir l'orchestre en activité pendant 26 ans. Un record dans la musique congolaise où les orchestres sont habitués à se disloquer au fil du temps.
Dans sa vie d'artiste, Pépé Kallé était aussi très reconnaissant à l'égard de ses bienfaiteurs, ses amis et connaissances. Il a reconnu leurs bienfaits et mérites à travers les chansons où il les a immortalisés comme "Likinga Redo"," Madi Madimba", "Dadou", "Mama Leki Ndaya"," Mutuallé Saint Paul"," Mbula"... pour ne citer que celles-là. Pépé Kallé était très social et répondait favorablement aux appels de tous ceux qui avaient besoin de lui pour l'enregistrement de leurs œuvres. Il a chanté avec les musiciens des orchestres Bella-Bella, Lipwa Lipwa, Viva-la-Musica, T.P. Ok Jazz, l'Immortel Vévé, Bana Ok, etc. Il a également accompagné plusieurs vedettes nationales et internationales dans la réalisation de leurs albums en solo. Son timbre vocal, d'une originalité remarquable, était commercialement mis à la disposition des autres.
Que Dieu garde éternellement son âme et que la terre de nos ancêtres lui soit toujours douce. José Mpaka Ikombe
QUI ETAIT-IL ?
Pépé Kallé, de son vrai nom Jean-Baptiste Kabasele Yampanya wa ba Mulanga, est né à Kinshasa, le 30 novembre 1951. Fils de papa Angbando et de maman Mbula (tous décédés) et aîné d'une famille de 15 enfants dont 8 garçons.
Après ses études primaires à l'école catholique Saint Charles et ensuite à Saint Paul dans la commune de Barumbu, Jean-Baptiste a fait ses humanités à l'institut Saint Raphaël de Limete et à l'Institut d'études sociales de Ngiri-Ngiri. Deux mois avant l'organisation des examens d'Etat, il abandonne les études pour entamer une carrière musicale. L'art d'Orphée fera de lui une star de renommée internationale. A sa mort, il laisse une veuve, Pauline Ndekani et une grande progéniture.
Pépé Kallé est décédé à son domicile sur la rue Kivunda dans la commune de Bandalugwa quartier Moulaert à Kinshasa, à l'âge de 47 ans, le 28 novembre 1998, à 23h00. Par la suite, on l'achemine d'urgence à la clinique Ngaliema où son corps a été gardé à la morgue. Il a été pleuré par toute la Nation congolaise ainsi que par de nombreuses délégations étrangères. Son corps a été exposé le dimanche 6 décembre au Palais du Peuple pour que tout le monde lui rende un dernier hommage. Il a été aussi décoré à titre posthume avant son enterrement au cimetière de la Gombe. Signe d'un hommage exceptionnel, sa dépouille mortelle a été escortée par des motards de la Police Nationale, jusqu'au cimetière de la Gombe où elle a été inhumée en présence d'une marée humaine venue témoigner son attachement à l’endroit de ce géant.
SA CARRIÈRE MUSICALE
Dès son bas âge, Pépé Kallé savait déjà composer des chansons qu'il cédait à des musiciens célèbres de l'époque. Comme ses œuvres obtenaient un grand succès sur le marché du disque, il décida ensuite d'embrasser la carrière musicale active.
En 1966, il intègre le groupe «Le Bamboula» du soliste Papa Noël au sein duquel il évolue aux cotés de Madilu System et Bozi Boziana. Deux ans plus tard, Pépé Kallé crée l'orchestre African Choc dans la commune de Barumbu, le Chanteur Papy Tex en fait également partie.En 1970, Yampanya wa ba Mulanga et Papy Tex franchissent une autre étape de leur carrière en intégrant l'orchestre le Myosotis de la commune de Dendale, aujourd'hui Kasa-Vubu.
Au courant de la même année, ce groupe décide de participer au concours de musique des orchestres de jeunes organisé par le guitariste Dewayon Ebengo. Myosotis remporte le prix de meilleur orchestre. A cette occasion, Pépé Kallé épate les musiciens professionnels présents à la cérémonie de proclamation des résultats. Le drummer de l'Afrisa International, Seskain Molenga, fait alors appel aux talents des deux vedettes pour mieux les encadrer et renforcer l'attaque-chant d'un orchestre qu'il a créé. L'accompagnateur Lokasa avait aussi recommandé à Seskin Molenga, Dilu Dilumona, chanteur de l'orchestre «Révélation» de la commune de Kintambo. Des lors, on parle de la naissance du Trio " Kadima " (Kabasele, Dilu et Matolu).
Après avoir abattu un travail de titan avec ses poulains, Seskin Molenga conduit son groupe, qu'il a baptisé du nom de "Bakuba", au studio Mobile Vévé pour l'enregistrement des chansons comme " Nazoki","Na kobelela", "Libaku mabe", "Kanu", "Nazangi tata ", etc... Ces chansons attirent l'attention de Kiamwangana Mateta Verkys, Pdg de l'écurie Vévé et propriétaire du studio Mobile du même nom, qui décide de s'occuper également de l'édition, de la distribution et de la commercialisation de ces œuvres.
Dès leur apparition sur le marché du disque, ces chansons, récoltent un succès fou. Seskin Molenga voyage par la suite avec l'orchestre Afrisa international pour Paris où ils tiendront en haleine l'exigeant public de la mythique salle de L'Olympia.
Resté à Kinshasa et grâce au succès récolté par les chansons citées plus haut, le Trio " Kadima " signe un contrat d'édition avec l'écurie Vévé. Kiamwangana Verckys, qui mettra alors à leur disposition un équipement de musique pimpant neuf de marque Rangers. Peu après, se référant à l'existence historique de l'Empire Bakuba, dont on situe de nos jours les limites et les descendants au territoire de Mweka, dans la province du Kasaï-Occidental, le Trio "Kadima " décide d'ajouter au nom déjà existant de Bakuba celui d'Empire. Ainsi, l'Empire Bakuba venait de renaître, cette fois-ci, dans le domaine musical prêt à occuper les meilleures places dans différents hit-parades nationaux et étrangers durant plus de vingt-cinq ans.
Le Trio " Kadima " va organiser son premier concert le 7 mars 1973 au dancing bar «Vis-à-vis». Devenu une réalité pour les mélomanes, l' «Empire Bakuba» vole de succès en succès durant sa longue carrière. Pépé Kallé, Matolu Dode, Dilu Dilumona et leur orchestre sont plusieurs fois plébiscités meilleurs de l'année en RDC et à l'étranger. Le titre de champion d'Afrique et des Caraïbes, décerné à l' «Empire Bakuba» grâce au succès récolté par l'album " Poum Moun Paka Bougé " de Pépé Kallé, consacre l'universalité de la musique de cet orchestre. Ceci, grâce à ses multiples talents : meilleur chanteur, meilleur auteur-compositeur, meilleure chanson et l'Empire Bakuba, meilleur orchestre.
De son vivant, cet artiste qui pesait plus de 150 Kg, a beaucoup contribué à la promotion de l'Empire Bakuba. Il évoluait parfois en solo pour soutenir son groupe durant les passages à vide. C'est dans ce cadre qu'il a produit les albums "Zabolo", "Poun Moun Paka bougé", "Divisé par deux" et "Cocktail".
La dimension Universelle de la musique de Pépé Kallé tient à son originalité vocale, à sa richesse thématique, à la diversité des mélodies et à son engouement rythmique. A travers ses chansons, Pépé Kallé a notamment exalté l'amour de la patrie, les richesses culturelles, les potentialités économiques du pays, le sens du devoir pour la jeunesse, l'esprit de famille, la fidélité dans les relations humaines, la douleur de la séparation et même la mort. Il faut aussi signaler que l'enfant de maman Mbula fut un grand patriote entièrement mobilisé pour la cause de son pays, comme le prouve notamment sa brillante participation a l'enregistrement des chansons patriotiques "Mwana mpwo " (Franc congolais) et " Tokufa mpo na ekolo ".
Du côté caractère, malgré sa redoutable force de frappe (il était judoka et boxeur), Pépé Kallé était tempérant, amusant, abordable, accueillant, courageux, débrouillard, humble, serviable, simple, généreux, unificateur, bon encadreur... Les membres du Trio " Kadima " s'aimaient, savaient se supporter et se pardonner mutuellement. La preuve en est que le Trio a réussi contre vents et marées à maintenir l'orchestre en activité pendant 26 ans. Un record dans la musique congolaise où les orchestres sont habitués à se disloquer au fil du temps.
Dans sa vie d'artiste, Pépé Kallé était aussi très reconnaissant à l'égard de ses bienfaiteurs, ses amis et connaissances. Il a reconnu leurs bienfaits et mérites à travers les chansons où il les a immortalisés comme "Likinga Redo"," Madi Madimba", "Dadou", "Mama Leki Ndaya"," Mutuallé Saint Paul"," Mbula"... pour ne citer que celles-là. Pépé Kallé était très social et répondait favorablement aux appels de tous ceux qui avaient besoin de lui pour l'enregistrement de leurs œuvres. Il a chanté avec les musiciens des orchestres Bella-Bella, Lipwa Lipwa, Viva-la-Musica, T.P. Ok Jazz, l'Immortel Vévé, Bana Ok, etc. Il a également accompagné plusieurs vedettes nationales et internationales dans la réalisation de leurs albums en solo. Son timbre vocal, d'une originalité remarquable, était commercialement mis à la disposition des autres.
Que Dieu garde éternellement son âme et que la terre de nos ancêtres lui soit toujours douce. José Mpaka Ikombe
www.pagesafrik.info le rendez-vous des stars