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Groupe Ndima : L’album «Makingo ma beeto Baaka» est dans les bacs

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Groupe Ndima : L’album «Makingo ma beeto Baaka» est dans les bacs
Composé des musiciens autochtones akas du village Kombola, situé au nord d’Impfondo, dans le département de la Likouala, le groupe Ndima vient de larguer sur le marché son deuxième album, intitulé: «Makingo ma beeto Baaka» (traduisez les voix des femmes Baaka). Cet opus a été, présenté, officiellement, le jeudi 13 décembre 2012, à l’I.f.c (Institut français du Congo), à Brazzaville, par Sorel Eta, chercheur, ethnologue, géniteur et manager de ce groupe. La nouvelle œuvre musicale du groupe Ndima comprend seize titres axés sur plusieurs thématiques, notamment, la dénonciation des violences sexuelles faites aux jeunes filles et femmes aka, ainsi que la discrimination, à l’endroit des populations aka. Tour à tour nostalgiques et apaisées, les femmes baaka que sont: Angélique Manongo, Emilie Koule et Nadège Matombo évoquent, à travers leurs chansons, les odeurs et les sons familiers qui bercent leur quotidien, rendent hommage aux génies de la forêt qui facilitent leurs activités, redonnant subséquemment vie aux rites et traditions aka, longtemps enfouis sur la scène musicale congolaise et dans les traces de la mémoire. Dans le quatorzième titre de cet album intitulé «Solo ya mombénga», les voix des femmes baaka s’élèvent pour dénoncer le mépris des Bantous, à l’égard de celles-ci qu’ils baptisent puantes. Par ailleurs, dans le deuxième titre du même opus, elles mettent à nu une pratique sexuelle courante dans la tradition aka: «Makoumou». Une pratique qu’utilisent les hommes de cette ethnie pour s’introduire dans les cases ou logent les femmes et les violer.

Pour l’heure, mille exemplaires issus de ce disque sont, disponibles sur le marché du disque, pour un coût de cinq mille franc l’unité. Exclusivement, les ventes de ces disques ne s’effectueront que pendant la tournée du groupe, prévue en 2012, en Europe. Un choix de Sorel Eta, en raison des difficultés financières connues dans la réalisation de ce deuxième album du groupe Ndima, depuis sa création, en 2003.

Pendant la présentation de l’album «Makingo ma beeto Baaka», Sorel Eta a remercié Mme Marine de Haulme, attaché culturelle à l’ambassade de France et directrice adjointe de l’I.f.c, pour l’assistance morale et financière. Il a, en outre, exhorté les Bantous au respect des populations pygmées, dont font partie les femmes aka, en reprenant un extrait de la parole biblique: «Tu aimeras ton prochain comme toi-même». Sorel Eta se veut, donc, être l’ambassadeur des peuples baaka auprès des Bantous.
Grace à l’album «Makingo ma beeto Baaka», la culture aka renaît de ses cendres. Les femmes aka célèbrent leurs racines, lesquelles resteront, désormais, gravées dans les annales de la musique congolaise.

Hordel BIAKORO.

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