Nous ne remercierons jamais assez les Congolais de l'étranger qui encouragent, soutiennent voire félicitent Réveil FM International pour le travail abattu. Lorsque je me suis mis à la découverte des radios libres en France, au Brurkina Faso et Mali, la République démocratique du Congo était encore le Zaïre sous la dictature féroce de Mobutu Sese Seko.
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Durant quatre ans, il fallait beaucoup apprendre et exercer ce métier de radioteur. Lorsque de mon propre gré j'ai décidé de rentrer définitivement en 1999 dans mon pays d'origine, le Congo, pour y implanter Réveil FM, la première radio associative et communautaire de Kinshasa, il n'y avait même pas cinq radios libres en RDC. En mars 2007, lorsque je fus contraint de quitter la terre de mes ancêtres, il y avait plus de 272 radios associatives et communautaires en République démocratique du Congo.
Ceux qui volontairement veulent ignorer notre ligne éditoriale, reprochent à Réveil FM International de ne pas avoir la tête sur le guidon pour les informations exclusivement et uniquement congolo-congolaises, mais d'écrire sur la France, les autres pays du monde. Il faut parler Congo, penser Congo, et après ? Il est parfois dommage et regrettable que quelques zombies, clowns, écervelés, qui mangent, boivent et se trémoussent Congo, des habitués de Château-Rouge-Barbès sans aucune volonté d'intégration dans le pays d'accueil, foncent sur les brèches et se transforment en donneurs de leçons. Il y a une volonté de ghettoïsation des journalistes d'origine congolaise, que nous réfutons. Réveil FM International n'est pas au service d'une personne, ni d'une institution mais au service des idées, valeurs et convictions démocratiques. Les mêmes qui nous interpellent de trop parler de la France ne prennent jamais la peine de savoir à quelle heure nous nous couchons d'habitude? Si nous sommes bien portant comment nous faisons ? Comment tenons- nous pour exercer notre métier avec les moyens qui sont les nôtres sans se lasser ?
Nous vivons en France, pardieu ! C'est normal que nous intéressons sur ce qui s'y passe. Nous écrivons beaucoup sur la République démocratique du Congo. Mais vouloir atrophier notre vision du journalisme, en nous enfermant dans une buzobérie journalistico-congolaise est une grave erreur. Il arrive souvent que des sbires de l'ANR, la Gesptapo d'alias Joseph Kabila s’époumonent à créer de faux comptes yahoo. com pour nous envoyer des spams. Le temps c'est l'argent, mais lorsque vous passez votre temps à supprimer des messages indésirables, c'est souvent du temps perdu. Notre leitmotiv est simple: La voix du Congo ne peut être entendue si elle se situe dans le monde. Jouer au nombrilisme dans un monde mondialisé est une perte du temps. C'est parce que Réveil FM International parle des événements mondiaux, que lorsqu'il parle du Congo, sa voix est entendue, lue, analysée...Ne pas comprendre cela, c'est être ringard dans sa perception de l'évolution du monde.
Aux Congolais de la diaspora, qu’est-ce qu’être journaliste ?
Légalement, c’est celui qui a une carte de journaliste professionnel. En pratique, c’est celui qui, titulaire de cette carte professionnelle, travaille dans une publication (quotidien, hebdomadaire, périodique), à la radio, à la télévision, ou, depuis une petite décennie, sur internet. Il écrit, dessine, photographie, filme ; est rédacteur, reporter, pigiste, présentateur, secrétaire de rédaction… Cependant la pratique n’est pas tout.
Etre journaliste, exercer le métier de journaliste, c’est être un intermédiaire, un passeur entre un événement (qui peut être un fait ou une idée) et un public (lecteur, auditeur, téléspectateur, internaute).
Tout fait, ou toute idée, n’est pas destiné à devenir un événement ! Il appartient donc au journaliste de discerner le fait, ou l’idée, qui deviendra événement. Etant entendu que ce discernement est aussi, pour une bonne part, fonction du public auquel le journaliste s’adresse.
L’information naît de cet accord contractuel entre événement, journaliste et public. Ce qui veut dire que le journaliste doit avoir comme première exigence un double respect : respect de l’événement et respect du public.
Comment naît l’événement ? Certains faits s’imposent comme événements à un très large public en raison de leur portée, de leur résonance. On les retrouve dans les grands médias. Beaucoup d’autres ne sont de portée ni internationale, ni nationale, ni même régionale. Ils ne sont perçus comme événements que par un public restreint, au niveau local.
Cela veut dire qu’un fait ne devient un événement pour un public qu’en fonction de sa proximité avec ce public. La proximité comprise au sens large (culturelle, idéologique, économique, politique, sportive, géographique…).
Ici apparaît, pour les publications spécialisées, mais aussi pour la presse généraliste, la notion de cible, Quel public est prioritairement recherché ? Quel public adhère spontanément à la publication ? C’est en fonction de la double réponse apportée que l’on parlera de ligne éditoriale. Celle-ci établit une sorte de connivence événement-journaliste-public. Quand la proximité s’estompe, quand la cible devient floue, quand la ligne éditoriale se dilue, cette connivence s’affadit jusqu'à disparaître.
Le métier de journaliste demande à prendre en compte une autre forme de proximité, celle liée à la lisibilité de la publication. Lisibilité technique : un caractère trop petit écarte des lecteurs atteints d’un début de presbytie ; des phrases, des paragraphes, des articles trop longs essoufflent le lecteur. Lisibilité socioculturelle : un vocabulaire trop recherché, trop spécialisé, trop technique, trop scientifique peut être rapidement dissuasif.
Capacité de jugement pour percevoir et accueillir l’événement, attitude d’humilité pour s’adresser à son public fondent le professionnalisme. Le journaliste doit donc avoir deux préoccupations majeures, en quelque sorte deux obsessions.
La première est liée à sa relation à l’événement. Il doit être un chercheur de vérité(s). Exigence difficile, car d’une part qu’est-ce que la vérité ? (Déjà Pilate s’interrogeait et interrogeait le Nazaréen.) Et d’autre part le journaliste ne sera jamais détenteur de la vérité, seulement au mieux d’une part de vérité.
La seconde est liée à sa relation avec le public. Il doit être un éveilleur d’intelligence et de conscience. Surtout pas un directeur de consciences.
Chercheur de vérité, comme le juge d’instruction (l’enquête appartient aux deux professions). Éveilleur de conscience, comme l’enseignant (l’un et l’autre n’étant pas seulement de simples transmetteurs de connaissances).
Dans l’exercice de son métier, le journaliste de la presse écrite et audiovisuelle est confronté à un autre défi, celui de sa relation au temps.
Le temps ? La presse n’est pas seulement l’outil de l’imprimeur. C’est aussi le travail dans l’urgence. Le délai entre la survenance d’un événement et sa prise en compte par le journaliste est de plus en plus court. Ce qui met à l’épreuve la résistance émotionnelle, la qualité de jugement et la disponibilité du journaliste. Et par là même sa crédibilité : La saisie et le traitement d’un événement dans l’urgence accroît les risques d’inexactitude, d’approximation, voire d’erreur.
Le journaliste exerce un métier de service. "Service à un public" comme esquissé, et également "service public" par sa participation à la vie sociale et démocratique.
A ceux qui veulent faire notre boulot à notre place, ce n'est du jour au lendemain qu'on devient un journaliste chevronné.
Par Freddy Mulongo
Ceux qui volontairement veulent ignorer notre ligne éditoriale, reprochent à Réveil FM International de ne pas avoir la tête sur le guidon pour les informations exclusivement et uniquement congolo-congolaises, mais d'écrire sur la France, les autres pays du monde. Il faut parler Congo, penser Congo, et après ? Il est parfois dommage et regrettable que quelques zombies, clowns, écervelés, qui mangent, boivent et se trémoussent Congo, des habitués de Château-Rouge-Barbès sans aucune volonté d'intégration dans le pays d'accueil, foncent sur les brèches et se transforment en donneurs de leçons. Il y a une volonté de ghettoïsation des journalistes d'origine congolaise, que nous réfutons. Réveil FM International n'est pas au service d'une personne, ni d'une institution mais au service des idées, valeurs et convictions démocratiques. Les mêmes qui nous interpellent de trop parler de la France ne prennent jamais la peine de savoir à quelle heure nous nous couchons d'habitude? Si nous sommes bien portant comment nous faisons ? Comment tenons- nous pour exercer notre métier avec les moyens qui sont les nôtres sans se lasser ?
Nous vivons en France, pardieu ! C'est normal que nous intéressons sur ce qui s'y passe. Nous écrivons beaucoup sur la République démocratique du Congo. Mais vouloir atrophier notre vision du journalisme, en nous enfermant dans une buzobérie journalistico-congolaise est une grave erreur. Il arrive souvent que des sbires de l'ANR, la Gesptapo d'alias Joseph Kabila s’époumonent à créer de faux comptes yahoo. com pour nous envoyer des spams. Le temps c'est l'argent, mais lorsque vous passez votre temps à supprimer des messages indésirables, c'est souvent du temps perdu. Notre leitmotiv est simple: La voix du Congo ne peut être entendue si elle se situe dans le monde. Jouer au nombrilisme dans un monde mondialisé est une perte du temps. C'est parce que Réveil FM International parle des événements mondiaux, que lorsqu'il parle du Congo, sa voix est entendue, lue, analysée...Ne pas comprendre cela, c'est être ringard dans sa perception de l'évolution du monde.
Aux Congolais de la diaspora, qu’est-ce qu’être journaliste ?
Légalement, c’est celui qui a une carte de journaliste professionnel. En pratique, c’est celui qui, titulaire de cette carte professionnelle, travaille dans une publication (quotidien, hebdomadaire, périodique), à la radio, à la télévision, ou, depuis une petite décennie, sur internet. Il écrit, dessine, photographie, filme ; est rédacteur, reporter, pigiste, présentateur, secrétaire de rédaction… Cependant la pratique n’est pas tout.
Etre journaliste, exercer le métier de journaliste, c’est être un intermédiaire, un passeur entre un événement (qui peut être un fait ou une idée) et un public (lecteur, auditeur, téléspectateur, internaute).
Tout fait, ou toute idée, n’est pas destiné à devenir un événement ! Il appartient donc au journaliste de discerner le fait, ou l’idée, qui deviendra événement. Etant entendu que ce discernement est aussi, pour une bonne part, fonction du public auquel le journaliste s’adresse.
L’information naît de cet accord contractuel entre événement, journaliste et public. Ce qui veut dire que le journaliste doit avoir comme première exigence un double respect : respect de l’événement et respect du public.
Comment naît l’événement ? Certains faits s’imposent comme événements à un très large public en raison de leur portée, de leur résonance. On les retrouve dans les grands médias. Beaucoup d’autres ne sont de portée ni internationale, ni nationale, ni même régionale. Ils ne sont perçus comme événements que par un public restreint, au niveau local.
Cela veut dire qu’un fait ne devient un événement pour un public qu’en fonction de sa proximité avec ce public. La proximité comprise au sens large (culturelle, idéologique, économique, politique, sportive, géographique…).
Ici apparaît, pour les publications spécialisées, mais aussi pour la presse généraliste, la notion de cible, Quel public est prioritairement recherché ? Quel public adhère spontanément à la publication ? C’est en fonction de la double réponse apportée que l’on parlera de ligne éditoriale. Celle-ci établit une sorte de connivence événement-journaliste-public. Quand la proximité s’estompe, quand la cible devient floue, quand la ligne éditoriale se dilue, cette connivence s’affadit jusqu'à disparaître.
Le métier de journaliste demande à prendre en compte une autre forme de proximité, celle liée à la lisibilité de la publication. Lisibilité technique : un caractère trop petit écarte des lecteurs atteints d’un début de presbytie ; des phrases, des paragraphes, des articles trop longs essoufflent le lecteur. Lisibilité socioculturelle : un vocabulaire trop recherché, trop spécialisé, trop technique, trop scientifique peut être rapidement dissuasif.
Capacité de jugement pour percevoir et accueillir l’événement, attitude d’humilité pour s’adresser à son public fondent le professionnalisme. Le journaliste doit donc avoir deux préoccupations majeures, en quelque sorte deux obsessions.
La première est liée à sa relation à l’événement. Il doit être un chercheur de vérité(s). Exigence difficile, car d’une part qu’est-ce que la vérité ? (Déjà Pilate s’interrogeait et interrogeait le Nazaréen.) Et d’autre part le journaliste ne sera jamais détenteur de la vérité, seulement au mieux d’une part de vérité.
La seconde est liée à sa relation avec le public. Il doit être un éveilleur d’intelligence et de conscience. Surtout pas un directeur de consciences.
Chercheur de vérité, comme le juge d’instruction (l’enquête appartient aux deux professions). Éveilleur de conscience, comme l’enseignant (l’un et l’autre n’étant pas seulement de simples transmetteurs de connaissances).
Dans l’exercice de son métier, le journaliste de la presse écrite et audiovisuelle est confronté à un autre défi, celui de sa relation au temps.
Le temps ? La presse n’est pas seulement l’outil de l’imprimeur. C’est aussi le travail dans l’urgence. Le délai entre la survenance d’un événement et sa prise en compte par le journaliste est de plus en plus court. Ce qui met à l’épreuve la résistance émotionnelle, la qualité de jugement et la disponibilité du journaliste. Et par là même sa crédibilité : La saisie et le traitement d’un événement dans l’urgence accroît les risques d’inexactitude, d’approximation, voire d’erreur.
Le journaliste exerce un métier de service. "Service à un public" comme esquissé, et également "service public" par sa participation à la vie sociale et démocratique.
A ceux qui veulent faire notre boulot à notre place, ce n'est du jour au lendemain qu'on devient un journaliste chevronné.
Par Freddy Mulongo
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