On disserte toujours sur les érosions qui rongent et dévorent des maisons entières, laissant les occupants dans la désolation et le dénuement, et sur les inondations qui touchent plusieurs quartiers, depuis le début de la saison des pluies, à Brazzaville. Le débat fait rage dans les quartiers, les marchés, les administrations. Il était, aussi, dimanche 24 novembre, dans les médias, notamment sur M.n.t.v, une chaîne de télévision privée. Question: qui est responsable des érosions et des inondations dont sont victimes les Brazzavillois? Encre et salive coulent. Les uns n’hésitent pas à pointer du doigt les pouvoirs publics et les entreprises de construction des ouvrages, qui ignorent ce que c’est que la canalisation des eaux. A Intsali, une entreprise chinoise est nommément citée. Les eaux provenant de ses chantiers ont transformé les rues en torrent impétueux, faisant de nombreux dégâts. Un véhicule a été, par exemple, englouti à moitié dans le sable. Les autres mettent en exergue la responsabilité des propriétaires fonciers et des acquéreurs des parcelles de terrain dans des zones non aménagées préalablement, et qui s’entêtent à y construire. Il faut dire que beaucoup de familles ayant touché la fameuse allocution d’urgence de trois millions de francs Cfa, après les explosions du 4 mars, ont, pour certaines, acquis des parcelles de terrain dans des zones fortement à risque, parce que les moins cher. Ces familles sont exposées aux catastrophes naturelles.
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