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L’étudiant congolais entre études et débauche à Dakar

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La capitale sénégalaise, Dakar, est une ville cosmopolite où l’on retrouve plusieurs nationalités. Parmi lesquelles les ressortissants de la république du Congo et de la république démocratique du Congo (Rdc). Time24.info est allé à la rencontre de jeunes étudiants de ces deux pays. Reportage.
L’étudiant congolais entre études et débauche à Dakar
Venus pour des études, du travail ou pour des exigences de regroupement familial, les Congolais sont présents dans la majestueuse ville dakaroise et dans les différentes régions du Sénégal.

Toujours en groupes dans leurs déplacements, ils attirent l’attention avec le lingala et le kituba, langues qu’ils utilisent dans leurs échanges.

Dans les rues de Dakar, il est facile pour ces ressortissants de l’Afrique centrale de se reconnaître entre eux. Le style vestimentaire, la gestuelle et le langage sont des indices qui déterminent leurs origines, différents soient-ils les uns des autres.

Un Congolais, sous le couvert de l’anonymat, explique qu’«ils se prennent pour les plus beaux, les mieux habillés. Certains, quand ils sortent, n’oublient jamais certains réflexes comme l’enfilage». C’est toujours des tenues «sur mesure» ou «cintrées» et classiques qu’ils arborent à chaque sortie. Une fois l’arsenal de mode rassemblé, c’est «joie» et «satisfaction» qui se dessinent sur les visages. Ainsi sapés, la cloche sonne le départ vers l’inconnu. L’itinéraire de la soirée ficelée par les amis est adopté par le groupe.

Discothèque, amour et débauche : un choix de vie…

Les Congolais ne sont pas tous des «ambianceurs». On rencontres des plutôt calmes, disciplinés et qui ne se laissent pas embarquer.

Venus à Dakar pour des études, certains jeunes Congolais, loin de l’autorité parentale, se laissent souvent emporter par la vie de paillettes : discothèques, sorties, griffes, alcool… tout est réuni pour se distraire. Dans ces conditions, l’essentiel (les études) est souvent relégué au second plan et mis au panier des oubliettes. Et va pour la bamboula, et tout y passe : alcool, joints, danse, amour d’un soir et bagarres jusqu’à l’aube. «D’autres ne partent même plus suivre les cours. Ils préfèrent se retrouver, faire la fête et rentrer chez eux pour dormir»,lâche notre interlocuteur qui note : «Un bon nombre vivent en concubinage, à l’insu des parents qui, dans le souci de la réussite de leurs enfants, envoient régulièrement de l’argent».

La cloche, du retour au bercail

Quand le «retour au pays natal» survient, ce sont des jeunes riches et sans diplôme que la réalité rattrape la plupart du temps. Mais le temps n’est pas au regret, car comme disait l’autre, «les moutons se promènent ensemble, mais ils n’ont pas le même prix». Alors, on n’hésite pas à falsifier les bulletins, à confectionner de faux diplômes. Tout un montage de documents (faux) à présenter aux parents pour justifier les virements effectués les années d’études durant.

Heureux de revoir leurs enfants et satisfaits des «résultats scolaires», la prochaine étape, naturellement, reste l’insertion professionnelle. Il suffit juste d’un claquement de doigts pour trouver un emploi pour les plus nantis qui attendent tout de leurs parents. Et pour ceux qui ne comptent que sur eux, un vieil ami bien placé, resté au pays, fera l’affaire.

Ce phénomène explique, dans une certaine mesure, «le désordre dans des entreprises au Congo», car «on y retrouve des incompétents à la tête des sociétés, la corruption, entre autres maux qui gangrènent nos pays en Afrique».

Par Belmine MABANZA & Mirabelle BILONG

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