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Un quart de siècle dans l’au-delà : Franco, les souvenirs inoubliables d’une légende!

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Le Grand maître Luambo Franco de Mi-Amor reste immortel dans la mémoire du peuple. Comme chaque année, en date du 12 octobre, la famille et les fanatiques se souviennent du génie créateur de mélopées. A l’occasion de la commémoration du 25ème anniversaire de la mort de la légende, son fils, Emongo Luambo, a déposé une gerbe de fleurs en la dernière demeure de son défunt père, au cimetière de la Gombe, à Kinshasa.
Un quart de siècle dans l’au-delà : Franco, les souvenirs inoubliables d’une légende!
Après le recueillement à la tombe, la famille et les amis se sont dirigés vers l’espace «Un-deux-trois», siège historique du patron de l’orchestre Ok Jazz Ok. Sur place, les amis et connaissances de la famille et la presse ont siroté un verre de souvenir et d’hommage d’un grand peintre qui a influencé, grâce à son talent, la société congolaise.

En trois décennies (70-80 et 80-90), Luambo Makiadi a été au sommet de la musique grâce à ses meilleures compositions. Il a brillé de mille feux au pays et même en Afrique. La prépondérance du style rumba «Odemba» imposé par Franco de Mi-Amor a dominé sur l'échiquier musical. Du point de vue discographique, il s’est produit en concerts à l'intérieur du pays, et même à l'extérieur. Des pays comme la Zambie, le Kenya, le Gabon, le Congo, toute l'Afrique, l’Europe, l’ont accueilli comme un roi. Partout, les foules se bousculent, les femmes accourent, les jeunes s’agrippent, Franco est désormais reconnu comme le Grand maître d'une rumba qu'il a imposée et qu'il a popularisée dans tous les pays africain, au sud du Sahara.

Auteur-compositeur redoutable, Franco a touché toutes les cordes sensibles de la vie durant toute sa carrière. La femme, la politique, les mauvaises mœurs, la délinquance, la gabegie financière, l'infidélité, la jalousie, l'hypocrisie. Dans son style populaire, il va à la limite de la vulgarité, et il réussit à peindre ses contemporains au travers de leurs défauts et leurs qualités. Il était à la fois l'ami des femmes et des hommes qu'il critiquait à la limite de l'insulte et amadouait en même temps. Toute une littérature orale a été colportée à son endroit. Les mauvaises langues ont raconté que l'homme était possesseur de fétiches importés auprès des magiciens de l'Inde. Qu'il appartenait à une secte de vampires où on utilisait le sang et la chair humaine, pour étendre son pouvoir et sa domination sur ses contemporains, qu'il était associé à Mobutu pour faire disparaître un certain nombre d'opposants…Mais personne n'a pu apporter la moindre preuve sur toutes ces allégations racontées dans les "ngandas" de Kinshasa. Malgré ces légendes, l'homme est resté imperturbable, intouchable, presque insaisissable jusqu'à sa mort, le 12 octobre 1989 à Namur, en Belgique. Ainsi, le Grand maitre a jeté l'éponge en fermant les yeux à jamais. Fini la vie en 51 ans… pas la musique ! Car, l’artiste ne meurt pas, dit-on. Il demeure vivant à travers ses œuvres qui continuent à peindre la société dans toute sa dimension.

J.Diala

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