
Brazzaville, (Starducongo.com) - Dis-moi… ce que tu écoutes. Cette question que nous avions posé à de nombreux mélomanes congolais, nous a permis de savoir combien Jean-Didace Bémou s’est bâti son petit empire depuis 2005, année au cours de laquelle il s’est entouré des valeurs sûres et s’est révélé vite comme un chanteur exceptionnellement doué et un compositeur de haut vol. Né à Brazzaville, il est profondément humain et se présente comme un artiste à la créativité débordante.
Un pari gagné
Il l’a osé, il l’a gagné, ce pari parfaitement insensé de représenter le Congo pendant dix ans à toutes les compétitions internationales dont deux jeux olympiques : Los Angeles 84 et Seoul 88. Mais, c’est aussi sur le plan artistique, et sur une tessiture invraisemblable, que cet admirable musicien communique à travers son chant une émotion profonde, sans jamais sacrifier à aucun effet vocal. On peut voir en Bémou un héritier de Pamélo dans le talent le plus anodin. Mal connu chez les critiques de musique, il serait temps de le découvrir.
Un parcours sans faute
« Did love » comme on l’appelle affectueusement, chante depuis sa jeunesse, et a été bercé par l’harmonium que jouait son père à l’église Sainte-Anne du Congo. Sa musique s’articule autour des thèmes de souffrance, de mélancolies et les faits de société. Avec sa voix qui porte et sa bonne présence sur scène, l’homme a aussi du caractère, et une image d’athlète de haut niveau.
A son palmarès : un premier album « Nostalgie » en 1992, où il fait entendre sa sonorité la plus classique, sa musique est ici au service du radicalisme de l’époque. Il passe à la une pour la première fois à Télé-Congo au micro d’Albin Lebanda qui dit de lui, avoir quitté les pistes d’athlétismes pour les pistes de danses. Puis suivront d’autres émissions avec Charly Noël et Salgar Diaomba. En 1994, il sort son deuxième album entièrement en français et grâce auquel, il chante en direct sur une chaîne publique française dans l’émission « Entrez c’est ouvert » Une véritable consécration.
En 2005, il passe à la vitesse supérieure. Avec le concours du grand arrangeur Philippe Guez et l’apport des grandes pointures de chant, comme Ballou Canta, Luciana « De mingongo » il réalise l’album « Trafic d’influence ». Un tube qui passera en boucle sur plusieurs ondes, dont Africa N°1 où il est l’invité du chroniqueur musical Robert Brazza. En 2009, sortie de l’album « Bouillon sauvage », distribué par la firme Sonima.
De la musique au social, il n’y a qu’un pas. En effet, en faveur d’une association caritative dont il est le parrain, Bémou et quelques amis français chantent pour apporter un peu de joie aux enfants déshérités du quartier « Massengo » à Brazzaville. Dans le même élan, il organise en 2014 à Nancy en France, un concert avec le Quartier Latin de Koffi Olomide.
Planqué derrière une arrière (comme ont dit) joliment incohérent, Jean-Didace Bémou est particulièrement difficile à cerner par quelques idées simples. Néanmoins, pour l’instant un album est en chantier. Musicien trop discret, enregistrant peu souvent sur un seul label, il partage aujourd’hui son temps entre Brazzaville et Nancy. A côtés des concerts qu’il assume avec succès. il occupe en marge de la musique d’importantes fonctions administratives. Il est Père de deux enfants qui vivent avec lui dans son duplex à Nancy. Enfin, on peut aussi dire de Bémou qu’il a un langage exigeant qu’il pratique avec virtuosité.
Son dernier album : « Bouillon sauvage » est une œuvre admirable et à saisir.
Clément Ossinondé
clementossinonde@starducongo.com
Un pari gagné
Il l’a osé, il l’a gagné, ce pari parfaitement insensé de représenter le Congo pendant dix ans à toutes les compétitions internationales dont deux jeux olympiques : Los Angeles 84 et Seoul 88. Mais, c’est aussi sur le plan artistique, et sur une tessiture invraisemblable, que cet admirable musicien communique à travers son chant une émotion profonde, sans jamais sacrifier à aucun effet vocal. On peut voir en Bémou un héritier de Pamélo dans le talent le plus anodin. Mal connu chez les critiques de musique, il serait temps de le découvrir.
Un parcours sans faute
« Did love » comme on l’appelle affectueusement, chante depuis sa jeunesse, et a été bercé par l’harmonium que jouait son père à l’église Sainte-Anne du Congo. Sa musique s’articule autour des thèmes de souffrance, de mélancolies et les faits de société. Avec sa voix qui porte et sa bonne présence sur scène, l’homme a aussi du caractère, et une image d’athlète de haut niveau.
A son palmarès : un premier album « Nostalgie » en 1992, où il fait entendre sa sonorité la plus classique, sa musique est ici au service du radicalisme de l’époque. Il passe à la une pour la première fois à Télé-Congo au micro d’Albin Lebanda qui dit de lui, avoir quitté les pistes d’athlétismes pour les pistes de danses. Puis suivront d’autres émissions avec Charly Noël et Salgar Diaomba. En 1994, il sort son deuxième album entièrement en français et grâce auquel, il chante en direct sur une chaîne publique française dans l’émission « Entrez c’est ouvert » Une véritable consécration.
En 2005, il passe à la vitesse supérieure. Avec le concours du grand arrangeur Philippe Guez et l’apport des grandes pointures de chant, comme Ballou Canta, Luciana « De mingongo » il réalise l’album « Trafic d’influence ». Un tube qui passera en boucle sur plusieurs ondes, dont Africa N°1 où il est l’invité du chroniqueur musical Robert Brazza. En 2009, sortie de l’album « Bouillon sauvage », distribué par la firme Sonima.
De la musique au social, il n’y a qu’un pas. En effet, en faveur d’une association caritative dont il est le parrain, Bémou et quelques amis français chantent pour apporter un peu de joie aux enfants déshérités du quartier « Massengo » à Brazzaville. Dans le même élan, il organise en 2014 à Nancy en France, un concert avec le Quartier Latin de Koffi Olomide.
Planqué derrière une arrière (comme ont dit) joliment incohérent, Jean-Didace Bémou est particulièrement difficile à cerner par quelques idées simples. Néanmoins, pour l’instant un album est en chantier. Musicien trop discret, enregistrant peu souvent sur un seul label, il partage aujourd’hui son temps entre Brazzaville et Nancy. A côtés des concerts qu’il assume avec succès. il occupe en marge de la musique d’importantes fonctions administratives. Il est Père de deux enfants qui vivent avec lui dans son duplex à Nancy. Enfin, on peut aussi dire de Bémou qu’il a un langage exigeant qu’il pratique avec virtuosité.
Son dernier album : « Bouillon sauvage » est une œuvre admirable et à saisir.
Clément Ossinondé
clementossinonde@starducongo.com
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