Ecrit en 1996 et publié en 1997 aux éditions Jean-Claude Lattès, le roman ’’Le manguier, le fleuve et la souris’’ de Denis Sassou N’Guesso a fait l’objet d’une critique littéraire le 10 janvier à Brazzaville. Le livre qui relate le parcours scolaire et politique de l’auteur, marqué des hauts et des bas, témoigne l’engagement de celui-ci pour sa réussite et le bien-être des Congolais.

’’Le manguier, le fleuve et la souris’’: Autobiographie et programme politique
Il est constitué de 183 pages scindées en 9 chapitres précédés d’un prologue dans lequel l’auteur parle d’un long chemin parcouru pour arriver au lieu du savoir : 100km à pied tel a été le prix à payer, à la tête d’un peloton dont il était le plus jeune. Denis Sassou N’Guesso a écrit ce livre pendant qu’il ne présidait plus aux destinées du Congo.
«Le narrateur assume ses propos en utilisant la première personne du singulier. C’est une œuvre dense. C’est l’histoire d’un rêve devenu une réalité. Ce livre est une fresque vivante, écrite dans un style clair et simple», a indiqué le dramaturge Pierre Tsimou.
Le livre de Sassou N’Guesso incarne des valeurs éthiques telles la fidélité, la droiture, le respect de la parole, le goût de l’intérêt général, l’altruisme, l’amour du prochain, le pardon, le désir de partage, de la perfection, du bonheur de chacun. Le narrateur rappelle des faits vécus à Edou son village natal, Owando et Dolisie où il a effectué ses études. Aussi, son attachement à ses parents, ses amis et à la tradition.
«Mon éducation, elle a été l’affaire des hommes. De mes parents, de la société dans laquelle j’ai grandi et peut-être de ma propre volonté. S’il veut apprendre, s’il veut aller de l’avant et réussir sa vie, tout individu doit y mettre une certaine détermination. Apprendre est avant tout, synonyme d’exigence envers soi-même», a-t-il écrit à la page 25.
Ce roman évoque aussi les bouleversements politiques intervenus dans le monde au début des années 90, notamment la chute du mur de Berlin, la conférence de la Baule, le renversement du régime d’apartheid en Afrique du Sud, la libération de Nelson Mandela, l’entrée du Congo dans l’ère démocratique, la présidentielle de 1992 que l’auteur avait perdue, la misère des Congolais sous le régime de l’ancien président Pascal Lissouba.
«L’œuvre de Sassou est politique parce qu’elle relate son vécu politique. C’est le regard de celui qui a géré et s’est retiré», a signifié Raymond Loko, écrivain. Il a ajouté qu’au-delà de l’aspect autobiographique, ce roman était aussi un plan politique renfermant la vision de l’auteur d’un Congo moderne et prospère.
«Mon programme est à la fois réaliste et ambitieux. Il s’appuie sur six grands objectifs stratégiques. Chacun vise à rendre aux Congolais la paix à laquelle ils aspirent, à améliorer leurs conditions de vie, et à préparer l’avenir pour la jeune génération», relate Denis Sassou N’Guesso à la page 112.
Les succès du plan quinquennal 1982-1986 initiés par l’auteur à l’époque président du Congo sont mentionnés dans l’ouvrage, de même l’échec du programme de la fin des années 80. Pour l’écrivain Ramses Bongolo, du point de vue moral, cette œuvre littéraire est un «devoir de mémoire».
Christian Brice Elion
Il est constitué de 183 pages scindées en 9 chapitres précédés d’un prologue dans lequel l’auteur parle d’un long chemin parcouru pour arriver au lieu du savoir : 100km à pied tel a été le prix à payer, à la tête d’un peloton dont il était le plus jeune. Denis Sassou N’Guesso a écrit ce livre pendant qu’il ne présidait plus aux destinées du Congo.
«Le narrateur assume ses propos en utilisant la première personne du singulier. C’est une œuvre dense. C’est l’histoire d’un rêve devenu une réalité. Ce livre est une fresque vivante, écrite dans un style clair et simple», a indiqué le dramaturge Pierre Tsimou.
Le livre de Sassou N’Guesso incarne des valeurs éthiques telles la fidélité, la droiture, le respect de la parole, le goût de l’intérêt général, l’altruisme, l’amour du prochain, le pardon, le désir de partage, de la perfection, du bonheur de chacun. Le narrateur rappelle des faits vécus à Edou son village natal, Owando et Dolisie où il a effectué ses études. Aussi, son attachement à ses parents, ses amis et à la tradition.
«Mon éducation, elle a été l’affaire des hommes. De mes parents, de la société dans laquelle j’ai grandi et peut-être de ma propre volonté. S’il veut apprendre, s’il veut aller de l’avant et réussir sa vie, tout individu doit y mettre une certaine détermination. Apprendre est avant tout, synonyme d’exigence envers soi-même», a-t-il écrit à la page 25.
Ce roman évoque aussi les bouleversements politiques intervenus dans le monde au début des années 90, notamment la chute du mur de Berlin, la conférence de la Baule, le renversement du régime d’apartheid en Afrique du Sud, la libération de Nelson Mandela, l’entrée du Congo dans l’ère démocratique, la présidentielle de 1992 que l’auteur avait perdue, la misère des Congolais sous le régime de l’ancien président Pascal Lissouba.
«L’œuvre de Sassou est politique parce qu’elle relate son vécu politique. C’est le regard de celui qui a géré et s’est retiré», a signifié Raymond Loko, écrivain. Il a ajouté qu’au-delà de l’aspect autobiographique, ce roman était aussi un plan politique renfermant la vision de l’auteur d’un Congo moderne et prospère.
«Mon programme est à la fois réaliste et ambitieux. Il s’appuie sur six grands objectifs stratégiques. Chacun vise à rendre aux Congolais la paix à laquelle ils aspirent, à améliorer leurs conditions de vie, et à préparer l’avenir pour la jeune génération», relate Denis Sassou N’Guesso à la page 112.
Les succès du plan quinquennal 1982-1986 initiés par l’auteur à l’époque président du Congo sont mentionnés dans l’ouvrage, de même l’échec du programme de la fin des années 80. Pour l’écrivain Ramses Bongolo, du point de vue moral, cette œuvre littéraire est un «devoir de mémoire».
Christian Brice Elion
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