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Coup de théâtre au R.d.d : Un nouveau secrétariat national, dont Anaclet Tsomambet est vice-président, a été mis en place

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Coup de théâtre au R.d.d : Un nouveau secrétariat national, dont Anaclet Tsomambet est vice-président, a été mis en place
A l’issue d’une assemblée générale ordinaire, tenue dimanche 25 novembre 2012, dans la salle des conférences de la préfecture de Brazzaville, sous la direction d’Anaclet Tsomambet, membre du comité directeur du R.d.d (Rassemblement pour la démocratie et le développement), le parti de l’ancien président de la République, Jacques-Joachim Yhomby-Opango, a, désormais, un nouveau secrétariat national, avec Anaclet Tsomambet comme vice-président du parti, et Emile Opangault comme secrétaire général. La plupart des anciens dirigeants, à l’exception du président du parti, Jacques-Joachim Yhomby-Opango, en séjour médical en France, ont été balayés.

Après son échec aux élections législatives de 2012, le R.d.d vient de subir un véritable électro-choc, avec le changement inattendu, de ses instances dirigeantes. L’ancien secrétaire général, Mathieu Martial Kani, ancien ministre du tourisme, et toute son équipe, a été remercié, sans autre forme de procès. Dans un «mémorandum sur la dérive du R.d.d», qui fait «l’état des lieux, l’analyse et les perspectives de redynamisation» de ce parti, il est reproché à Mathieu Martial Kani sa «mégalomanie», en s’étant donné «trop de pouvoir». «La complaisance du président, le manque de modestie et les ambitions démesurées du secrétaire général ont conduit le parti au bord de la déliquescence», rapporte le mémorandum, lu au cours de l’assemblée générale, par Guy Mafimba, secrétaire national, chargé de la communication, porte-parole du parti.

Le mémorandum est présenté comme «une contribution à la résolution de la situation de crise que traverse le R.d.d»… «Une situation critique qui peut conduire à sa disparition».

L’assemblée générale ordinaire avait pour but essentiel de redynamiser le parti. Le R.d.d, qui comptait parmi les grands partis du Congo, n’a ni députés, ni sénateurs. C’est ce constat qui a poussé certains cadres de ce parti à un sursaut, afin de sauver l’essentiel. «Le R.d.d n’a plus tenu un seul congrès, depuis son congrès constitutif, en 1991. La raison assez réductrice avancée: le manque de moyens financiers. Une telle défaillance dans la gestion du parti n’a jamais fait l’objet d’une interpellation du B.e.n, par la commission nationale d’évaluation», souligne le mémorandum.

Il faut dire que le mouvement de redynamisation du R.d.d a été conduit par Anaclet Tsomambet, qui a dirigé les travaux de l’assemblée nationale. La convocation de cette assemblée s’est faite dans un climat d’hostilité. Le R.d.d s’est retrouvé en deux clans. Le secrétariat national sortant a demandé aux militants de ne pas prendre part à l’assemblée générale convoquée par Anaclet Tsomambet. Finalement, cette assemblée générale a suscité l’engouement des militants. La salle était pleine et dehors, dans une animation assurée par un groupe folklorique kongo, il y avait beaucoup de militants qui attendaient les résultats de cette assemblée générale.

Dans le nouveau secrétariat national mis en place, Anaclet Tsomambet est vice-président, poste laissé vacant par Saturnin Okabé, en exil en France. Emile Opangault assume les fonctions de secrétaire général du parti, en remplacement de Mathieu Martial Kani. Victor Oyongo est chargé de l’organisation et de la mobilisation, Jean-Jacques Yhomby, fils du président-fondateur du parti, est chargé des relations extérieures et partenariales; enfin, Guy Mafimba est chargé de la communication, porte-parole du parti.

Signalons que le nouveau secrétariat national, issu du comité du R.d.d pour la redynamisation, compte 19 membres.
Pour le vice-président Anaclet Tsomambet, quand il y a absence de résultats, qu’est ce qu’on fait? «Normalement, c’est ce secrétariat sortant qui devait tirer les conséquences de son bilan. Malheureusement, il est incapable de le faire, il n’a pas le fair-play nécessaire. Mais, c’est pourquoi, nous avons poussé à la démission, pour aider le parti à avancer. Parce que nous pensons que si on continue à laisser le parti en l’état, il va droit vers sa disparition, vers la faillite. Donc, cette décision vient à point nommé. Nous pensons qu’elle sera respectée, parce que c’est l’ensemble des militants présents qui ont applaudi cette décision», a-t-il indiqué.

En prenant cette décision, a-t-il eu l’aval du président-fondateur du R.d.d? «Nous sommes les mandataires du parti. Le président-fondateur ne peut pas fonctionner sans nous. Alors, ça fait un moment qu’il n’est plus au Congo; il ne connaît pas ce qui se passe sur le terrain. Je l’ai vu, une fois, au mois d’août, on a discuté un peu sur la vie du parti, il est très préoccupé par ce qui se passe. Mais, nous avons pensé qu’il projetait, ce n’est pas une invention, il pensait être à Brazzaville, au mois d’octobre dernier, pour tenir cette assemblée générale au mois de novembre. Ce que nous faisons, là, c’est lui qui devrait présider cette assemblée. Mais, les conditions ont fait qu’il n’a pas pu être présent. Mais, nous avons été obligés de tenir cette assemblée, pour lui permettre de prendre les décisions qui s’imposent. C’est un secrétariat national qui reflète un peu les équilibres au sein du parti. Parce que longtemps, on a taxé le R.d.d d’être un parti tribal ou un parti du Nord. Nous avons tenu compte de ces critiques, pour que le secrétariat reflète un peu l’image de toute la nation», a-t-il dit.

Concernant la redynamisation, le mémorandum souligne: «Il s’agit, pour ce nouveau départ, de tout mettre en œuvre, pour qu’avec des hommes et des femmes plus aptes dans l’action, le parti dispose d’un siège; que cessent la semi-clandestinité et les réunions de salons; que reprennent vie les cellules, les sections et les fédérations qui, quinze années durant, n’ont pu s’organiser et fonctionner normalement; que les meetings et les descentes à la base redeviennent les moyens efficaces de mobilisation des militants sans activité politique dans les départements et qu’enfin, le credo du R.d.d, «parti d’excellence» recouvre ses lettres de noblesse».

Pascal Azad DOKO

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