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Litige foncier : Un membre de la famille Opangault victime de l’acharnement d’un officier supérieur

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La famille Jacques Opangault vit, depuis environ trois ans, un feuilleton tragique dont elle aurait bien voulu se passer.
Litige foncier : Un membre de la famille Opangault victime de l’acharnement d’un officier supérieur
En effet, un membre de cette famille, Gabriel Opangault, récemment admis à la retraite, et habitant sur la route bitumée passant derrière le C.n.r.t.v (Centre national de la radio et de la télévision), au quartier Nkombo-Matari, dans le 9ème arrondissement de Brazzaville, Djiri, est régulièrement victime d’actes de violence de la part d’un officier supérieur évoluant à la présidence de la République, homme d’affaires connu comme étant le propriétaire du site hôtelier Elonda, et répondant au nom de Yela Gakosso.

Et pour cause, ce dernier réclame, sans pouvoir en justifier la propriété, la parcelle de terrain appartenant à Gabriel Opangault, où celui-ci a construit sa maison et y vit. Un litige foncier dans lequel le fils Opangault n’a aucun moyen de défense, sinon que la justice, face à la toute puissance financière de l’homme d’affaires, qui recourt aux agents de la force publique et aux auxiliaires de justice, pour le déguerpir par la force.

Les litiges fonciers sont légion au Congo. Mais, nombre de ces litiges relèvent en réalité, d’un véritable rapport de force entre des citoyens nantis convoitant des terrains appartenant à des «pauvres citoyens». Dans un pays où la corruption est un grand cancer qui gangrène bien des corps d’Etat, comme la justice et la force publique, l’argent permet alors de tout avoir au mépris du droit et du bon sens.

Gabriel Opangault a acquis sa parcelle de terrain depuis 1981 à Kombo-Matari. Il en possède le titre de propriété depuis plus de trente ans et y habite depuis environ cinq ans, dans une maison non achevée. Voici que depuis 2012, le colonel Yela Gakosso se déclare propriétaire de la parcelle, sans aucun titre de propriété et envoie un huissier du cabinet Maître Zolo et fils déloger notre frère. Les portes de la maison sont détruites, ses effets jetés dans la rue, pour l’obliger à quitter sa maison, mais il résiste et préfère mourir chez lui. Il passe deux jours à la belle étoile, puis réintègre sa maison. Face à cette situation dramatique pour lui, il recourt à la justice, en introduisant une plainte au Tribunal de grande instance de Brazzaville et en prenant un avocat. Mais, pendant des mois, la plainte est sans suite.
Le même scénario s’est répété il y a deux mois et Gabriel Opangault a résisté, en demeurant chez lui, en attendant les suites de sa plainte. La famille soupçonne que sa plainte a été bloquée au niveau du tribunal, pour laisser libre cours aux agissements du colonel Yela Gakosso. Ainsi, le 18 mars dernier, l’officier a envoyé une escouade de gendarmes, avec un huissier, au domicile de notre frère. Les gendarmes ont détruit une partie de la maison et arraché la toiture pour le mettre devant le fait accompli et déguerpir. Le fils Opangault a préféré rester chez lui, malgré ces attaques. Comme son avocat, Maître Bianga, se trouve à l’étranger, il est sans recours dans l’immédiat et a décidé de dormir à la belle étoile, devant les ruines de sa modeste maison, objet de convoitise d’un officier multimillionnaire, propriétaire du site Elonda, le Disneyland brazzavillois.

Notre famille reste choquée devant de tels agissements pouvant pousser notre frère au suicide ou lui provoquer une maladie irréversible. Mais, ces antivaleurs que cultive la société congolaise, avec son corollaire, la violence des forts contre les faibles, dénote l’absence de l’Etat de droit au Congo. Comment peut-on se faire justice et n’en courir aucune réprobation? Y a-t-il toujours une justice au Congo pour protéger les faibles face à la gent fortunée qui, du haut de sa puissance financière, veut écraser les autres?

Nous, famille Opangault, demeurons solidaires de notre frère et attendons que justice soit rendue. Si le colonel Yela veut pousser notre frère au suicide, il a échoué, car il est encore debout et lutte avec des arguments légaux et juridiques, pour défendre ses droits. Nous ne sommes pas descendants des prédateurs. Nous voulons que les torts causés à notre frère soient réparés et que celui-ci soit protégé dans son droit d’avoir un domicile à Brazzaville.

Joël NSONI
Sur les notes de la famille Jacques Opangault

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