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Première Convention de ‘‘Sauvons la RDC’’ : Opposition, Kamerhe met en garde contre la révision constitutionnelle !

L’heure est grave. La dérive est totale pour la nation congolaise. Telle est l’autopsie faite par Vital Kamerhe, Président national de l’UNC, à l’ouverture de la 1ère Convention du regroupement politique nommé ‘’Sauvons la RDC’’, organisée ce lundi 31 mars 2014, en la Paroisse Notre Dame de Fatima.
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Première Convention de ‘‘Sauvons la RDC’’ : Opposition, Kamerhe met en garde contre la révision constitutionnelle !
Conscientes de l’immense responsabilité qui pèse sur leurs épaules, les grosses pointures de l’Opposition politique, présentes à cette grande messe politique, manifestent leur attachement à cette nation et sont plus que déterminées de barrer la route à ceux qui tentent de violer le droit du peuple congolais de vivre dans un pays démocratique. Mais aussi, d’exercer ses droits politiques à travers les élections libres et démocratiques.

Au nombre de ces leaders, il y a, entre autres, Martin Fayulu, Christopher Ngoyi, Mwenze Kongolo, Chalupa, Jean-Lucien Busa, Anzuluni Bembe, Martin Mukonkole et Mutamba de la Société civile. Face à ce qu’il qualifie d’inepties, délibérément entretenues par le pouvoir en place, Vital Kamerhe lance une sonnette d’alarme. Il rappelle à l’Opposition politique le credo de sauver le Congo, lequel va mal dans tous les secteurs de la vie nationale. Pendant deux jours, en effet, l’Opposition politique va mener une étude approfondie dans différents ateliers de travail en vue de poser un diagnostic clair sur l’instabilité politique qui continue à laminer la RDC.

Inexorablement, il a estimé qu’ils se sont réunis pour un devoir de responsabilité à l’endroit du peuple auprès de qui, ils ont l’obligation de montrer le chemin de la liberté et du progrès. Il invite l’Opposition politique congolaise à l’unisson, à parler un même langage et à former un front commun de lutte contre des violations de la constitution et les passages en force par une majorité qui a fini par croire en ses propres capacités, de porter seul l’idéal démocratique. Ce, au mépris total des aspirations profondes de citoyens, déplore-t-il.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, c’est maintenant ou jamais, dixit Kamerhe Vital, pour cette classe politique de l’Opposition, à manifester leur attachement à la nation, la seule qu’ils ont en partage et pour laquelle, ils ont prêté le serment moral de donner le meilleur d’eux-mêmes et de toujours garantir les voies de l’espérance et du progrès. Ils doivent pour ce faire, à l’instar de beaucoup de compatriotes qui ont payé de leurs vies, lutter pour rétablir le droit du peuple mis en cause par une attitude politicienne dictée par la peur et l’arrogance de certains dirigeants qui pensent s’être exemptés d’appliquer la volonté de ce même peuple.

Volet sécuritaire et social

A l’en croire, le pays est visiblement laminé par diverses tares, lesquelles l’ont conduit à l’instabilité, l’insécurité et les tracasseries de tous ordres, les assassinats, les viols, les déplacements des populations, la prolifération de groupes armés. A ceci, s’est ajouté le vol social des Congolais.

Selon lui, « le Congolais ne mange pas à sa faim, les enfants ne sont pas correctement scolarisés ni soignés, les familles sont privés d’eau potable, de l’électricité et de logements décents.

Séance tenante, Kamerhe a évoqué une tragédie se rapportant à un policier qui s’est donné la mort au Katanga parce que, contrairement à son salaire de 100 USD qu’il percevait au recrutement, il n’arrive plus à nouer les deux bouts du mois avec une solde qui, à ce jour présente la moitié de ce qu’il recevait avant.

Appel à l’éveil de conscience

Au bénéfice de l’intérêt général, le président de l’UNC a, particulièrement, insisté sur le dépassement de soi. «Mettre le citoyen au centre de toute action et de toute vision pour construire un Congo de leurs rêves où la dignité du Congolais sera totalement réhabilitée. En un mot comme en mille, il voudrait inculquer auprès de chaque membre, l’esprit d’une véritable révolution du leadership qu’ils entendent instaurer pour apprendre à s’oublier au service de la nation.

Un Etat fragile et chétif, toujours miné par des querelles intestines des individus et des agendas personnels est inéluctablement appelé à disparaitre, a-t-il regretté.

Du taux de croissance

En dépit des potentialités en termes de ressources dont dispose le pays, le taux de croissance médiatisé à outrance, Kamerhe estime que le Congo reste encore sous perfusion de l’assistance de la Communauté internationale.

Que faire, s’est-il interrogé? La réponse ne peut venir qu’au travers les réflexions qu’ils vont mener dans les différents ateliers de travail à travers des thématiques qui leurs sont soumises par la commission technique.
En réalité, les conclavistes doivent mener des études approfondies afin d’enlever dans les esprits des Congolais que les turbulences que traversent la RDC ne puissent toujours être imputés régulièrement et facilement à l’étranger.

Volet électoral

«La liberté comme la démocratie n’ont pas de prix », argue-t-il.

D’après lui, le mode de scrutin indirect proposé par la CENI offre un schéma qui outrepasse ses propres prérogatives. Ce schéma conduira obligatoirement à une révision constitutionnelle.

De ce fait, indique-t-il, « il doit être clair dans les esprits de tout un chacun, que quand on dit d’une part, qu’on ne doit pas réviser la Constitution et d’autre part, la CENI propose la révision constitutionnelle de mode de scrutin passant ainsi du suffrage universelle direct à un mode de désignation indirecte, c’est-à-dire, le citoyen qui jusqu’à présent a le pouvoir de désigner et de sanctionner ses dirigeants, va se contenter de voir un groupe d’individus d’exercer ses droits dans l’environnement actuel miné par les antivaleurs », a-t-il martelé.

Amener la dictature à se découvrir

Pour sa part, Martin Fayulu, Président de l’Ecidé, membre de la plate-forme ‘‘Sauvons le Congo’’, évoque les raisons qui les ont poussés à siéger à l’Assemblée nationale pendant que beaucoup de leurs collègues avaient boycotté l’offre. « Nous avons accepté de siéger pour amener la dictature à se découvrir ». Aujourd’hui, éclair-t-il, « elle se découvre au grand jour. Et nous sommes fiers d’avoir mis en mal la supercherie des ennemis de la démocratie », a-t-il soutenu.

En outre, a-t-il fait une rétrospective de ce qu’ont été les élections de 2006 et 2011, qu’il a qualifiées de mascarade pour pérenniser le pouvoir en place.

Selon lui, à l’Assemblée nationale, il y a de députés nommés et non élus.Tout ce qui est observé dans l’arène politique ne sont que des subterfuges pour maintenir Kabila en 2016. La dernière réunion de Kingakati en dit tout, s’explique-t-il. A l’entendre, l’Abbé Malumalu doit absolument partir. C’est dans cette optique qu’ils ont initié une pétition exigeant sa démission.

A ce jour, affirme-t-il, la pétition a atteint déjà plus de 40.000 signatures.

Au chapitre de droit de l’homme, Fayulu n’a pu terminer son allocution sans faire allusion au dossier Diomi Ndongala Eugène, condamné d’après lui, pour des faits que personne n’a réussi à prouver jusqu’à ce jour.

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