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EN 2016, une solution existe pour le Congo-Brazzaville.

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Brazzaville, (Starducongo.com) - En août 2016, le président Denis Sassou-Nguesso aura épuisé le nombre de mandats et dépassé l’âge légal fixé par la constitution. Il ne peut donc plus être candidat à sa propre succession et devrait quitter le pouvoir, comme l’exige la loi.
EN 2016, une solution existe pour le Congo-Brazzaville.
Or, cela fera 53 ans en 2016 que « le pouvoir est au bout du fusil » au Congo. Voilà pourquoi dans ce pays, aucun président n’a jamais quitté le pouvoir conformément à a loi. En matière d’accès et de sortie du pouvoir, la prédation prime. La démocratie n’a rien changé depuis 1992.
Ce qui est pertinent dans la situation du président Sassou-Nguesso, c’est qu’il dispose d’une constitution qu’il a taillé sur mesure et promulguée. Ce n’est pas une constitution qui lui a été imposée. Le débat actuel sur la réforme des institutions aurait-il lieu si cette constitution n’avait pas limité le nombre de mandats et fixé l’âge limite pour se présenter à l’élection présidentielle ? C’est au nom de cette constitution que le président Denis Sassou-Nguesso a gouverné et engagé le Congo sur le plan international. S’il ne respecte ni n’applique ses propres lois, où va le Congo ? Or, quitter le pouvoir, comme le prévoit la constitution, pour la première fois dans l’histoire du Congo, ne peut qu’être un honneur, une distinction pour le président Sassou-Nguesso, le Congo et l’Afrique…

De soit disant, éminents juristes congolais viennent d’inventer une grotesque théorie affirmant « la fin d’un cycle constitutionnel » au Congo, or, il s’agit plutôt du crépuscule de dirigeants politiques, hostiles au changement, au progrès et au prestige du Congo.
Au Congo-Brazzaville, depuis deux décennies, on est en présence d’une tragique réalité :
-La répartition des richesses nationales n’a jamais été aussi injuste, inégale et aux mains d’un clan, d’une famille et des cercles initiés.
-La pauvreté, l’injustice, la corruption, l’impunité et la violence n’ont jamais été aussi répandues.


Afin d’éviter une possible implosion du pays, il faut penser au peuple congolais et aux plus démunis. C’est le peuple qui a raison, car il subit en permanence la crise. L’histoire de l’humanité nous enseigne, qu’un tel régime politique n’a aucun avenir.

C’est pourquoi en 2016, une solution existe pour le Congo-Brazzaville.
Cette solution exige le changement de la Constitution du 20 janvier 2002, qui octroie au pouvoir exécutif des prérogatives dignes d’une dictature et n’accorde au parlement aucuns pouvoirs. Le rétablissement de la constitution du 15 mars 1992, qui corrige les abus de la constitution du 20 janvier 2002. Cela aurait pour effet d’éviter un référendum constitutionnel inutile et couteux. La priorité devrait être, sans délais accordée au bien être social du peuple congolais. La constitution du 15 mars 1992 a le mérite d’avoir rassemblé le peuple congolais dans son écrasante majorité et le consensus de la classe politique, autour de la renaissance et du renouveau politique du Congo. Enfin, le président Denis Sassou-Nguesso ne devrait plus se représenter en 2016.

L’espoir en 2016, réside dans l’organisation de nouvelles élections présidentielles puis législatives, après une révision générale du recensement administratif et des listes électorales. Ces élections devraient être contrôlées par les organisations internationales, afin d’en garantir la transparence. Cette solution pourrait éviter au Congo-Brazzaville une crise politique dont il ne pourrait se relever.

Appolinaire NGOLONGOLO
Journaliste, écrivain.

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