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Réforme du Conseil de Sécurité de l’ONU

Oyo, (Starducongo.com) - Le comité des dix de l’Union Africaine décide de la poursuite des négociations à tous les niveaux
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Réforme du Conseil de Sécurité de l’ONU
Le Sommet du comité des dix de l’Union Africaine pour la réforme du Conseil de Sécurité des Nations Unies s’est clôturé ce vendredi 16 mai 2014, à Oyo à près de 400km de Brazzaville, en République du Congo, après quelques heures de discussion à huis, en recommandant la poursuite des négociations au niveau multilatéral, bilatéral et en faisant le plaidoyer de la position commune africaine auprès des cinq permanents de l’ONU. (Lire les objectifs poursuivis par ce sommet, la situation actuelle et les recommandations prises par le sommet.)

Objectifs du sommet

Les objectifs du sommet devront permettre au Comité des dix Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine de :
a) Examiner l’évolution du processus de la réforme du Conseil de Sécurité à ce stade, y compris le déroulement des négociations intergouvernementales ;

b) Mettre en place des stratégies pour élargir davantage les soutiens ;

c) Chercher à identifier les points de convergences et de divergences en vue de construire des alliances efficaces et constructives ;

d) Le sommet d’Oyo précédé par la réunion des ministres des Affaires étrangères et des Représentants Permanents auprès des Nations-Unies et de l’Union Africaine, a constitué la première initiative du Comité de tenir une réunion au niveau des Chefs d’Etat, en dehors des sessions Ordinaires des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’union Africaine. Les membres du Comité ont procédé à un échange franc, critique et approfondi.

3- Situation actuelle et questions-clé

Les Chefs d’Etat ont réaffirmé qu’il est indispensable que la réforme prenne en compte les réalités de l’environnement géopolitique et économique actuel et ont fait les observations suivantes :

i. La réforme du conseil de sécurité des Nations-Unies est une composante intégrale des avancées au niveau mondial en vue de l’adhésion aux principes démocratiques, d’équité et de justice qui n’a pas répondu aux attentes à tous les niveaux et particulièrement au niveau mondial ;

ii. La sous-représentation de l’Afrique dans la catégorie des membres non permanents et sa non représentation dans la catégorie des membres permanents du conseil de sécurité ne correspondent pas à l’exigence d’inclusive, de transparence, de responsabilité et de légitimité du système international ;

iii. En dépit du fait que la majorité des questions inscrites à l’ordre du jour du Conseil de sécurité des Nations-Unies concerne l’Afrique, et, conscient aussi de sa contribution en matière de maintien et de construction de la paix ainsi que dans le domaine humanitaire, la représentation et la voix de l’Afrique sont limitées dans les plus grandes instances de décisions des Nations-Unies. L’Afrique apporte une contribution significative au travail du conseil de sécurité à travers sa participation aux fonds, programmes et activités des Nations-Unies ;

iv. Quoique les négociations intergouvernementales en cours sur la question de la représentation équitable, l’augmentation du nombre des membres au Conseil de sécurité et autres questions connexes soient parvenues à leur dixième cycle, le débat se limite encore à la réaffirmation des positions connues ;

v. La position commune africaine telle qu’énoncée dans le Consensus d’Ezulwini et la déclaration de Syrte doit continuer de tenir lieu d’option la plus viable qui reflète l’aspiration et le droit légitime de l’Afrique à corriger entre autres, l’injustice historique dont le continent à souffert ;

vi. Le temps est venu pour que les déclarations et proclamations récurrentes sur le soutien à l’Afrique soient traduites en actions concrètes en vue de la concrétisation de la position commune africaine dans le cadre d’un processus de réforme plus large et des alliances avec les autres groupes d’intérêt.

4- Recommandations-clé et plan d’action

a) Le C-10 continuera à s’assurer que l’approche globale prévale dans les négociations sur la réforme et veiller à ce que l’Afrique maintienne sa cohésion et continue à parler d’une voix en vue de réaliser les objectifs de la position commune africaine et promouvoir cette position commune dans tous les fora et dans leurs relations avec d’autres groupes d’intérêt ;

b) Le C-10 doit entreprendre une campagne intense à tous les niveaux, bilatéral et multilatéral et, en particulier, au niveau politique le plus élevé, en se focalisant principalement sur les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, et en veillant à ce qu’il soit assigné à chacun des membres du C-10 mission de contacter chacun des cinq membres permanents (P-5) ;

c) A cet effet, le plaidoyer de la position commune africaine par le C-10 sera fait dans les capitales des pays des cinq membres permanents (P-5) en vue d’obtenir leur soutien. Le président de C-10 coordonnera le programme de campagne en consultation avec ses pairs en élaborant un calendrier de consultations intenses avec les membres permanents (P-5) au plus haut niveau pour s’assurer du niveau de leur soutien à la position commune africaine au-delà des déclarations déjà faites ;

d) Le C-10 a estimé que l’appartenance de quelques Etats membres à certains groupes d’intérêt pourrait compromettre ou affaiblir la position commune africaine et a recommandé que cette questions de double appartenance soit clarifiée lors de la 23ème session ordinaire de la Conférence de l’union Africaine qui se tiendra du 26 au 27 juin à Malabo, en Guinée équatoriale ;

e) Le comité des dix a instruit les Ambassadeurs Représentants Permanents à New-York de redoubler d’efforts en direction des autres groupes d’intérêts en vue de nouer des alliances ;

f) Par ailleurs, le C-10 souhaite vivement que de telles ouverture et alliances contribuent à renforcer significativement l’esprit du Consensus d’Ezulwini ;

g) Tenant compte de l’importance des partenaires stratégiques de l’Afrique, le C-10 doit promouvoir la position commune africaine sur la réforme du Conseil de sécurité lors des réunions organisées dans le cadre desdits partenariats ;

h) Le C-1 demande à la Commission de l’Union Africaine de travailler avec le Comité des Représentants Permanents (COREP), d’ici à la prochaine année budgétaires 2015, afin de trouver les ressources nécessaires pour le financement des activités du C-10 à partir d’un fonds général ;

i) Les Chefs d’Etat ont décidé que le comité continue à se réunir en dehors des sommets, sur une base rotative après consultations du Coordonnateur.

5- Remerciements

a. Le Comité salue me leadership et l’engagement du Coordonnateur et sa profonde, Son Excellence Dr Ernest Baï Koroma, et se félicite de l’impulsion qu’il donne dans l’accomplissement de notre mandat en vue de la réalisation de la position commune africaine sur la réforme du Conseil de Sécurité des Nations-Unies ;

b. En outre, le C-10 exprime ses vifs remerciements et sa profonde gratitude à Son Excellence Monsieur Denis Sassou N’Guesso, Président de la République du Congo, pour avoir accepté d’abriter le tout premier sommet du Comité des dix en dehors des sessions de l4union Africaine et remercie la population d’Oyo pour la chaleureuse hospitalité qui lui a été accordée tout au long du sommet ;

c. Le sommet a aussi exprimé ses remerciements à la République du Kenya et à la République de Zambie pour leur offre respective d’abriter les prochaines réunions du Comité des dix.

Wilfrid LAWILLA

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