Brazzaville, (Starducongo.com) - Le Congo-Brazzaville a célébré avec faste le 15 août dernier à Sibiti, dans le département de la Lékoumou, le 54ème anniversaire de son indépendance. Un événement très suivi à travers le pays et même jusqu’à l’étranger, puisque de nombreux médias, sites Internet et réseaux sociaux relaient l’événement à travers leurs canaux de diffusion.
Les artistes du Congo-Brazzaville sont relégués au second plan lors des manifestations officielles
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Comme chaque année, cette grande fête a accueilli des personnalités de premier plan de plusieurs pays, dont des présidents et chefs de gouvernement. En plus d’être une belle vitrine pour le Congo, cette fête est sans doute l’unique occasion où notre pays rappelle fièrement au monde entier qu’il est un Etat indépendant capable de défendre ses intérêts nationaux et qu’il s’émancipe dans divers domaines dont celui de la culture.
Cependant, force est de constater que cet important rendez-vous ne renvoie pas l’image d’un pays qui prétend être vraiment indépendant. Du moins en ce qui concerne la culture, un secteur que nos autorités ont choisi depuis un certain moment de marginaliser au profit des artistes étrangers.
Le banquet de Sibiti vient une fois encore souligner l’indifférence des politiques à l’égard des artistes congolais de Brazzaville. Elles, qui sont censées les défendre à des occasions de cette importance, ont une fois encore fait le choix de mettre à l’honneur des artistes étrangers et de reléguer les nôtres au second rang.
Ce qui est déconcertant d’autant plus que ce n’est, hélas, pas la première fois qu’elles font de tels choix à des occasions où tous les projecteurs sont braqués sur le Congo. C’était le cas plus récemment lors du Forum Forbes Afrique ou encore lorsque la Mairie de Brazzaville célébra l’inscription de la capitale au réseau des « villes créatives » de l’Unesco. A ces deux occasions, on a pu remarquer, une fois encore, que des artistes étrangers étaient à l’honneur alors que les nôtres n’ont pas eu la considération méritée.
Lors de la fête de l’indépendance du Congo, c’est encore un artiste étranger, invité à toutes les manifestations officielles du Congo, qui a été mis au-devant de la scène.
Nous aimons tous les musiques étrangères, mais il semble urgent ici de soulever une ambiguïté déconcertante et un constat évident : Les autorités congolaises n’apprécient pas leurs artistes.
Il faut toutefois préciser qu’il n’est pas interdit aux autorités d’avoir une préférence autre que celle du peuple en matière de musique. Le goût de chacun ne se discute pas. Mais, de là à imposer ses goûts et préférences à tous à des événements censés promouvoir nos artistes, il y a forcément problème. Si ce n’est ni plus ni moins se moquer de la culture congolaise et des artistes qui ont fini curieusement par s’en accommoder.
Il faut rappeler à nos autorités qu’il s’agit bien de la fête de l’Indépendance du Congo et non d’un mariage, d’un anniversaire, d’un festival ou encore de retrouvailles entre amis politiques ou collègues d’une boîte.
Bien des responsables politiques à travers le monde apprécient des artistes étrangers, l’équipe brésilienne sur le plan footballistique, la cuisine de tel ou tel autre pays, par exemple. Cependant, lors des rendez-vous importants pour la Nation, elles ont toujours d’abord pensé pays.
Suite à cette faute grave, je demande que le ministère de la Culture qui, visiblement n’est pas capable de défendre et valoriser les artistes congolais de Brazzaville en de telles occasions soit purement et simplement supprimé. Il serait plus utile que ce département s’occupe désormais uniquement des concours de beauté et de l’organisation du Fespam, deux de ses préoccupations premières. Ainsi, il aura tout à gagner et ne plus se targuer de défendre une culture qui n’existe pas en réalité.
Jean Pierre Lengo
Cependant, force est de constater que cet important rendez-vous ne renvoie pas l’image d’un pays qui prétend être vraiment indépendant. Du moins en ce qui concerne la culture, un secteur que nos autorités ont choisi depuis un certain moment de marginaliser au profit des artistes étrangers.
Le banquet de Sibiti vient une fois encore souligner l’indifférence des politiques à l’égard des artistes congolais de Brazzaville. Elles, qui sont censées les défendre à des occasions de cette importance, ont une fois encore fait le choix de mettre à l’honneur des artistes étrangers et de reléguer les nôtres au second rang.
Ce qui est déconcertant d’autant plus que ce n’est, hélas, pas la première fois qu’elles font de tels choix à des occasions où tous les projecteurs sont braqués sur le Congo. C’était le cas plus récemment lors du Forum Forbes Afrique ou encore lorsque la Mairie de Brazzaville célébra l’inscription de la capitale au réseau des « villes créatives » de l’Unesco. A ces deux occasions, on a pu remarquer, une fois encore, que des artistes étrangers étaient à l’honneur alors que les nôtres n’ont pas eu la considération méritée.
Lors de la fête de l’indépendance du Congo, c’est encore un artiste étranger, invité à toutes les manifestations officielles du Congo, qui a été mis au-devant de la scène.
Nous aimons tous les musiques étrangères, mais il semble urgent ici de soulever une ambiguïté déconcertante et un constat évident : Les autorités congolaises n’apprécient pas leurs artistes.
Il faut toutefois préciser qu’il n’est pas interdit aux autorités d’avoir une préférence autre que celle du peuple en matière de musique. Le goût de chacun ne se discute pas. Mais, de là à imposer ses goûts et préférences à tous à des événements censés promouvoir nos artistes, il y a forcément problème. Si ce n’est ni plus ni moins se moquer de la culture congolaise et des artistes qui ont fini curieusement par s’en accommoder.
Il faut rappeler à nos autorités qu’il s’agit bien de la fête de l’Indépendance du Congo et non d’un mariage, d’un anniversaire, d’un festival ou encore de retrouvailles entre amis politiques ou collègues d’une boîte.
Bien des responsables politiques à travers le monde apprécient des artistes étrangers, l’équipe brésilienne sur le plan footballistique, la cuisine de tel ou tel autre pays, par exemple. Cependant, lors des rendez-vous importants pour la Nation, elles ont toujours d’abord pensé pays.
Suite à cette faute grave, je demande que le ministère de la Culture qui, visiblement n’est pas capable de défendre et valoriser les artistes congolais de Brazzaville en de telles occasions soit purement et simplement supprimé. Il serait plus utile que ce département s’occupe désormais uniquement des concours de beauté et de l’organisation du Fespam, deux de ses préoccupations premières. Ainsi, il aura tout à gagner et ne plus se targuer de défendre une culture qui n’existe pas en réalité.
Jean Pierre Lengo
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