
De la poésie aux nouvelles, il n’y a qu’un pas que n’a pas eu du mal à franchir l’écrivaine congolaise, Alima Madina. Qui, après avoir commis, en 2013, aux Editions L’Harmattan-Congo, «Splendeur cachée», un recueil de poèmes de 73 pages, a publié, en avril 2014, aux Editions précitées, un recueil de nouvelles intitulé: «La voix d’une femme qui espère».
Un livre qui a pour préfacier le Pr Omer Massoumou, enseignant à la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville.
Le deuxième ouvrage d’Alima Madina comprend cinq nouvelles: ‘’Un albinos’’; ‘’Les pleurs du harem’’; ‘’Dans les bas-fonds de Mbounda’’; ‘’La Pygmée heureuse’’; et ‘’Pardonne-moi, mon enfant’’. Ce recueil de nouvelles retrace le parcours difficile des femmes vers la quête du bonheur.
‘’Un albinos’’ raconte la difficile expérience vécue par une jeune femme, Lili, et son fils albinos rejetés par tous. N’ayant pas obtenu le meurtre de l’enfant, le mari de Lili, Gladys, répudie sa femme qui, face à cette double épreuve, relève le défi.
Dans ‘’Les pleurs du harem’’, Sadiya, une jeune fille sunnite, préfère se donner la mort, plutôt que d’accepter de faire la volonté de ses parents, en épousant un homme qu’elle n’aime pas.
‘’Dans les bas-fonds de Mbounda’’, met en scène une jeune femme qui, par amour, épouse un homme d’une autre tribu, en dépit de toutes les oppositions. Mais, la guerre tribale qui ravage le pays met fin à son amour, puisque son mari est tué. Ce qui l’oblige à regagner son camp.
‘’La Pygmée heureuse’’, quant à elle, est une jeune femme dont la condition s’améliore.
Dans ‘’Pardonne-moi’’, mon enfant, enfin, une jeune femme abandonnée avec son enfant par son compagnon quelques années auparavant n’a pas enterré sa haine, en dépit de la repentance de ce dernier.
«En passant de la poésie aux nouvelles, Alima Madina dessine son cheminement dans ce territoire de la littérature congolaise avec une mise en avant de la figure de la femme. Quand on sait, en effet, que l’auteure est, avant tout, poétesse, on comprend mieux la dynamique lyrique qui caractérise les cinq récits de ce livre.
Les nouvelles de ce recueil nous introduisent au coeur de la sensibilité féminine. Elles énoncent la femme dans toute sa dépense. Tantôt, c’est la femme mère qui est présentée dans ses joies, ses tristesses et ses espérances, tantôt, c’est la fille ou la jeune femme qui,face aux violences (le mariage forcé, par exemple), se retrouve écartelée entre tradition et modernité, entre amour et haine, tantôt encore, c’est la femme, en général, qui fait face aux croyances religieuses (musulmanes, chrétiennes).
En mettant la femme au centre de ses nouvelles, Alima Madina construit son écriture à partir de la thématique de l’amour. Par une tonalité sobre et pénétrante, elle construit un univers de l’amour qui donne la vie et de l’amour qui tue.
Alima Madina a, sans nul doute, voulu réagir au critique Mongo-Mboussa qui, dans sa préface au recueil de poèmes qu’elle publia en 2013, citait ces propos d’Edgar Morin: «L’amour fait partie de la poésie de la vie, la poésie fait partie de l’amour de la vie [...]». En effet, la voix qui chante l’amour dans les poèmes devient, ici, la voix qui chante l’amour dans les nouvelles. Nous réalisons, finalement, que l’amour n’est pas corrélatif à un genre littéraire, mais qu’il est dans l’écriture même de l’auteure Alima Madina.
Face aux injustices ou aux fléaux qui touchent la femme, Madina se situe, par son écriture, dans le défi que dessine Mère Teresa qui écrivait: «La vie est un défi, fais-lui face ». Dans plusieurs nouvelles, les figures féminines marquées par la tragédie sont à la fois une dénonciation et une interpellation», commente le préfacier du livre.
Alima Madina est professeur de philosophie à l’E.m.p.g.l (Ecole militaire préparatoire Général Leclerc), à Brazzaville. Grâce à son coup d’essai poétique, elle a reçu, en novembre 2013, un prix d’honneur de la francophonie (poésie Unicef, en France, à Paris).
Véran Carrhol YANGA
La voix d’une femme qui espère; Alima Madina; nouvelles; Editions L’Harmattan-Congo (avril 2014); 73 pages; 11,50 euros.
Un livre qui a pour préfacier le Pr Omer Massoumou, enseignant à la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville.
Le deuxième ouvrage d’Alima Madina comprend cinq nouvelles: ‘’Un albinos’’; ‘’Les pleurs du harem’’; ‘’Dans les bas-fonds de Mbounda’’; ‘’La Pygmée heureuse’’; et ‘’Pardonne-moi, mon enfant’’. Ce recueil de nouvelles retrace le parcours difficile des femmes vers la quête du bonheur.
‘’Un albinos’’ raconte la difficile expérience vécue par une jeune femme, Lili, et son fils albinos rejetés par tous. N’ayant pas obtenu le meurtre de l’enfant, le mari de Lili, Gladys, répudie sa femme qui, face à cette double épreuve, relève le défi.
Dans ‘’Les pleurs du harem’’, Sadiya, une jeune fille sunnite, préfère se donner la mort, plutôt que d’accepter de faire la volonté de ses parents, en épousant un homme qu’elle n’aime pas.
‘’Dans les bas-fonds de Mbounda’’, met en scène une jeune femme qui, par amour, épouse un homme d’une autre tribu, en dépit de toutes les oppositions. Mais, la guerre tribale qui ravage le pays met fin à son amour, puisque son mari est tué. Ce qui l’oblige à regagner son camp.
‘’La Pygmée heureuse’’, quant à elle, est une jeune femme dont la condition s’améliore.
Dans ‘’Pardonne-moi’’, mon enfant, enfin, une jeune femme abandonnée avec son enfant par son compagnon quelques années auparavant n’a pas enterré sa haine, en dépit de la repentance de ce dernier.
«En passant de la poésie aux nouvelles, Alima Madina dessine son cheminement dans ce territoire de la littérature congolaise avec une mise en avant de la figure de la femme. Quand on sait, en effet, que l’auteure est, avant tout, poétesse, on comprend mieux la dynamique lyrique qui caractérise les cinq récits de ce livre.
Les nouvelles de ce recueil nous introduisent au coeur de la sensibilité féminine. Elles énoncent la femme dans toute sa dépense. Tantôt, c’est la femme mère qui est présentée dans ses joies, ses tristesses et ses espérances, tantôt, c’est la fille ou la jeune femme qui,face aux violences (le mariage forcé, par exemple), se retrouve écartelée entre tradition et modernité, entre amour et haine, tantôt encore, c’est la femme, en général, qui fait face aux croyances religieuses (musulmanes, chrétiennes).
En mettant la femme au centre de ses nouvelles, Alima Madina construit son écriture à partir de la thématique de l’amour. Par une tonalité sobre et pénétrante, elle construit un univers de l’amour qui donne la vie et de l’amour qui tue.
Alima Madina a, sans nul doute, voulu réagir au critique Mongo-Mboussa qui, dans sa préface au recueil de poèmes qu’elle publia en 2013, citait ces propos d’Edgar Morin: «L’amour fait partie de la poésie de la vie, la poésie fait partie de l’amour de la vie [...]». En effet, la voix qui chante l’amour dans les poèmes devient, ici, la voix qui chante l’amour dans les nouvelles. Nous réalisons, finalement, que l’amour n’est pas corrélatif à un genre littéraire, mais qu’il est dans l’écriture même de l’auteure Alima Madina.
Face aux injustices ou aux fléaux qui touchent la femme, Madina se situe, par son écriture, dans le défi que dessine Mère Teresa qui écrivait: «La vie est un défi, fais-lui face ». Dans plusieurs nouvelles, les figures féminines marquées par la tragédie sont à la fois une dénonciation et une interpellation», commente le préfacier du livre.
Alima Madina est professeur de philosophie à l’E.m.p.g.l (Ecole militaire préparatoire Général Leclerc), à Brazzaville. Grâce à son coup d’essai poétique, elle a reçu, en novembre 2013, un prix d’honneur de la francophonie (poésie Unicef, en France, à Paris).
Véran Carrhol YANGA
La voix d’une femme qui espère; Alima Madina; nouvelles; Editions L’Harmattan-Congo (avril 2014); 73 pages; 11,50 euros.
www.pagesafrik.info le rendez-vous des stars