Deuxième round du concert Extra Musica Unity : Le «Oui, mais...» de Roga Roga

Le premier à prendre la parole, Raymond Nty, administrateur, secrétaire général d’Extra Musica, a précisé que Roga Roga était le premier à donner son accord de principe pour que le concert Extra Musica Unity ait lieu. «…Extra Musica et Roga Roga étaient bien à Pointe-Noire. Nous avons bel et bien participé à ce concert, et nous avons constaté qu’il y a eu quelques couacs. Nous avons estimé qu’avec les organisateurs, il était nécessaire de recadrer le concept et revoir le fond contractuel de cet événement, pour que les choses se passent mieux, à Brazzaville. Mais, nous avons été confrontés à une espèce de refus, puisque les choses n’étaient pas claires. Mais, qu’à cela ne tienne, nous avons toujours l’idée d’être là», a-t-il expliqué. Et d’ajouter: «Nous avons initié un dialogue avec les organisateurs, nous avons, pendant des heures, échangé, pour trouver un terrain d’entente, pour éviter que le couac de Pointe-Noire puisse se reproduire à Brazzaville. Les doléances se résumaient à quatre points essentiels: Extra Musica existe, Extra Musica est là, il faut prendre en compte cet aspect; l’aspect paix et réconciliation, c’est bien, mais pour adhérer à cela, il faudrait repréciser le contenu; ensuite, le groupe Extra Musica devra avoir un contrat en bonne et due forme, par rapport à cet événement; et, enfin, pour éviter la confusion, s’agit-il des concerts des 20 ans d’Extra Musica ou d’une première génération qui avait marqué Extra Musica? Nous maintenons notre accord de principe de participer aux concerts. Il n’y a pas une volonté de refus de la part de Roga Roga de jouer à ce concert».

Pour Roga Roga, il n’y a pas d’amalgame à faire. Extra Musica Unity est, d’abord et avant tout, la fête d’Extra Musica. Ceux qui ne font plus partie de ce groupe doivent y participer comme invités. «Nous n’avons pas refusé de jouer avec nos frères qui sont partis du groupe, nous voulons juste qu’on puisse voir les intérêts d’Extra Musica. C’est la fête d’Extra Musica, donc on ne doit pas écarter les artistes qui font la fierté de ce groupe, aujourd’hui. C’est inadmissible. Je pense qu’il y a eu une certaine confusion à laquelle on doit mettre fin. Donc, je demande qu’on puisse s’asseoir pour dissiper ce malentendu», a-t-il soutenu.

M. Bernard Bouka (et non Rufin Bouka, comme nous l’avions malencontreusement écrit, dans la précédente édition), le président de l’U.m.c (Union des musiciens congolais), a déclaré: «…Le contrat existe, bien sûr, signé par les personnes intéressées, mais ça semble couver une crise larvée. La preuve: le concert de Brazzaville ne pouvait pas se tenir dans ces conditions de doute, de suspicion et de risque de confrontation. Donc, notre devoir à nous, en tant que syndicat des artistes musiciens, était de les amener, dans l’apaisement, à réfléchir, pour que la fête se passe très bien. C’est ce que nous avons dit aux producteurs. Mais, la conclusion est que, décidément, tous ils veulent jouer, mais avec des conditions. Les uns pensent qu’ils peuvent jouer sans Roga Roga et son Extra Musica. Roga pense aussi qu’il peut jouer sans les autres. Donc, il a fallu que cela soit entendu comme tel. Maintenant, si les parties sont inconciliables, nous n’allons pas emmener les gens à des guerres. Je pense que le plus simple est d’organiser un concert avec les uns, et organiser un autre avec Roga et tous ceux des anciens qui veulent s’associer à ce concert. Je pense que ça a été la position la plus sage. Nous sommes arrivés à cette conclusion, mais, il faut reconnaître qu’il s’agit d’un problème dans le bateau des artistes musiciens. Nous n’avons pas intérêt à ce que les artistes se divisent. Ici, il s’agit d’un problème qui touche le fleuron de notre musique, Extra Musica. C’est un symbole fort».
Roga Roga réussira-t-il à obtenir des organisateurs d’Extra Musica Unity de recadrer le contrat signé avec l’artiste? Seul l’avenir nous le dira.

Véran Carrhol YANGA

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