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Forum Forbes Afrique. Lutter contre la pauvreté pour inciter la population à l’épargne

Brazzaville, (Starducongo.com) - L’état de lieux et les perspectives de la bancarisation en Afrique ont été dressé le vendredi 25 juillet 2014, à Brazzaville à la 3ème édition du forum Forbes Afrique, tenue sous le thème les défis de la bancarisation. La question de l’impact de la bancarisation sur le développement économique et social des États du continent noir.
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Forum Forbes Afrique. Lutter contre la pauvreté pour inciter la population à l’épargne
La thèse soutenue, au cours de ce 3ème forum mettait en lumière l’idée selon laquelle le niveau de bancarisation est globalement fonction du niveau de développement économique. Plus un pays est développé, plus son niveau de bancarisation est élevé et inversement. Par exemple : la France, l’Allemagne et les Etats-Unis sont à des taux de bancarisation de plus de 90% tandis que le Yémen, la Centrafrique et le Niger ont des taux inférieurs à 10% en 2007. En effet il été acceptée la nécessité de réduire les écarts existant entre le revenu mensuel et le coût de la vie.

Ce qui pourrait rendre possible une quelconque épargne, par conséquent, permettre la bancarisation. La bancarisation, représentant par là même, le taux de la population ayant accès aux services bancaires. Plus un pays est développé, plus il est bancarisé. Or, dans plusieurs pays d’Afrique, les populations ne sont pas bancarisées pour des raisons multiples. Ainsi, afin de construire un modèle particulier pour résorber leur déficit en la matière, les participants à ces assises ont débattu des solutions politiques pouvant favoriser la bancarisation en Afrique, mais aussi de l’importance de l’innovation dans ce domaine avec, notamment, l’exemple du «mobile banking». Une étude dressant un état des lieux et les perspectives de la bancarisation sur le continent africain sera également présentée pour planter le décor.

Néanmoins, en dépit d’une situation économique peu favorable, des pays comme la Tunisie, le Maroc, la Zambie et le Kenya présentent des niveaux de bancarisation relativement élevés. Au delà du niveau de développement économique, le processus de bancarisation peut être accéléré par différentes initiatives. Les comparaisons faites sur des statistiques collectées entre 2004 et 2007 ont confirmé la hiérarchisation des niveaux de bancarisation en fonction du niveau de développement économique. Mais elles ont également permis de mettre en exergue l’impact positif probable d’une modernisation des systèmes et moyens de paiement et d’un environnement juridique adéquat. Enfin, il apparaît nécessaire pour les pays en développement et particulièrement pour ceux de l’Afrique noir au Sud du Sahara de définir des indicateurs précis de mesure de leur niveau bancarisation afin de faciliter des comparaisons au niveau international et de pouvoir apprécier leur propre évolution dans le temps.
Les perspectives pouvant accélérer la bancarisation en Afrique

Le constat actuel fait en Afrique est que le taux de bancarisation demeure très bas et que la monnaie scripturale plafonne à près de 65% laissant seulement le tiers à la monnaie fiduciaire.

Ces intelligences, réunies à Brazzaville, sont elles parvenues à soutenir qu’il reste beaucoup de marge de manœuvre aux institutions financières pour innover sur des formations ayant trait sur la diversification des produits et services et sur le plan de la croissance du client. Plusieurs pistes peuvent être envisagées selon l’imagination et la compétence des autorités bancaires. En conséquence, les priorités, dans ce domaine s’appelle : harmonisation des approches de réglementations dans chaque zone en facilitant l’entrée sur le marché financier. Ceci permettrait aux établissements financiers des économies d’échelles et du développement de leurs activités sur des marchés plus étendus. L’élimination des distorsions, dues notamment au laxisme des organes de supervision bancaire. Ce qui conduirait à consolider les banques et faciliterait le marché inter bancaire. L’utilisation des instruments, tel que le crédit-bail ou d’autres formes de garanties pour éviter les difficultés créées par les déficiences de droits de propriété. Enfin la mise en place et l’application équitable des règles de droit.

Par ailleurs, un succès à encourager est celui créé par la téléphonie mobile, à travers le mobile banking en Afrique. La banque mobile résout désormais la question de la bancarisation et de l’accès aux structures financières pour les populations défavorisées. Malheureusement les disparités existent. Aussi faut-il consolider la bancarisation en Afrique. Concevoir un modèle de bancarisation typiquement africain et bénéfique aux Africains.

De manière précise, chaque utilisateur de téléphone, peut avoir accès au mobile banking, une option permettant de faire des transactions financières. Techniquement, le client abonné a un réseau de téléphonie mobile dispose d’un e-compte dans sa carte SIM sur lequel il peut verser de l’argent, le recevoir ou le transférer à un tiers.

Orientée essentiellement vers une population non bancarisée affectée par les entraves de l’ouverture d'un compte bancaire, et par la disparité des banques elles-mêmes, le mobile banking s’est révélé comme une perspective heureuse dans les transactions financières, écartant de ce fait le principe de « banque pour les riches ». Le taux de couverture des réseaux télécom en Afrique qui de l’ordre de 80% serait le catalyseur de l’opération, vecteur d’innovation dans la fourniture de services innovants.
En République du Congo, Airtel Congo qui s’adosse à la BGFI banque via son Airtel money, revendique environ 500.000 comptes, 10.000 transactions par jour, 500 points de vente répartis sur tout le territoire et 150 partenaires qui acceptent les paiements électroniques. Convaincu que l’inclusion économique et financière des personnes aux revenus modestes est un véritable enjeu de développement humain et économique pour les pays africains, les opérateurs mobiles rallongent la liste des partenaires, aux assureurs, compagnies aériennes, grandes surfaces, hôtels, afin que les Africains s’approprient le portefeuille électronique mobile.

A propos les pays Africains ont été invités à s’inspirer du model Kenyan, avec son M-Pesa de Safaricom. Le système se repose sur des milliers d’agence (50.000 environ) repartis sur l’ensemble du territoire kenyan pour être au plus proche de la population, y compris rurale. Ces agences aident à l’ouverture de comptes mobiles et bancaires traditionnels et assistent à la gestion de l’interactivité des mouvements qui ne nécessitent pas souvent une présence en banque. M-pesa représente plus de 16 millions d’utilisateurs actifs et 650 millions de dollars de transactions chaque mois, selon des chiffres fournis par Bearing Point.

Le boum du mobile banking est à saluer. Mais les initiatives restent encore irrégulières et dans certains pays, en raison de l’absence d’un appui institutionnel, des marginalisations sont notées là où des opérateurs de téléphonie mobile et les institutions financières ne trouvent pas d’intérêt à déployer leurs infrastructures.

Mais ce qu’il faut redouter dans ce domaine, perçu ainsi, c’est la « guéguerre » qui pourrait naître entre les banques et les opérateurs de téléphonie mobile. Il semble que les banques commerciales longtemps utilisées comme de simples partenaires des opérateurs de téléphonie mobile, commencent à créer leurs propres services.

Or, pour soutenir le mobile banking à s’intégrer véritablement comme l’un des moyens de lutter contre la faible bancarisation en Afrique, des spécialistes soutiennent que les institutions financières et les opérateurs de téléphonie mobile doivent mettre en place des systèmes ingénieux pour intégrer les populations non bancarisées à l’économie formelle via le téléphone portable.

Wilfrid LAWILLA

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