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De l’opération « MBATA YA BAKOLO » et des imprécations irrationnelles subséquentes de nos voisins

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Brazzaville, (Starducongo.com) - Est-ce qu’un Etat qui exerce sa pleine souveraineté a besoin de s’encombrer des interprétations dont font les députés et autres intellectuels des pays voisins de cette prérogative régalienne ?
Prolégomènes
De l’opération « MBATA YA BAKOLO » et des imprécations irrationnelles subséquentes de nos voisins
Notre pays a souffert naguère des méfaits des kata-kata (sujets étrangers) dans la partie septentrionale, des exactions des citoyens libanais accueillis chez nous, des ressortissants tchadiens ou autres centrafricains et récemment des kulunas (coupeurs de routes assassins violeurs et voleurs à mains armées) qui nous sont venus de Kinshasa. Nous les avons tous traités conformément à la législation nationale en matière d’immigration sans que cela n’appelle des interprétations illogiques.
En quoi le cas de nos voisins du Congo-Kinshasa devrait poser problème ? Disséminés sur l’ensemble du territoire national, en véritable colonie de peuplement, les Congolais-RDC s’illustrent chez nous par le vol à la tire, le vol à main armée (armes blanches ou fusils d’assaut), le grand banditisme, le pillage effréné, la prostitution à outrance, les rixes spectaculaires, les mœurs dépravées, la pseudo-évangélisation tarifée. Au demeurant, nos voisins ont la triste réputation de montrer une bien sombre image de leur pays et d’eux-mêmes à l’étranger (Paris, Bruxelles, Johannesburg, Londres, Brazzaville, Pointe-Noire, Ouesso, Impfondo…). Ils n’ont donc qu’à s’en prendre à leur propre turpitude et truculence. La logique est seule et unique. On est Homo sapiens, selon que dans la vision du monde et des choses de chacun de nous nous nous en approprions, mais surtout que nous l’approchons.
La gouvernance dans la gestion des Etats commande une maitrise efficiente de la problématique de sécurité. Celle-ci implique que tout Etat est responsable de la sécurité de ses citoyens. Suivant la logique indivisible de ses prérogatives régaliennes, la gouvernance commande la maitrise des mouvements de populations, l’assurance de la sécurité pour les populations, la maitrise des mouvements migratoires. C’est de cette façon que l’on gère logiquement l’Etat.

A titre de rappel, tout le monde (nos voisins compris) convient que l’on ne rentre pas en France, en Belgique comme dans un moulin. (JMK qui a, selon ses propres aveux, été refoulé maintes fois de France pourrait le témoigner). Nous ne sommes pas frères qu’avec eux. Nous le sommes également avec les Gabonais, les Angolais et les Camerounais. Cependant, les Congolais ne rentrent pas dans ces pays comme veulent, mais en se conformant aux lois sur l’immigration de ces pays.

Au Gabon par exemple, un Ombamba Congolais rendant visite à son cousin Ombamba Gabonais doit détenir un sauf-conduit. Il est ailleurs tenu de se présenter au poste de gendarmerie le plus proche dès son arrivée sur le territoire gabonais. Au demeurant, la gendarmerie gabonaise ira s’assurer de sa domiciliation et veiller à son rapatriement du territoire gabonais à la date indiquée fin de séjour. C’est cela la logique, pas autre chose. La proximité ne nous donne pas le droit aux uns et aux autres d’élire domicile chez le voisin, de s’y incruster et de s’illustrer par le vol éhonté, la prostitution ostentatoire, les bagarres intempestives, les assassinats, le vol à main armée, l’opposition flagrante et violente en bandes organisées à la force publique du pays hôte, par l’exportation du grand banditisme pourtant décrié chez soi (le phénomène Kuluna est décrié par les populations victimes de Kinshasa et par les autorités civiles et militaires de la rive gauche. La force publique RDC est naguère au demeurant allée en guerre contre les Kuluna. Il est incompréhensible que nos voisins se montrent solidaires de ses bandits à mains armées quand souverainement à Brazzaville la force publique les traque).

D’après le Maréchal Mobutu, cité en direct par un des éminents Gouverneurs de province de la RDC dans au moins deux des chaines TV de Kinshasa, « Le Zaire » et par extension les « Zairois » (entendre les Congolais RDC) "sont ingérables ou difficilement gérables". Pourquoi leur gestion doit-il incomber au Congo voisin ?

Des parlementaires, des grands intellectuels et autres journalistes profèrent ces jours-ci, des imprécations à notre encontre plutôt que d’analyser les faits en toute sérénité. Des propos dignes de la querelle des clochers du genre : « Nous les avons hébergés chez nous pendant leur guerre ; c’est un tout petit pays ; ils auront vite fait de manquer d’huile et de tomates (JMK dixit)… » sont simplement dénués de bons sens et d’une bassesse indicible.

Il m’est -à contrario- loisible de rappeler que le temps qu’a duré le conflit armé entre le pouvoir de Kinshasa et le MLC dans le haut Congo-RDC, le département de la Likouala (RC) a accueilli une importante colonie de nos frères de RDC avec une école spéciale gérée par le HCR à Impfondo pendant des années (j’ai moi-même rencontré in situ et eu une brève conversation avec les inspecteurs d’académie venus de Kinshasa rayonnants de reconnaissance). La même ville d’Impfondo héberge encore actuellement les déplacés du conflit tribal pour la terre dans le haut RDC dont la première vague de rapatriements volontaires s’est déroulée récemment. Alors est-il intellectuellement et moralement décent de nous rappeler les bienfaits consentis au cours des 50 dernières années au profit des uns et des autres ? JMK a même du oublier que nous avons sur notre sol le plus grand port en mer profonde d’Afrique centrale juste à 400 kilomètres d’autoroute ?

L’honnêteté intellectuelle commande que nos frères d’en face reconnaissent qu’ils n’offrent toujours pas une image reluisante de leur pays à l’étranger. Là est la fesse de l’affaire.

Les kulunas, la prostitution à grande échelle à Brazzaville, Pointe-Noire Oyo, Ouesso, Impfondo, Dolisie ne les honorent pas ; le grand banditisme et le vol hardi qui les caractérisent devraient commander un mea culpa et une profonde introspection plutôt que l’invective contre le voisin. Par ailleurs, il est clairement établi que Brazzaville, ou toute autre localité du Congo ne sont des provinces de la RDC pour que les voisins s’arrogent le droit du sol afin de s’établir sur tout le territoire du Congo à discrétion.

Nous sommes deux Etats souverains. Tant que ce qui ne les gêne pas nous gêne, nous porte préjudice, nous dérange, notre Etat est en droit de rétablir l’ordre, la discipline, les bonnes mœurs, la paix par la reconduite aux frontières des délinquants et des irréguliers. Nous en voudrions à notre Etat s’il ne nous assure ce droit à la paix et à la tranquillité au nom du copinage ou autres alliances matrimoniales saugrenues.

Nous nous réjouissons cependant de la présence chez nous, des citoyens étrangers intègres, régulièrement établis (condition sine qua none)du point de vue des lois sur l’immigration, originaires de la RDC, médecins, professeurs, ingénieurs admis à la fonction publique congolaise depuis belle lurette (enseignants à Brazzaville et à Pointe-Noire pour les plus connus), des étudiants, des travailleurs du pétrole à Pointe-Noire, de petits artisans non enclins aux troubles publics (coiffeurs, maçons, ferrailleurs, mécaniciens, chauffeurs…), des anonymes tels ces quatre (4) enfants connus de moi, arrivés à Pointe-Noire à 12 ans non accompagnés de leurs parents. Ils ont depuis grandi sur la place de la gare sous la "Voute des Artistes" en vendant de l’eau de la borne-fontaine publique du rond-Point Nelson Mandela aux voyageurs ou en cirant les chaussures des passants. (L’un d’entre eux travaille aujourd’hui comme frigoriste à SportAfric- Pointe-Noire, marié et assimilé ; les autres se sont fait les poches et sont probablement rentrés de leur propre gré dans leur bled d’origine au Bas-Kongo ou ailleurs).

Les exemples sont légion des citoyens de la RDC intégrés dans notre société et qui vivent chez nous en toute quiétude et sans histoire et sans jamais être effarouchés outre mesure. Je ne cite pas tous les anonymes d’Impfondo à Pointe-Noire, dans toutes les gares du CFCO, dans toutes les grandes villes, toutes les localités moyennes, dans nos villages, etc…

Quand bien même nous sommes un tout petit pays de 2 000 000 d’habitants (un député RDC dixit), nous avons droit au respect et à la souveraineté. Aurions-nous fait appel à une colonie de peuplement pour nous aider à peupler notre territoire. Pourquoi donc ne vont-ils pas étendre leur hégémonie au Rwanda voisin qui est au demeurant de loin plus petit pays que le nôtre?

Quand bien même nos capitales sont les plus rapprochées du monde, rien ne nous empêche de nous montrer courtois et respectueux des règles d’immigration qui relèvent au demeurant du droit international.

Toutes les grandes villes du Congo, toutes les localités comptent une présence massive d’étrangers Ouest-africains, Rwandais, Camerounais, libanais, Chinois et Congolais-RDC qui y vivent avec nous en harmonie et en toute intelligence. Cependant, nous nous réservons le droit de dénoncer et de stigmatiser à l’occasion tout comportement déviant de nos hôtes, fussent-ils voisins immédiats. Cela ne devrait pas appeler des imprécations insipides à notre encontre. Le fond du problème est ailleurs réfléchissons y.

Ne Kongo Waverila

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