Congo, (Starducongo.com) - Voilà 45 ans, jour pour jour, depuis que le Parti Congolais du Travail (PCT) s’est accaparé du pouvoir, des suites d’un coup d’Etat ayant abouti au renversement du président Massamba Débat. Il y a lieu de reconnaître que, pendant cette longue période, il y a eu un intervalle de 5 ans au cours duquel le peuple a repris sa souveraineté et a tenté de l’exercer, mais hélas, il a vite été ratrappé par les démons de la bêtise humaine incarnés par l’homme politique liberticide et va-t-en guerre.
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Il convient cependant de souligner qu’en 2016, Sassou Nguesso totalisera à lui tout seul 32 ans au pouvoir. Mais qu’on se le dise bien qu’au moment où Sassou Nguesso est en train de boucler son dernier et ultime mandat dont il s’est arrogé, comme toujours, par une mascarade électorale, l’heure du bilan a sonné pour le PCT, après tant d’années d’exercice sans partage du pouvoir au bout du fusil. En effet, on est en droit de se poser la question de savoir ce que la mémoire collective retiendra de ce régime marxiste-léniniste défroqué? En fait, devoir de mémoire oblige :
- le peuple se souviendra encore longtemps de l’héritage du président Massamba Débat, caractérisé par des avancées socio-économiques et industrielles significatives, dont on sait pertinement que loin d’avoir été fructifié, a littéralement été sabordé par le régime PCT;
- le peuple se souviendra encore longtemps des torrents de sang et de larmes des autres qui n’ont jamais cessé de couler sous ce régime, en raison de la conquête acharnée et d’une confiscation machiavélique du pouvoir;
- le peuple se souviendra encore longtemps du tissu social laminé et surtout gangréné par de redoutables fléaux retrogrades, initiés et promus en hauts lieux. Lesquels fléaux ont sonné le glas de nos valeurs ataviques, à savoir le kimuntu ou bomoto “l’humanisme” bantu, au point d’avoir fait du congolais un être minable aux moeurs corrompus;
- le peuple se souviendra encore longtemps que le sentiment ethnocentrique aura outrancièrement été exacerbé à un point tel que la concorde nationale, la cohésion sociale et le vivre ensemble ont été mis a mal;
- le peuple se souviendra encore longtemps de l’égocentrisme viscéral des tenants d’un régime ayant eu la gracieuse opportunité de deux booms pétroliers (années 80 et 2000), mais dont on assisté à un gâchis monumental, parce que n’ayant pas servi l’intérêt du plus grand nombre. En effet, loin de contribuer au bien-être des citoyens et au progrès socio-économique du pays, la rente pétrolière a été confisquée et placée en pure perte dans des paradis fiscaux et autres banques des pays occidentaux, quand des bas de laine n’auront pas été accumulés dans des maisons transformées en de véritables bunkers coffres-forts;
- le peuple se souviendra encore longtemps du terrorisme d’Etat incarné par un épouvantable régime ayant promu la dictature et la tyrannie comme mode de gouvernance. Lequel régime s’est acharné sans menagement sur un peuple. Bien évidemment, celui-ci aura été martyrisé à un point tel que méprisé, humilié, baillonné et paupérisé il a fini par couber l’échine sous le poids de la terreur;
- le peuple se souviendra encore longtemps qu’un ramassis de fripouiles félonnes, agissant comme une mafia au coeur de l’Etat, s’est arrogé le privilège d’être plus congolais au détriment du plus grand nombre. Celui-ci ayant été relegué au rang moins enviable de citoyen de seconde zone et privé de la jouissance des richesses nationales;
- le peuple se souviendra encore longtemps que faute d’une politique volontariste d’intégration sociale, de nombreux jeunes diplômés auront été laissés sur le carreau sinon sur le bas côté de la route. A cela s’ajoute le fait que par défaut de planification, l’avenir des générations montantes aura été lamentablement hypothéqué;
- enfin, le peuple se souviendra encore longtemps que le Congo-Brazzaville aura été dirigé par un régime dictatorial, tyrannique, liberticide, kleptomane, criminogène (crimes économiques et crimes de sang) … et qui s’est illustré pour une regression tous azimuts du pays.
On ne dira jamais assez que pendant 40 ans d’une gestion calamiteuse, le PCT aura oeuvré au déclin du Congo-Brazzaville. Le pays est ainsi confronté à une grave crise politique, morale et culturelle à l’issue incertaine. Le climat qui y règne est d’autant plus déletère qu’il y a un ras-le-bol général. A l’évidence, l’ambiance anxiogène dans laquelle sombre le régime est telle qu’il flotte un parfum de fin de règne. Mais au regard du drame qui s’y joue et qui expose, chaque jour davantage, notre cher et beau pays à des lendemains douloureux, le pouvoir ne semble pas vouloir lâcher du lest quant à une solution politique concertée que la majorité des congolais appelle de tous leurs voeux. De mon humble avis, et c’en est une préoccupation de tous les instants, l’idéal serait d’épargner au pays un nouveau bain de sang et surtout d’opter pour une alternance politique pacifique et consensuelle. En conséquence, le régime en place en sortira grandit.
Après quoi le pays devra repartir sur des nouvelles bases et sous la houlette d’une nouvelle classe d’hommes politiques, des jeunes expérimentés et compétents notamment, férus d’un amour indéfectible et inconditionnel de la patrie, capables non seulement de diriger autrement, mais surtout de réhabiliter une véritable démocratie et de restaurer l’Etat de droits. Lesquels sous-tendent le respect des droits du citoyen, des institutions et valeurs républicaines, le sens de la responsabilité politique et de l’autorité de l’Etat. Il est cependant impératif pour cette nouvelle classe politique de manifester non seulement une farouche volonté de défendre et de protéger les intérêts supérieurs de la patrie, mais surtout de procéder par un changement dans la rupture. Oui, il convient de le souligne avec force que le changement doit se faire dans le rupture; sinon quel serait l’intérêt et le bien fondé du changement, s’il faudrait conserver un vieux paradigme, au demeurant, corrompu et corrupteur ayant manifestement desservi la cause du peuple et de tout un pays? C’est ainsi que l’on ne devra menager les efforts quant à la moralisation de la sphère politique et à l’éradication de redoutables fléaux et autres anti-valeurs qui gangrènent dangereusement le tissu social. Bien évidemment, le salut de la patrie et l’impulsion d’une dynamique de progrès socio-économique sont à ce prix.
En somme, s’il est une option salvatrice et progressiste pour un peuple, c’est d’aller de l’avant en s’armant d’amour de la patrie, d’unité, de solidarité et de paix. C’est sur ces valeurs essentielles d’humanisme que le peuple congolais devra fonder son action et puiser sa force pour bâtir un Congo fort, libre et prospère au coeur de l’Afrique.
René MAVOUNGOU PAMBOU
Collectif Unis Pour le Congo
Secrétaire chargé des questions éducatives et socio-culturelles
- le peuple se souviendra encore longtemps de l’héritage du président Massamba Débat, caractérisé par des avancées socio-économiques et industrielles significatives, dont on sait pertinement que loin d’avoir été fructifié, a littéralement été sabordé par le régime PCT;
- le peuple se souviendra encore longtemps des torrents de sang et de larmes des autres qui n’ont jamais cessé de couler sous ce régime, en raison de la conquête acharnée et d’une confiscation machiavélique du pouvoir;
- le peuple se souviendra encore longtemps du tissu social laminé et surtout gangréné par de redoutables fléaux retrogrades, initiés et promus en hauts lieux. Lesquels fléaux ont sonné le glas de nos valeurs ataviques, à savoir le kimuntu ou bomoto “l’humanisme” bantu, au point d’avoir fait du congolais un être minable aux moeurs corrompus;
- le peuple se souviendra encore longtemps que le sentiment ethnocentrique aura outrancièrement été exacerbé à un point tel que la concorde nationale, la cohésion sociale et le vivre ensemble ont été mis a mal;
- le peuple se souviendra encore longtemps de l’égocentrisme viscéral des tenants d’un régime ayant eu la gracieuse opportunité de deux booms pétroliers (années 80 et 2000), mais dont on assisté à un gâchis monumental, parce que n’ayant pas servi l’intérêt du plus grand nombre. En effet, loin de contribuer au bien-être des citoyens et au progrès socio-économique du pays, la rente pétrolière a été confisquée et placée en pure perte dans des paradis fiscaux et autres banques des pays occidentaux, quand des bas de laine n’auront pas été accumulés dans des maisons transformées en de véritables bunkers coffres-forts;
- le peuple se souviendra encore longtemps du terrorisme d’Etat incarné par un épouvantable régime ayant promu la dictature et la tyrannie comme mode de gouvernance. Lequel régime s’est acharné sans menagement sur un peuple. Bien évidemment, celui-ci aura été martyrisé à un point tel que méprisé, humilié, baillonné et paupérisé il a fini par couber l’échine sous le poids de la terreur;
- le peuple se souviendra encore longtemps qu’un ramassis de fripouiles félonnes, agissant comme une mafia au coeur de l’Etat, s’est arrogé le privilège d’être plus congolais au détriment du plus grand nombre. Celui-ci ayant été relegué au rang moins enviable de citoyen de seconde zone et privé de la jouissance des richesses nationales;
- le peuple se souviendra encore longtemps que faute d’une politique volontariste d’intégration sociale, de nombreux jeunes diplômés auront été laissés sur le carreau sinon sur le bas côté de la route. A cela s’ajoute le fait que par défaut de planification, l’avenir des générations montantes aura été lamentablement hypothéqué;
- enfin, le peuple se souviendra encore longtemps que le Congo-Brazzaville aura été dirigé par un régime dictatorial, tyrannique, liberticide, kleptomane, criminogène (crimes économiques et crimes de sang) … et qui s’est illustré pour une regression tous azimuts du pays.
On ne dira jamais assez que pendant 40 ans d’une gestion calamiteuse, le PCT aura oeuvré au déclin du Congo-Brazzaville. Le pays est ainsi confronté à une grave crise politique, morale et culturelle à l’issue incertaine. Le climat qui y règne est d’autant plus déletère qu’il y a un ras-le-bol général. A l’évidence, l’ambiance anxiogène dans laquelle sombre le régime est telle qu’il flotte un parfum de fin de règne. Mais au regard du drame qui s’y joue et qui expose, chaque jour davantage, notre cher et beau pays à des lendemains douloureux, le pouvoir ne semble pas vouloir lâcher du lest quant à une solution politique concertée que la majorité des congolais appelle de tous leurs voeux. De mon humble avis, et c’en est une préoccupation de tous les instants, l’idéal serait d’épargner au pays un nouveau bain de sang et surtout d’opter pour une alternance politique pacifique et consensuelle. En conséquence, le régime en place en sortira grandit.
Après quoi le pays devra repartir sur des nouvelles bases et sous la houlette d’une nouvelle classe d’hommes politiques, des jeunes expérimentés et compétents notamment, férus d’un amour indéfectible et inconditionnel de la patrie, capables non seulement de diriger autrement, mais surtout de réhabiliter une véritable démocratie et de restaurer l’Etat de droits. Lesquels sous-tendent le respect des droits du citoyen, des institutions et valeurs républicaines, le sens de la responsabilité politique et de l’autorité de l’Etat. Il est cependant impératif pour cette nouvelle classe politique de manifester non seulement une farouche volonté de défendre et de protéger les intérêts supérieurs de la patrie, mais surtout de procéder par un changement dans la rupture. Oui, il convient de le souligne avec force que le changement doit se faire dans le rupture; sinon quel serait l’intérêt et le bien fondé du changement, s’il faudrait conserver un vieux paradigme, au demeurant, corrompu et corrupteur ayant manifestement desservi la cause du peuple et de tout un pays? C’est ainsi que l’on ne devra menager les efforts quant à la moralisation de la sphère politique et à l’éradication de redoutables fléaux et autres anti-valeurs qui gangrènent dangereusement le tissu social. Bien évidemment, le salut de la patrie et l’impulsion d’une dynamique de progrès socio-économique sont à ce prix.
En somme, s’il est une option salvatrice et progressiste pour un peuple, c’est d’aller de l’avant en s’armant d’amour de la patrie, d’unité, de solidarité et de paix. C’est sur ces valeurs essentielles d’humanisme que le peuple congolais devra fonder son action et puiser sa force pour bâtir un Congo fort, libre et prospère au coeur de l’Afrique.
René MAVOUNGOU PAMBOU
Collectif Unis Pour le Congo
Secrétaire chargé des questions éducatives et socio-culturelles
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