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Concert : Ango Stars a enflammé le City Zik/L’inattendu

L’attente aura duré jusqu’ aux environs de 4 heures du matin. Alors que l’on croyait la salle vidée de son public, Rivé Kono et ses compagnons firent une entrée vivement applaudie par l’assistance. Godé Konde en parfaite synchronisation avec Djoudjouchet, le batteur invité, avec Michel Basse à la basse, et Yves, le claviériste, vont ensuite donner le tempo avec un instrumental. Sans se faire prier, Ricardo Makanda, l’animateur de choc déclenche un enchaînement de cris sur lesquels les danseuses Mayi et Suzi se livrent à une superbe démonstration. Standing ovation dans la salle. Le public est d’emblée emballé ce 15 novembre 2014 au City Zik/L’Inattendu à Pantin, à 15 km de Paris. Après cette mise en train très animée, les chanteurs vont prendre le relais avec leur chant d’animation folklorique Mbadi Yaya.
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Concert : Ango Stars a enflammé le City Zik/L’inattendu
Une entrée qui parvint à effacer l’impatience et la nervosité des artistes d’Ango Stars qui, à 2 heures du matin, s’activaient déjà dans une loge située au sous-sol équipée d’une modeste sono et de quelques instruments. Le guitariste Godé et le bassiste Michel Basse en ont profité pour faire les derniers ajustements. La dextérité de ce guitariste de génie fascine. Fuala Mbonzo alias Franck Fuala, venu à la rencontre des artistes, n’est pas avare des compliments à l’endroit de ce guitariste qui surfe avec aisance sur des rythmes rumba, funky, afro soul, latino, reggae. Et le compare volontiers à Bongo Wende, Popolipo ou encore Roxy Tshimpaka. Les partitions de guitare qu’il distille apaisent alors les esprits surchauffés et impatients. L’impatience est à son comble notamment chez les chanteurs dont Dersou Nzouama qui a hâte de monter sur scène et qui, au grand dam de Frank Fuala qui aurait préféré le voir réserver une apparition surprise au public, ose de temps en temps une escapade pour une brève « visite de reconnaissance » dans la salle. Une salle déjà remplie comme un oeuf avec au moins 350 personnes, où d’autres artistes et groupes invités se succèdent à tour de rôle.

L’Angola chevillée au cœur

Après cette entrée tonitruante, le groupe a enchaîné avec Muana Angola. un autre titre en kikongo signé Rivé Kono dans lequel l’auteur évoque la date du 11 novembre, celle de l’accession de l’Angola à l’indépendance. La chanson invite les Angolais de l’étranger à « rentrer au bercail pour soutenir le gouvernement dans ses efforts de reconstruction et de développement du pays. » Un message fort, empreint de patriotisme en phase avec l’événement : les festivités du 39e anniversaire de l’indépendance de l’Angola. Dans le même registre, ils vont interpréter un enième morceau fétiche en kikongo écrit par Dersou Nzouama avec les arrangements de Rive Kono : Uvutuka mu vata ( « Mwan’Angolee Mwan’Angolee Uvutuka mu vata, A Paz qui se traduit par Angolaise, Angolais, retourne dans ton pays, havre de paix ). Bien en jambes, le chanteur Zimbabwe, entouré des deux danseuses, se déchaîne, fait étalage de ses talents de danseur. Le public exulte, applaudit avec admiration. Le groupe va ensuite dérouler d’autres titres de son répertoire parmi lesquels, Asrtée de Zinago de Maculusso, une rumba entraînante aux couleurs de Viva la Musica, chantée en lingala, très appréciée par les mélomanes. Son complice et l’un des chanteurs ténors vedettes du groupe, Zimbabwe, va gratifier les spectateurs du titre Água da Praia - chanté en portugais et tiré de son album du même nom. Une chanson au rythme kizomba qu’il exécute en lead avec la participation de ses amis pour les chœurs. Le public est conquis et le lui rend bien. L’artiste est convaincu du bonheur qu’il procure à ce public.

Au retour d’une petite pause, la température va encore monter d’un cran avec le titre culte Jeunes en vogue de Rivé Kono qui vante les tendances vestimentaires à la mode. Une manière, dixit Rivé, de rappeler que les Angolais et leurs voisins congolais de la RDC, constituent un seul peuple. Les paroles et le rythme endiablé de cette chanson ont attiré irrésistiblement sur la piste quelques fashion victims communément appelés « sapeurs » venus exhiber leurs tenues parfois extravagantes ainsi que sur le podium pour couvrir les artistes de quelques billets de banque. Par moments, Dersou Nzouma que ses amis appellent affectueusement Cota Zoao épate l’assistance par ses numéros acrobatiques à la Mbuta Mashakado. Notamment lors de l’exécution de sa chanson Suki ya Maboko. Devenues populaires, ses formules en kikongo Yetu vova tu vova, Aïwé Kanda diame et en kimbundo, Aïwé Mwangolé et tant d’autres séduisent autant que son charisme et sa voix rauque.

Pour la fin, on verra revenir à la charge Zimbabwe avec un énième titre, au style rumba saccadé cette fois : Paris Motors. Une autre invitation à la danse. C’est dans cette ambiance électrique, au goût d’inachevé, que les lampions vont s’éteindre autour de 6h00 du matin. Le temps pour Ango Stars de saluer le public insatiable, de quitter la scène et de céder le flambeau au DJ de la soirée ■

Jossart Muanza

www.pagesafrik.info le rendez-vous des stars

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