Pendant trois ans, entre 2005 et 2007, Bedi Mobuli Engangela, un ancien commandant de l’armée congolaise, qui avait alors déserté, a semé la terreur sur une grande partie du Sud-Kivu. 800 victimes se sont constituées partie civile. Son procès pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour viol, meurtre et pillage se tient dans le petit village de Kalehe au Sud-Kivu. Au 11ème jour d’audience, 27 victimes ont témoigné à la barre. 70 autres espèrent faire de même dans les prochains jours.
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La pièce fait 60m2, à peine. C’est dans ce petit tribunal de village, juché sur une colline du Sud-Kivu, que comparaît celui qui fut de 2005 à 2007 l’un des hommes les plus redoutés de l’est du Congo: le colonel Bedu Mobuli Engangela, alias « 106 », du nom du bataillon qu'il commandait. Entouré de ses avocats, l'accusé se tient debout, droit dans ses bottes. Derrière lui, quatre bancs encombrés d’un public curieux.
Une à une, les victimes comparaissent, sans que jamais on ne les voit. Couvertes de la tête aux pieds d’une sorte de burqa - par mesure de protection et de confidentialité des victimes -, elles témoignent (sous nom de code) derrière une porte dérobée. Seule leur voix parvient à la cour.
D’une toute petite voix justement, l’une d’entre elles raconte : kidnappée à l’âge de neuf ans par le « colonel 106 », dit-elle, elle a été son esclave sexuelle pendant un mois, jusqu’à ce qu’elle prenne la fuite. En face, le colonel jamais ne se démonte, nie les accusations et questionne les victimes sans relâche. « Décrivez-moi les relations que nous avions », dit-il plein d’assurance, avant que le juge ne rejette cette question.
Le lieutenant-colonel Bedi Mobuli Engangela a rejoint l’armée lorsque le président Mobutu était au pouvoir, puis il a déserté pour rejoindre une milice maï-maï. En 2005, il a réintégré l’armée dans le cadre d’un accord de paix, avant de déserter de nouveau de 2005 à 2007. Période pendant laquelle il est accusé d’avoir recruté des enfants soldats, commandités des viols, des enlèvements et des pillages. En 2009, le colonel a été amnistié pour faits de guerre par l’armée congolaise avant d’être arrêté et accusé de crimes contre l’humanité.
Accusé de crime contre l’humanité pour viols, meurtres et pillage, crimes qu'il a perpétrés ou ordonnés après avoir déserté l’armée en 2005, le « colonel 106 » risque la perpétuité dans un procès rare, qui se veut exemplaire. But recherché : montrer la capacité de la justice congolaise à juger aussi des hauts gradés. Le verdict est attendu dans une quinzaine de jours...
Une à une, les victimes comparaissent, sans que jamais on ne les voit. Couvertes de la tête aux pieds d’une sorte de burqa - par mesure de protection et de confidentialité des victimes -, elles témoignent (sous nom de code) derrière une porte dérobée. Seule leur voix parvient à la cour.
D’une toute petite voix justement, l’une d’entre elles raconte : kidnappée à l’âge de neuf ans par le « colonel 106 », dit-elle, elle a été son esclave sexuelle pendant un mois, jusqu’à ce qu’elle prenne la fuite. En face, le colonel jamais ne se démonte, nie les accusations et questionne les victimes sans relâche. « Décrivez-moi les relations que nous avions », dit-il plein d’assurance, avant que le juge ne rejette cette question.
Le lieutenant-colonel Bedi Mobuli Engangela a rejoint l’armée lorsque le président Mobutu était au pouvoir, puis il a déserté pour rejoindre une milice maï-maï. En 2005, il a réintégré l’armée dans le cadre d’un accord de paix, avant de déserter de nouveau de 2005 à 2007. Période pendant laquelle il est accusé d’avoir recruté des enfants soldats, commandités des viols, des enlèvements et des pillages. En 2009, le colonel a été amnistié pour faits de guerre par l’armée congolaise avant d’être arrêté et accusé de crimes contre l’humanité.
Accusé de crime contre l’humanité pour viols, meurtres et pillage, crimes qu'il a perpétrés ou ordonnés après avoir déserté l’armée en 2005, le « colonel 106 » risque la perpétuité dans un procès rare, qui se veut exemplaire. But recherché : montrer la capacité de la justice congolaise à juger aussi des hauts gradés. Le verdict est attendu dans une quinzaine de jours...
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