Soudeur à Dolisie, où il vit, Salomon avait décidé de se rendre à Mangakala, son village, à 25 kilomètres de Dolisie, dans le district de Kimongo, pour voter. Seulement, il a fait le voyage sur sa moto Djakarta, alors que la circulation automobile est interdite de 6h à 19h, le jour du vote.
Arrivé à quelques encablures de son village, il est arrêté par un barrage de la force publique. On lui signifie l’interdiction de la circulation à moto, pendant le jour du vote, et les militaires lui conseillent de laisser sa moto, et de revenir la chercher à la fin du vote. Salomon refuse et s’entête à passer outre. Il reprend sa moto et tente de s’en aller. Un militaire tire sur les roues. Salomon s’arrête, descend et ouvre une altercation avec les militaires. C’est dans ces circonstances que le sergent-chef Diabangoueyila Ndala tire sur lui. Constatant sa mort, le sergent-chef s’enfuie dans la forêt. Le corps de la victime est déposé, quelques heures plus tard, à la morgue municipale de Dolisie. Etant resté en contact au téléphone avec ses camarades, le sergent-chef est, finalement, interpellé et incarcéré à Dolisie. Le même jour, il est transféré à Brazzaville, par hélicoptère, mais aucune information officielle n’a été donnée, jusque-là, par la sous-commission sécurité de la Conel, sur cet incident et sur l’arrestation du sous-officier des Forces armées congolaises.
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