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11ème édition des Joutec (Journées théâtrales en campagne) : Ruée sur les tréteaux à Bilala

La compagnie théâtrale «Bivelas», de Pointe-Noire, a organisé, du 4 au 6 septembre 2014, à Bilala, village du district de Mvouti, dans le département du Kouilou, la onzième édition des Joutec (Journées théâtrales en campagne). Une édition qui a suscité une participation massive des populations locales.
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11ème édition des Joutec (Journées théâtrales en campagne) : Ruée sur les tréteaux à Bilala
«Ces genres d’activités nous manquent. Je souhaite que Bivelas revienne nous égayer, à travers les pièces de théâtre», s’exclamait, le 6 septembre dernier, Rebecca Mombo, habitante de Bilala, lors de la clôture des onzièmes Journées théâtrales en campagne. Durant les trois jours des Joutec, Rebecca a fait preuve d’une fidélité quasi irréprochable. Cette trentenaire restait au lieu des spectacles, de 18 heures à 23 heures. Ce, malgré la fatigue causée par les travaux champêtres de la journée. «Dès que je finissais de préparer le repas, je filais à l’hôtel Mayombe (Lieu des spectacles, Ndlr). Je parvenais à vaincre la fatigue», ajoute Rebecca.
Mais, Rebecca n’a pas été la seule habitante de Bilala à avoir goûté aux délices de l’art dramatique. La direction des Joutec affirme avoir dénombré plus de 1500 spectateurs, soit 500 par jour. Bien que la toute première pièce ait, visiblement, déplu à certains spectateurs, «en ce qu’elle faisait une apologie exagérée au Chef de l’Etat», le public a, tout de même, été satisfait des prestations de ces artistes venus du Cameroun, du Gabon et de la Côte-d’Ivoire. Germaine Ololo et Mack de Hardy, de la compagnie «Les grands As» de Pointe-Noire ont tenu en haleine le public, à travers la pièce «Le Visiteur», pleine de beaucoup de suspense. La Casec (Compagnie des arts du spectacle espoir culturel), du Gabon, dirigée par Modeste Boukila, a invité les Africains à agir en connaissance de cause face à leur avenir, en jouant la pièce «Paradis ou enfer?».
L’engouement qui s’explique, donc, non seulement par la rareté d’activités du genre, mais aussi, par le fait que les messages véhiculés complètent l’éducation et l’instruction. «Les messages que nous avons suivis à travers ces pièces de théâtre sont de bonnes leçons de la vie et des creusets de connaissances. Pour les enfants, par exemple, les messages complètent l’éducation que nous autres enseignants leur donnons à l’école», explique Jean Christophe Nzaou, professeur des mathématiques et originaire de Bilala. L’objectif a donc été atteint. «En organisant les Joutec, notre but, c’est de rapprocher les arts dramatiques des milieux ruraux, car ces genres de distractions font énormément défaut. Mais, il s’agit beaucoup plus d’offrir aux jeunes des villages des distractions saines, pendant les vacances, pour éviter qu’ils s’adonnent à la drogue, à la concupiscence et aux autres activités relevant de l’immoralité. C’est pourquoi, je suis contente que les habitants de Bilala, notamment les jeunes, soient venus nombreux», se félicite Aimée Mavoungou, directrice des Joutec. Même son de cloche pour le sous-préfet de Mvouti, Dieudonné Mboumba, qui a présidé la cérémonie d’ouverture.

John NDINGA-NGOMA

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