
Le Camerounais Joseph Marius Omog a réussi un véritable exploit à la tête de l’AC Léopards de Dolisie. Le club congolais a remporté dimanche 25 novembre la Coupe de la Confédération pour la première fois de son histoire en venant à bout des Maliens du Djoliba de Bamako (2-1, 2-2 à l’aller). Une première expérience à l’étranger concluante et qu’il espère poursuivre. Entretien.
Propos recueillis par Philippe Zickgraf à Dolisie, le lundi 26 novembre 2012.
Au lendemain de l’historique victoire d’AC Léopards de Dolisie en finale de la Coupe de la Confédération, l’entraîneur camerounais du club congolais revient sur cette folle aventure. Joseph Marius Omog, recruté en novembre 2011, a vécu cette année sa première expérience à l’étranger après avoir entraîné plusieurs clubs au Cameroun (dont le Tonnerre de Yaoundé, qu’il a emmené jusqu’en demi-finale de la Coupe d’Afrique des clubs champions en 1989, battu par le RAJA Casablanca), mais également la sélection « Espoir camerounaise » (-23 ans). Il était également l’adjoint du sélectionneur des Lions Indomptables, l’Allemand Winfried Schafer, en 2002, lorsque la sélection remporta la CAN. Entraîneur expérimenté, il espère poursuivre l’aventure au Congo.
Après cette grande journée, on peut parler de consécration?
C’est un succès mérité. On a fait 18 matchs pour en arriver-là et ça n’a pas été facile. Je tire un coup de chapeau à ces enfants!
Qu’est-ce que vous retenez de votre parcours, au-delà de cette finale ?
Cela fait plusieurs fois que je dispute ce genre de compétition. Maintenant j’ai plus d’expérience pour mener un groupe et atteindre ce résultat.
Pas mal de ces joueurs ont une certaine expérience même si l’AC Léopards n’a pas joué beaucoup de Coupes d’Afrique ?
Parmi les joueurs recrutés par le président, certains d'entre eux avaient déjà disputé des compétitions africaines ou ont déjà évolué dans l’équipe nationale du Congo. Et puis pour les Léopards, c’est la troisième année consécutive qu’ils disputent cette compétition. Du coup sur le terrain, mais aussi dans les têtes, on sentait qu’il y avait déjà des joueurs expérimentés.
C’est un peu à l’image du gardien, Gildas Mouyabi, qui n’a pratiquement pas joué de la compétition, mais qui dispute la finale parce que le titulaire est blessé.
Un joueur qui avait l’expérience de rencontres internationales avec le Congo notamment. Il avait déjà joué un match contre le Stade Malien en phase de groupe. Il avait remplacé le titulaire, Doulé Lutulu, en plein match. Les gens pensaient que ça allait mal se passer, mais il nous a sauvés!
Une équipe avec des éléments expérimentés et des jeunes qui se sont bien acclimatés…
Ils sont très réceptifs puisqu’ils sont jeunes! Du coup, on arrive à faire une bonne équipe.
Votre parcours est marqué par des victoires contre des grandes équipes (Sfax, Heartland, El Merreikh et le tenant du titre: le MAS de Fès) ? C’était presque inenvisageable en début d’année ?
C’est vrai. Mais avant d’en arriver là, on a effectué une longue préparation. On a joué plein de matchs, tant sur le plan national qu’à l’étranger. On est parti en RDC, au Gabon pour faire la préparation. On est également parti en Angola pour essayer d’acquérir et d’emmagasiner une certaine expérience avant le début de la compétition, en février.
On dit souvent que le plus dur est de confirmer. Est-ce que ça va être votre cas, avec le même groupe ?
C’est difficile de confirmer parce que, pour commencer, on ne sait pas quels sont les joueurs qui vont partir. Ensuite, pendant un an, les joueurs ont travaillé durement; il peut y avoir un problème de récupération, avant février 2013. En ce moment, l’unique chose que nous puissions faire c’est de former un deuxième groupe pour nous permettre de commencer pendant que les autres vont récupérer.
Justement, est-ce que vous avez des joueurs en réserve ?
Il y a une très bonne réserve derrière! Comme le groupe est limité à 30 places, il y a une réserve de 10 à 15 joueurs que nous pourrons employer l’année prochaine.
Maintenant, vous devez évacuer cette victoire car vous avez d’autres échéances, notamment remporter un premier titre de champion du Congo ?
Quand je suis arrivé, le président nous avait assigné trois objectifs: la Coupe du Congo, le championnat national et cette Coupe de la Confédération. On a perdu la finale de la Coupe du Congo. Maintenant en championnat, nous sommes leader de notre poule. On joue les demi-finales dès la semaine prochaine, et nous pensons que nous allons décrocher ce titre.
Dans quelques mois, il y aura la Super Coupe d’Afrique. Pour l’AC Léopards de Dolisie, pratiquement inconnu il y a quelques années sur la scène africaine, aller jouer le National du Caire (Al Ahly), en Égypte, c’est quelque chose d’exceptionnel?
C’est vraiment quelque chose d’exceptionnel, comme vous le dites! Mais je suis content car ça nous permet d’acquérir encore plus d’expérience, pour notre équipe, mais également pour tout le pays. Cela permet de faire comprendre aux gens que la compétition de haut niveau est très importante et qu’il faut s’organiser, comme les Léopards l’on fait cette année, pour pouvoir atteindre le niveau de pays comme l'Égypte.
Vous serez encore l’entraîneur des Léopards la saison prochaine ?
Mon contrat avec le président est pour une année. Maintenant, avec ce résultat, on va peut-être le renouveler. Mais ça dépend du président. Je pense avoir fait une bonne saison, se serait bien de continuer avec le groupe.
Il y a un encadrement de qualité à l’AC Léopards, avec votre adjoint Cyril Ndonga, un enfant de Dolisie. On a aussi vu Nasredine Nabi et Pépé Minga qui donnent des conseils…
C’est ça qui est bien. On a un groupe de bons pédagogues, et on réfléchit énormément pour préparer ce que nous devons faire. Je crois c’est une des choses qui nous a permis de bien motiver ces enfants pour atteindre un tel niveau(...)
Retrouvez cet entretien sur RFI.fr
Propos recueillis par Philippe Zickgraf à Dolisie, le lundi 26 novembre 2012.
Au lendemain de l’historique victoire d’AC Léopards de Dolisie en finale de la Coupe de la Confédération, l’entraîneur camerounais du club congolais revient sur cette folle aventure. Joseph Marius Omog, recruté en novembre 2011, a vécu cette année sa première expérience à l’étranger après avoir entraîné plusieurs clubs au Cameroun (dont le Tonnerre de Yaoundé, qu’il a emmené jusqu’en demi-finale de la Coupe d’Afrique des clubs champions en 1989, battu par le RAJA Casablanca), mais également la sélection « Espoir camerounaise » (-23 ans). Il était également l’adjoint du sélectionneur des Lions Indomptables, l’Allemand Winfried Schafer, en 2002, lorsque la sélection remporta la CAN. Entraîneur expérimenté, il espère poursuivre l’aventure au Congo.
Après cette grande journée, on peut parler de consécration?
C’est un succès mérité. On a fait 18 matchs pour en arriver-là et ça n’a pas été facile. Je tire un coup de chapeau à ces enfants!
Qu’est-ce que vous retenez de votre parcours, au-delà de cette finale ?
Cela fait plusieurs fois que je dispute ce genre de compétition. Maintenant j’ai plus d’expérience pour mener un groupe et atteindre ce résultat.
Pas mal de ces joueurs ont une certaine expérience même si l’AC Léopards n’a pas joué beaucoup de Coupes d’Afrique ?
Parmi les joueurs recrutés par le président, certains d'entre eux avaient déjà disputé des compétitions africaines ou ont déjà évolué dans l’équipe nationale du Congo. Et puis pour les Léopards, c’est la troisième année consécutive qu’ils disputent cette compétition. Du coup sur le terrain, mais aussi dans les têtes, on sentait qu’il y avait déjà des joueurs expérimentés.
C’est un peu à l’image du gardien, Gildas Mouyabi, qui n’a pratiquement pas joué de la compétition, mais qui dispute la finale parce que le titulaire est blessé.
Un joueur qui avait l’expérience de rencontres internationales avec le Congo notamment. Il avait déjà joué un match contre le Stade Malien en phase de groupe. Il avait remplacé le titulaire, Doulé Lutulu, en plein match. Les gens pensaient que ça allait mal se passer, mais il nous a sauvés!
Une équipe avec des éléments expérimentés et des jeunes qui se sont bien acclimatés…
Ils sont très réceptifs puisqu’ils sont jeunes! Du coup, on arrive à faire une bonne équipe.
Votre parcours est marqué par des victoires contre des grandes équipes (Sfax, Heartland, El Merreikh et le tenant du titre: le MAS de Fès) ? C’était presque inenvisageable en début d’année ?
C’est vrai. Mais avant d’en arriver là, on a effectué une longue préparation. On a joué plein de matchs, tant sur le plan national qu’à l’étranger. On est parti en RDC, au Gabon pour faire la préparation. On est également parti en Angola pour essayer d’acquérir et d’emmagasiner une certaine expérience avant le début de la compétition, en février.
On dit souvent que le plus dur est de confirmer. Est-ce que ça va être votre cas, avec le même groupe ?
C’est difficile de confirmer parce que, pour commencer, on ne sait pas quels sont les joueurs qui vont partir. Ensuite, pendant un an, les joueurs ont travaillé durement; il peut y avoir un problème de récupération, avant février 2013. En ce moment, l’unique chose que nous puissions faire c’est de former un deuxième groupe pour nous permettre de commencer pendant que les autres vont récupérer.
Justement, est-ce que vous avez des joueurs en réserve ?
Il y a une très bonne réserve derrière! Comme le groupe est limité à 30 places, il y a une réserve de 10 à 15 joueurs que nous pourrons employer l’année prochaine.
Maintenant, vous devez évacuer cette victoire car vous avez d’autres échéances, notamment remporter un premier titre de champion du Congo ?
Quand je suis arrivé, le président nous avait assigné trois objectifs: la Coupe du Congo, le championnat national et cette Coupe de la Confédération. On a perdu la finale de la Coupe du Congo. Maintenant en championnat, nous sommes leader de notre poule. On joue les demi-finales dès la semaine prochaine, et nous pensons que nous allons décrocher ce titre.
Dans quelques mois, il y aura la Super Coupe d’Afrique. Pour l’AC Léopards de Dolisie, pratiquement inconnu il y a quelques années sur la scène africaine, aller jouer le National du Caire (Al Ahly), en Égypte, c’est quelque chose d’exceptionnel?
C’est vraiment quelque chose d’exceptionnel, comme vous le dites! Mais je suis content car ça nous permet d’acquérir encore plus d’expérience, pour notre équipe, mais également pour tout le pays. Cela permet de faire comprendre aux gens que la compétition de haut niveau est très importante et qu’il faut s’organiser, comme les Léopards l’on fait cette année, pour pouvoir atteindre le niveau de pays comme l'Égypte.
Vous serez encore l’entraîneur des Léopards la saison prochaine ?
Mon contrat avec le président est pour une année. Maintenant, avec ce résultat, on va peut-être le renouveler. Mais ça dépend du président. Je pense avoir fait une bonne saison, se serait bien de continuer avec le groupe.
Il y a un encadrement de qualité à l’AC Léopards, avec votre adjoint Cyril Ndonga, un enfant de Dolisie. On a aussi vu Nasredine Nabi et Pépé Minga qui donnent des conseils…
C’est ça qui est bien. On a un groupe de bons pédagogues, et on réfléchit énormément pour préparer ce que nous devons faire. Je crois c’est une des choses qui nous a permis de bien motiver ces enfants pour atteindre un tel niveau(...)
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