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Une interview d’Alfred Monique Abouem à propos de son roman « Une vie de brimades en terre promise » (1)

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Ce livre publié en 2013 par L’Harmattan-Congo, a été présent parmi les ouvrages exposés aux salons du livre de Paris (mars 2013) et de Brazzaville (décembre 2013 à l’occasion des 60 ans de littérature congolaise). Afrique Éducation a rencontré l’auteure de ce roman qui s’est prêtée à nos questions.
Une interview d’Alfred Monique Abouem à propos de son roman « Une vie de brimades en terre promise » (1)
Afrique Éducation : « Une vie de brimade en terre promise », un roman féministe ou un roman didactique ?

Monique Alfred Ondze Abouem
: C’est un roman didactique, comme on peut le découvrir à travers sa lecture et par la morale qu’il distille à travers certains personnages, et particulièrement à travers l’héroïne. Il nous offre une lecture où les règles de la vie sont mises en relief. Un livre qui vous demande à se mettre en situation devant n’importe quelle situation qui fait allusion à l’histoire racontée dans ce roman. On peut aussi dire que c’est un roman féministe par la présence des personnages femmes qui y jouent des rôles importants.

.A.E : Dans ce roman, malgré toutes les humiliations et injustices qu’elle subit de la part de sa sœur aînée, Nadège Wallaby aime toujours celle-ci jusqu’à la fin du récit. Quel message avez-vous voulu transmettre à travers cette attitude ?

A.M .O.A :
Mon message semble épouser l’histoire racontée. Quel que soit le mal qu’on peut vous faire, vous devez toujours le prendre du bon côté : un paradoxe, hélas qu’il faut assumer. Sortons un peu de la fiction pour entrer dans la réalité sociale et sociétale : par exemple, une femme peut héberger dans sa maison deux enfants : l’un biologique et l’autre « venant d’ailleurs ». Aussi si l’enfant biologique est plus considéré que l’autre, le résultat serait néfaste à la mort de la mère. A qui aurait-elle fait du mal ? Aussi le roman qui nous fait penser à la famille nombreuse du père de Nadège Wallaby nous apprend à pardonner. Dans le roman, on remarque que cette dernière est consciente de cette situation dans laquelle elle s’est retrouvée après la mort de ses parents. Elle a foi en Dieu et pardonne sa sœur aînée pour toute l’injustice qu’elle a commise vis-à-vis d’elle. Nadège, une enfant de Dieu.

A.E : Nadège Wallaby, une femme habitée par Dieu comme la plupart des créateurs d’œuvres de l’esprit. « Une vie de brimades en terre promise », un récit inspiré de la Bible ou de l’image du Nzambi A Mpungu de nos ancêtres ?

M.A.O.A :
« Une vie de brimades enterre promise » est un témoignage d’un être qui a vécu des situations qui dépassent l’entendement au sens profond du terme. Un être qui exprime sa gratitude devant Dieu. Un Dieu unique, qu’Il soit de la Bible ou du Nzambi A Mpungu de nos ancêtres. Avec Dieu, il ne faut jamais perdre espoir ; et Nadège n’a pas perdu espoir jusqu’à la dernière page du roman. Je me considère en formation psychologique comme Nadège Wallaby.

A.E : Autobiographie romancée ou simple coïncide quand on remarque la superposition entre l’autre que vous êtes et l’héroïne Nadège wallaby ?

M.A.O.A :
On a souvent dit qu’il y a toujours un peu de l’auteur dans quelques personnages d’un roman. Je suis une femme et Nadège en est aussi une. Et comme on dit souvent que le livre apparait à certains moments comme le miroir de la société, alors j’écris des choses réelles de la société. Quand je parle par exemple de la violence faite aux femmes, quand je parle de la pandémie du VIH, c’est de l’actualité. Une actualité que vit mon héroïne Nadège Wallaby et que je vis moi-même en tant que femme écrivaine.

A.E : A quand le prochain roman après ce premier pas plus ou moins réussi pour passer de l’étape d’ « écrivante » à celle d’écrivaine confirmée ?

M.A.O.A
: (Sourire) Ce premier doit d’abord faire son chemin et je m’efforce d’en faire la promotion à travers les médias. Et j’en ai parlé longuement pendant les festivités des 60 ans de littérature congolaise. Femme de Dieu, je demande au Seigneur que Celui-ci m’accorde la grâce pour d’autres éventuelles créations au niveau de la littérature au cours des prochaines années. Mais suis-je vraiment la gardienne de mon souffle ? Je suis en train de travailler et de travailler à d’autres ouvrages.

A.E : Un dernier mot ?

M.A.O.A
: Peut-être trois mots : Réussir dans mes projets dans le domaine de l’écriture pour aider d’autres jeunes écrivains qui se lancent dans la création littéraire où rien n’est gagné d’avance. Remercier notre magazine Afrique Éducation qui m’a réservé l’année dernière quelques pages pour la présentation de mon roman dans son n° 368. En outre, je garde un grand souvenir de cette année 2013 que je viens de finir en beauté en participant aux festivités des 60 ans de notre littérature congolaise, festivités qui m’ont permis de rencontrer certains grands noms de notre littérature, du pays comme et de la diaspora comme ma consœur Liss Kihindou dont la production littéraire honore déjà la gent féminine.

Propos recueillis par Noël Kodia
(1) Monique Alfred Ondze Abouem, « Une vie de brimades en terre promise », éd. L’Harmattan, Paris, 2013, 21,50€
Afrique Education n°384 du 1er au 14 février 2014)

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