La salle André Malraux de l’I.f.c (Institut français du Congo), à Brazzaville, a abrité, du 26 au 27 juin 2014, la représentation d’une pièce de théâtre intitulée: «Pantalon idiot».
![Théâtre à l’I.f.c (Institut français du Congo) : «Pantalon idiot» de Paterne Boghasin était à l’affiche, pendant deux jours]( "Théâtre à l’I.f.c (Institut français du Congo) : «Pantalon idiot» de Paterne Boghasin était à l’affiche, pendant deux jours")
Il s’est agi de l’interprétation d’un roman en voie de publication de Paterne Boungou, alias Paterne Boghasin; lequel était l’orateur principal, avec la collaboration de quelques artistes de la place et de l’I.f.c. Les spectateurs, venus nombreux, se sont délectés de cette production théâtrale riche en couleurs et en sons.
Selon Paterne Boghasin, «Pantalon idiot» tire son essence d’une double dimension culturelle: congolaise, du nom d’une grande figure du théâtre congolais, «Pantalon zoba», pour qui celui-ci a une grande admiration; russe, en s’inspirant des textes de grands auteurs comme: Maïakovski, dans «Nuage en Pantalon» et D’Odoievski dans «l’Idiot». La raison de ce métissage culturel, explique-t-il: «Je suis partisan de l’universalisme. Je puise dans la diversité culturelle pour une meilleure interprétation des faits qui conditionnent la vie sociale dans sa pluralité».
A en croire l’auteur, «Pantalon idiot» est une œuvre hétéroclite, dans laquelle plusieurs thèmes sont abordés: le sexe, l’alcoolisme, la vengeance, l’homosexualité, le chômage des jeunes dans un environnement politique et socioéconomique délétère, la réconciliation, l’amour à proprement parler; pour ne citer que ceux-là. C’est, effectivement, cette panoplie de thèmes qui a constitué l’ossature de cette pièce de théâtre.
Associant, par exemple, les vertus de certaines plantes au sexe, l’un des personnages sur scène a déclaré: «Le gingembre a rendu les gens de cette ville heureux. Ils savent, maintenant, ce qu’est le pouvoir de faire taire une femme». «Ma femme Silao», a-t-il ajouté, «avant la consommation du jus de gingembre, m’a même noté. Avec elle, j’avais toujours un zéro mondial. Le pauvre animal s’armait et se désarmait aussitôt. Elle m’a surnommé «Pantalon idiot», mais après la consommation du stimulant, Pantalon idiot veut se venger: depuis, je suis à la recherche de ma femme, le jus de gingembre m’a sauvé, je suis monté en grade. Tous les lits reconnaissent ma promotion. Silao, ma femme, me doit le match retour. Je ne veux pas qu’elle disparaisse avec une si mauvaise idée de moi».
L’alcoolisme, le vol, le chômage qui y ont été évoqués, avec force, sont, selon l’auteur, tributaires de la mauvaise gouvernance des sociétés. Les gens y trouvent un asile pour oublier la précarité qui les noie corps et âme, en permanence. D’où leur régularité au bar «Boma bango». Ce qui, effectivement, les expose aux bagarres à répétition et à toute sorte de désinvolture. Puis, de nouveau, ils se retrouvent pour partager un verre d’alcool. C’est la routine. Enfin, la réconciliation et l’amour présentent une société où, quels qu’en soient les problèmes, les gens se réconcilient pour prendre un nouveau départ. D’où il découle: «L’amour est la seule universalité qui vaille».
Signalons que les différents thèmes abordés étaient entrecoupés de quelques morceaux de musique des artistes des deux Congo, notamment: Casimir Zoba, dit «Zao» et Pascal Tabu Ley «Rochereau».
Paterne Boghasin est un jeune écrivain congolais de la diaspora (France). Il a déjà publié deux romans: «La manufacture du tabac», en 2009, et «La danse du nombril», en 2011. Il est aussi directeur artistique du groupe de théâtre «Désir de culture», basé à Lyon, en France. Pour terminer, Paterne est convaincu que: «L’avenir du Congo réside dans la culture et non dans le pétrole». Pourvu que l’on y prenne garde.
Marcellin MOUZITA MOUKOUAMOU
(Stagiaire)
Selon Paterne Boghasin, «Pantalon idiot» tire son essence d’une double dimension culturelle: congolaise, du nom d’une grande figure du théâtre congolais, «Pantalon zoba», pour qui celui-ci a une grande admiration; russe, en s’inspirant des textes de grands auteurs comme: Maïakovski, dans «Nuage en Pantalon» et D’Odoievski dans «l’Idiot». La raison de ce métissage culturel, explique-t-il: «Je suis partisan de l’universalisme. Je puise dans la diversité culturelle pour une meilleure interprétation des faits qui conditionnent la vie sociale dans sa pluralité».
A en croire l’auteur, «Pantalon idiot» est une œuvre hétéroclite, dans laquelle plusieurs thèmes sont abordés: le sexe, l’alcoolisme, la vengeance, l’homosexualité, le chômage des jeunes dans un environnement politique et socioéconomique délétère, la réconciliation, l’amour à proprement parler; pour ne citer que ceux-là. C’est, effectivement, cette panoplie de thèmes qui a constitué l’ossature de cette pièce de théâtre.
Associant, par exemple, les vertus de certaines plantes au sexe, l’un des personnages sur scène a déclaré: «Le gingembre a rendu les gens de cette ville heureux. Ils savent, maintenant, ce qu’est le pouvoir de faire taire une femme». «Ma femme Silao», a-t-il ajouté, «avant la consommation du jus de gingembre, m’a même noté. Avec elle, j’avais toujours un zéro mondial. Le pauvre animal s’armait et se désarmait aussitôt. Elle m’a surnommé «Pantalon idiot», mais après la consommation du stimulant, Pantalon idiot veut se venger: depuis, je suis à la recherche de ma femme, le jus de gingembre m’a sauvé, je suis monté en grade. Tous les lits reconnaissent ma promotion. Silao, ma femme, me doit le match retour. Je ne veux pas qu’elle disparaisse avec une si mauvaise idée de moi».
L’alcoolisme, le vol, le chômage qui y ont été évoqués, avec force, sont, selon l’auteur, tributaires de la mauvaise gouvernance des sociétés. Les gens y trouvent un asile pour oublier la précarité qui les noie corps et âme, en permanence. D’où leur régularité au bar «Boma bango». Ce qui, effectivement, les expose aux bagarres à répétition et à toute sorte de désinvolture. Puis, de nouveau, ils se retrouvent pour partager un verre d’alcool. C’est la routine. Enfin, la réconciliation et l’amour présentent une société où, quels qu’en soient les problèmes, les gens se réconcilient pour prendre un nouveau départ. D’où il découle: «L’amour est la seule universalité qui vaille».
Signalons que les différents thèmes abordés étaient entrecoupés de quelques morceaux de musique des artistes des deux Congo, notamment: Casimir Zoba, dit «Zao» et Pascal Tabu Ley «Rochereau».
Paterne Boghasin est un jeune écrivain congolais de la diaspora (France). Il a déjà publié deux romans: «La manufacture du tabac», en 2009, et «La danse du nombril», en 2011. Il est aussi directeur artistique du groupe de théâtre «Désir de culture», basé à Lyon, en France. Pour terminer, Paterne est convaincu que: «L’avenir du Congo réside dans la culture et non dans le pétrole». Pourvu que l’on y prenne garde.
Marcellin MOUZITA MOUKOUAMOU
(Stagiaire)
www.pagesafrik.info le rendez-vous des stars