Le premier secrétaire de l’U.pa.d.s (Union panafricaine pour la démocratie sociale), Pascal Tsaty-Mabiala, a tenu, dimanche 3 août 2014, à Dolisie, commune et chef-lieu du département du Niari, un méga-meeting, pour manifester le refus de l’U.pa.d.s au changement de la Constitution du 20 janvier 2002.
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Devant un parterre de militants et sympathisants de cette formation politique, membre de l’opposition, il a déclaré que le pays a besoin «des institutions fortes et non des hommes forts».
«Au Congo, ce n’est pas le régime qui pose problème, le pays n’est pas malade de sa constitution, mais plutôt de son président qui veut s’éterniser au pouvoir», a-t-il déclaré, suscitant l’enthousiasme de la foule qui avait pris d’assaut le rond-point du Cercle culturel de Dolisie.
Le méga-meeting de Dolisie était, pour l’U.pa.d.s, une manière de démontrer sa capacité de mobilisation, dans une ville qu’il considère comme son fief électoral et qu’elle a débaptisée: «Jérusalem». D’où la présence massive de ses militants et sympathisants, venus apporter leur soutien dans la campagne de leur parti contre le changement de constitution.
Le rond-point du Cercle culturel était comble de monde. De part et d’autre, des banderoles étaient accrochées sur lesquelles on pouvait lire: «Changer la Constitution, c’est menacer la paix. L’U.pa.d.s dit non aux pyromanes»; «L’U.pa.d.s dit non au changement de la Constitution du 20 janvier 2002»; «Pour notre pays, le Congo, tout le monde est important, personne n’est indispensable»; «Touche pas à ma Constitution»; «L’U.pa.d.s est pour l’alternance démocratique»; «Tout pour la famille, rien pour le peuple. Ça suffit!».
Les membres du bureau politique national, du secrétariat exécutif, ceux des structures intermédiaires de base des départements du Niari, de la Bouenza, de la Lékoumou et du Kouilou, ainsi que quelques invités qui ont tenu à rehausser de leur présence l’éclat du méga-meeting, étaient installés sous un chapiteau. La force publique a assuré la sécurité et le meeting s’est déroulé dans le calme et la sérénité.
Trois orateurs se sont succédé à la tribune. D’abord, Honoré Sayi, président de la coordination départementale de l’U.pa.d.s au Niari, a fait savoir que son parti reprendra le pouvoir, en 2016, avec la Constitution du 20 janvier 2002.
Parlant au nom des parlementaires U.pa.d.s dans le Niari, Guillaume Foutou, député de la deuxième circonscription de Dolisie, a reprécisé que le changement de la Constitution exigé par les sages du Niari devant le président de la République est une manipulation de Pierre Mabiala et de Justin Koumba. «En 1997, Pierre Mabiala avait déclaré qu’il allait arrêter le président de la République; qu’il avait déjà un tailleur qui allait lui confectionner une culotte et un tee-shirt. D’où vient qu’aujourd’hui, cet homme devient facilement un pro-Sassou? C’est un acrobate politique», a-t-il dit.
Sous des ovations nourries, Pascal Tsaty-Mabiala est monté à la tribune. C’était le moment-clé du meeting. Le premier secrétaire de l’U.pa.d.s a, d’abord, justifié le mot «tiya» (le feu, en langue kituba), scandé, à maintes reprises, par les différents orateurs et la foule. Pour lui, ce slogan ne doit pas faire peur. «Ce n’est rien d’autre que notre slogan de joie, d’énergie, pour essayer de sortir de la torpeur dans laquelle nous sommes engouffrés, depuis 1997. Ça n’a rien de pyromanie», a-t-il signifié.
Par la suite, il a introduit son discours, en rappelant au président de la République que 32 ans de pouvoir lui suffisent: «Nous lui avions tout donné, le pays lui a tout donné. Je ne dis pas qu’il n’a rien donné, ça, c’est l’histoire qui le dira. Mais, je pense que, humainement, ce qu’on peut faire en 32 ans, il l’a fait», a déclaré le premier secrétaire de l’U.pa.d.s.
Selon lui, les militants de son parti ont un héritage noble, les idéaux de Pascal Lissouba qu’il faudra perpétuer. Fort de cela, il a expliqué qu’on ne peut pas compter sur les trois seuls départements des pays du Niari, pour prétendre gagner le pouvoir. Ce faisant, Pascal Tsaty-Mabiala a exhorté ses militants et sympathisants à être plus attractifs et non répulsifs. «C’est le discours que vous devriez tenir. Tous les discours de haine et de division doivent être bannis», a-t-il souligné.
Parlant de la Constitution, le premier secrétaire de l’U.pa.d.s pense que le jeu de la majorité et la retenue du président de la République ne sont qu’un secret de Polichinelle. «Il n’y a plus de place au doute. Le président se prépare à mettre encore le pays dans la tourmente, en voulant changer la Constitution».
Pour Pascal Tsaty-Mabiala, le pays a besoin des institutions fortes et non des hommes forts. Face au débat sur le changement ou pas de la Constitution, «l’U.pa.d.s a marqué son opposition et dit non au changement de cette Constitution. Celle-ci donne une place à sa révision, pour intégrer les éléments qui, au départ, n’y étaient pas, sans toucher aux fondamentaux, à savoir: le nombre de mandats et l’âge de candidature», a-t-il rappelé.
Pour lui, si tous les pouvoirs sont concentrés entre les seules mains du président de la République, c’est la logique du régime présidentiel. Il a pris l’exemple des Etats-Unis d’Amérique qui ont également un régime présidentiel. «Ce n’est pas une dictature. Nous avons voulu du régime présidentiel, il faut l’aimer avec ses avantages et inconvénients. Au Congo, ce n’est pas le régime qui pose problème, ce n’est pas que le pays soit malade de sa Constitution. Le Congo est malade de son président qui veut s’éterniser au pouvoir», a-t-il signifié.
Aussi, pense-t-il que tout ce qui se fait par la majorité présidentielle, pour justifier le changement de la Constitution, est faux. «Nous sommes opposés au changement de la Constitution», a expliqué le premier secrétaire de l’U.pa.d.s, qui a laissé entendre que, dans cette lutte, le pouvoir ne va pas les regarder comme «des petits anges».
Raison pour laquelle il a invité les militants et sympathisants de son parti à se préparer à des heures difficiles, demain, s’ils veulent de la liberté et du changement dans le pays. «Comme disait Churchill, je n’aurai rien à vous offrir: que le sang, que des larmes. C’est ça le prix de la liberté et du changement que vous exigez. C’est le challenge et le défi des militants de l’U.pa.d.s, demain. Nous allons nous habiller en habits des gens qui sont prêts à mourir, pour leur liberté et du changement dans le pays», a souligné Pascal Tsaty-Mabiala.
Dans cette quête, l’orateur n’entend pas envoyer ses militants «au casse-pipe, ni à violer les lois et règlements de la République». «Il faut un minimum de courage. Le moment viendra où il faut tout braver, sur le prix de la libération».
S’adressant à ses militants et sympathisants, Pascal Tsaty-Mabiala leur a fait savoir que s’ils sont venus nombreux, c’est pour faire entendre leur voix jusqu’au-delà de l’Atlantique où s’est tenu, à Washington, un grand sommet entre Barack Obama et des chefs d’Etat africains.
Haranguant la foule, l’orateur s’en est pris à la gestion du pouvoir qui a fait du «pays un grand prêteur d’argent, y compris à ceux qui ont plus de richesses que lui. Vingt ans après, le pays connaît toujours des problèmes d’eau et d’électricité. Jamais nous n’avons produit des milliardaires que maintenant. On a jamais vu, depuis l’indépendance du pays, que tout l’appareil d’Etat (civil et militaire) soit tenu par une famille politique, un clan et une famille. Le Congo est uni et fraternel. On n’a jamais vu ce genre d’excès», a-t-il dit, tout en défendant le bilan du régime du président Pascal Lissouba, en édifiant l’assistance sur les origines des différentes crises. Nous y reviendrons, dans notre prochaine édition.
Cyr Armel YABBAT-NGO
«Au Congo, ce n’est pas le régime qui pose problème, le pays n’est pas malade de sa constitution, mais plutôt de son président qui veut s’éterniser au pouvoir», a-t-il déclaré, suscitant l’enthousiasme de la foule qui avait pris d’assaut le rond-point du Cercle culturel de Dolisie.
Le méga-meeting de Dolisie était, pour l’U.pa.d.s, une manière de démontrer sa capacité de mobilisation, dans une ville qu’il considère comme son fief électoral et qu’elle a débaptisée: «Jérusalem». D’où la présence massive de ses militants et sympathisants, venus apporter leur soutien dans la campagne de leur parti contre le changement de constitution.
Le rond-point du Cercle culturel était comble de monde. De part et d’autre, des banderoles étaient accrochées sur lesquelles on pouvait lire: «Changer la Constitution, c’est menacer la paix. L’U.pa.d.s dit non aux pyromanes»; «L’U.pa.d.s dit non au changement de la Constitution du 20 janvier 2002»; «Pour notre pays, le Congo, tout le monde est important, personne n’est indispensable»; «Touche pas à ma Constitution»; «L’U.pa.d.s est pour l’alternance démocratique»; «Tout pour la famille, rien pour le peuple. Ça suffit!».
Les membres du bureau politique national, du secrétariat exécutif, ceux des structures intermédiaires de base des départements du Niari, de la Bouenza, de la Lékoumou et du Kouilou, ainsi que quelques invités qui ont tenu à rehausser de leur présence l’éclat du méga-meeting, étaient installés sous un chapiteau. La force publique a assuré la sécurité et le meeting s’est déroulé dans le calme et la sérénité.
Trois orateurs se sont succédé à la tribune. D’abord, Honoré Sayi, président de la coordination départementale de l’U.pa.d.s au Niari, a fait savoir que son parti reprendra le pouvoir, en 2016, avec la Constitution du 20 janvier 2002.
Parlant au nom des parlementaires U.pa.d.s dans le Niari, Guillaume Foutou, député de la deuxième circonscription de Dolisie, a reprécisé que le changement de la Constitution exigé par les sages du Niari devant le président de la République est une manipulation de Pierre Mabiala et de Justin Koumba. «En 1997, Pierre Mabiala avait déclaré qu’il allait arrêter le président de la République; qu’il avait déjà un tailleur qui allait lui confectionner une culotte et un tee-shirt. D’où vient qu’aujourd’hui, cet homme devient facilement un pro-Sassou? C’est un acrobate politique», a-t-il dit.
Sous des ovations nourries, Pascal Tsaty-Mabiala est monté à la tribune. C’était le moment-clé du meeting. Le premier secrétaire de l’U.pa.d.s a, d’abord, justifié le mot «tiya» (le feu, en langue kituba), scandé, à maintes reprises, par les différents orateurs et la foule. Pour lui, ce slogan ne doit pas faire peur. «Ce n’est rien d’autre que notre slogan de joie, d’énergie, pour essayer de sortir de la torpeur dans laquelle nous sommes engouffrés, depuis 1997. Ça n’a rien de pyromanie», a-t-il signifié.
Par la suite, il a introduit son discours, en rappelant au président de la République que 32 ans de pouvoir lui suffisent: «Nous lui avions tout donné, le pays lui a tout donné. Je ne dis pas qu’il n’a rien donné, ça, c’est l’histoire qui le dira. Mais, je pense que, humainement, ce qu’on peut faire en 32 ans, il l’a fait», a déclaré le premier secrétaire de l’U.pa.d.s.
Selon lui, les militants de son parti ont un héritage noble, les idéaux de Pascal Lissouba qu’il faudra perpétuer. Fort de cela, il a expliqué qu’on ne peut pas compter sur les trois seuls départements des pays du Niari, pour prétendre gagner le pouvoir. Ce faisant, Pascal Tsaty-Mabiala a exhorté ses militants et sympathisants à être plus attractifs et non répulsifs. «C’est le discours que vous devriez tenir. Tous les discours de haine et de division doivent être bannis», a-t-il souligné.
Parlant de la Constitution, le premier secrétaire de l’U.pa.d.s pense que le jeu de la majorité et la retenue du président de la République ne sont qu’un secret de Polichinelle. «Il n’y a plus de place au doute. Le président se prépare à mettre encore le pays dans la tourmente, en voulant changer la Constitution».
Pour Pascal Tsaty-Mabiala, le pays a besoin des institutions fortes et non des hommes forts. Face au débat sur le changement ou pas de la Constitution, «l’U.pa.d.s a marqué son opposition et dit non au changement de cette Constitution. Celle-ci donne une place à sa révision, pour intégrer les éléments qui, au départ, n’y étaient pas, sans toucher aux fondamentaux, à savoir: le nombre de mandats et l’âge de candidature», a-t-il rappelé.
Pour lui, si tous les pouvoirs sont concentrés entre les seules mains du président de la République, c’est la logique du régime présidentiel. Il a pris l’exemple des Etats-Unis d’Amérique qui ont également un régime présidentiel. «Ce n’est pas une dictature. Nous avons voulu du régime présidentiel, il faut l’aimer avec ses avantages et inconvénients. Au Congo, ce n’est pas le régime qui pose problème, ce n’est pas que le pays soit malade de sa Constitution. Le Congo est malade de son président qui veut s’éterniser au pouvoir», a-t-il signifié.
Aussi, pense-t-il que tout ce qui se fait par la majorité présidentielle, pour justifier le changement de la Constitution, est faux. «Nous sommes opposés au changement de la Constitution», a expliqué le premier secrétaire de l’U.pa.d.s, qui a laissé entendre que, dans cette lutte, le pouvoir ne va pas les regarder comme «des petits anges».
Raison pour laquelle il a invité les militants et sympathisants de son parti à se préparer à des heures difficiles, demain, s’ils veulent de la liberté et du changement dans le pays. «Comme disait Churchill, je n’aurai rien à vous offrir: que le sang, que des larmes. C’est ça le prix de la liberté et du changement que vous exigez. C’est le challenge et le défi des militants de l’U.pa.d.s, demain. Nous allons nous habiller en habits des gens qui sont prêts à mourir, pour leur liberté et du changement dans le pays», a souligné Pascal Tsaty-Mabiala.
Dans cette quête, l’orateur n’entend pas envoyer ses militants «au casse-pipe, ni à violer les lois et règlements de la République». «Il faut un minimum de courage. Le moment viendra où il faut tout braver, sur le prix de la libération».
S’adressant à ses militants et sympathisants, Pascal Tsaty-Mabiala leur a fait savoir que s’ils sont venus nombreux, c’est pour faire entendre leur voix jusqu’au-delà de l’Atlantique où s’est tenu, à Washington, un grand sommet entre Barack Obama et des chefs d’Etat africains.
Haranguant la foule, l’orateur s’en est pris à la gestion du pouvoir qui a fait du «pays un grand prêteur d’argent, y compris à ceux qui ont plus de richesses que lui. Vingt ans après, le pays connaît toujours des problèmes d’eau et d’électricité. Jamais nous n’avons produit des milliardaires que maintenant. On a jamais vu, depuis l’indépendance du pays, que tout l’appareil d’Etat (civil et militaire) soit tenu par une famille politique, un clan et une famille. Le Congo est uni et fraternel. On n’a jamais vu ce genre d’excès», a-t-il dit, tout en défendant le bilan du régime du président Pascal Lissouba, en édifiant l’assistance sur les origines des différentes crises. Nous y reviendrons, dans notre prochaine édition.
Cyr Armel YABBAT-NGO
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