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Organisation internationale de la Francophonie : Michaëlle Jean prend les manettes de l’organisation dans un climat morose

Monde, (Starducongo.com) - Michaëlle Jean, la « protégée » de François Hollande, et nouvelle secrétaire Générale arrive à la tête de l’organisation internationale de la Francophonie (OIF) dans une atmosphère qui ne la rassure pas d’emblée du soutien de tous les chefs d’Etats de cette organisation. Elle a le devoir de prouver réellement de quoi elle est capable, pour espérer racoler les morceaux.
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Organisation internationale de la Francophonie : Michaëlle Jean prend les manettes de l’organisation dans un climat morose
François Hollande peut se gargariser d’avoir placé celle qu’il voulait à la tête de l’organisation internationale de la Francophonie. Mais, il n’est pas certain d’avoir mis tout le monde d’accord avec son choix, même s’il s’est efforcé à le présenter comme consensuel. Comment lui faciliter la tâche, la nouvelle Secrétaire générale, censée être la première à défendre la langue française, prononce ses premiers mots, en pleine conférence francophone, en Anglais. Pour encourager sa candidates, Hollande ne verra pas ce paradoxe, chez celle qui est appelée à défendre et à valoriser la langue française.

Si cette frustration n’est pas suffisante, la manière dont la canadienne est parvenue à la tête de l’organisation francophone, ponctuée par des leçons de démocratie que son mentor a cru devoir donner, est une couleuvre que les dirigeants africains n’ont pas avalée. La crainte est que le retour de ces frustrations, agissant comme un refoulement, soit probablement un désintérêt vis-à-vis de l’OIF.

Se montrant dynamique après sa nomination dimanche, le 30 novembre 2014 à Dakar, Michaëlle Jean a affirmé qu’elle entend « répondre aux besoins et aux attentes des États et gouvernements membres de l'OIF tout en donnant une nouvelle impulsion à la Francophonie ». On ne peut que lui souhaiter toutes les chances de réussite.

C’est effectivement une chance pour notre nouvelle Secrétaire générale que d’être portée sur les fonds baptismaux par deux géants : François Hollande et Harpers (premier ministre canadien).

L’espoir de tous est qu’elle obtienne ce que l’africain, Abdou Diouf, n’a pas pu obtenir, en termes de financement de l’organisation, pour que comme par un coup de bâton magique, la francophonie soit un grand espace économique et technologique tant rêvé. D’ailleurs, certaines langues n’ont pas hésité à dire que François Hollande, face à la crise que traverse son pays, aurait décidé de sacrifier l’Afrique, en troquant le secrétariat général de l’OIF contre la promesse d’augmentation de la contribution financière du Canada à l’endroit de la Francophonie. Sauf que si, dans ce domaine, les Etats bannis par Hollande se croisent les bras, le Canada seul ne pourra pas la faire fonctionner comme il se doit.

Le sénégalais Abdou Diouf a porté haut l’étendard de l’OIF. Avec Michaëlle Jean, l’organisation sera certainement un puissant vecteur des libertés, des droits de l’homme et de démocratie, surtout de la promotion de la langue française, avec des francophones qui monteront en flèche au Canada.

Certainement aussi, les femmes et les enfants pourront partir du Burundi, du Tchad ou de la Guinée équatoriale pour le Canada, via la France, sans visa, grâce la nouvelle secrétaire générale, dont l’activisme soutenu pas la France aidera à éradiquer la pauvreté dans les pays comme le Niger et au Burkina Faso.

La mise en place des fondamentaux de l’OIF piétine encore. On trouve encore dans l’espace francophone, hélas, des enfants assis à même le sol, avec le taux d’analphabétisme qui grimpe. Ce qui constitue un réel fléau dans tous les pays de l’espace OIF, où par ailleurs le taux d’abandon est très criant, alors que le chômage des étudiants sortis des universités est grandissant, faute de l’adéquation formation-emploi.

Dans cet espace aussi, l’intégration culturelle entre des pays voisins n’est pas un combat gagné. L’industrie culturelle est l’apanage de quelques pays qui ne la doivent pas à la francophonie.

Par ailleurs, il est important de créer un socle autour des ambitions concrètes, pour que la Francophonie de Michaëlle Jean ne risque pas d’être un géant au pied d’argile, parce que n’ayant pas un soubassement solide faute d’avoir fait un bilan des années passées.

L’arrivée à la tête de l’OIF de Michaëlle Jean, en utilisant le tracteur de Hollande qui s’est employé à tout broyer sur son passage, n’est pas pour faciliter la cohésion et l’unité des nations francophones, autour de son mandat.

Certes, les pays africains, constituant le groupe le plus peuplé et le plus dynamique, sont les grands bénéficiaires des promesses de l’OIF. Mais, François Hollande n’avait pas besoin de les humiliés pour porter sa protégée à la tête de l’organisation, au nom du diktat français des temps jadis.

Il aurait fallu que Michaëlle Jean, demande à ces mentors de négocier en douceur sa place à la tête de l’OIF, au lieu de créer un bras de fer.

Huguette Mb.

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