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Mende reste formel: "Burkina-Faso n’est pas transposable au Congo"

Mende Omalanga, Porte-parole du Gouvernement, a scruté dans les moindres détails, les questions brûlantes d’actualités qui défrayent la chronique en République Démocratique du Congo. Il s’agit des points concernant le Gouvernement de cohésion nationale, le discours du Chef de l’Etat sur l’état de la Nation et la situation sécuritaire dans le Grand Nord, précisément à Beni. C’était au cours de son tout premier point de presse du Gouvernement de Cohésion nationale, qu’il a animé devant les journalistes de la presse tant locale qu’étrangère, réunis au grand studio central de la RTNC2, le vendredi 19 décembre 2014.
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Mende reste formel:
Dans son franc parlé, le ministre de la Communication et Médias n’a pas occulté son dégout total à la suite du procès d’intentions ayant entrainé de polémiques dans l’arène politique congolaise, surtout celle de l’opposition, au lendemain du discours prononcé par le président de la République le 15 décembre dernier.

A tout prendre, pour Mende Omalanga le discours du Président de la République a suscité maints commentaires. D’aucuns ont salué les lignes forces du message, d’autres, par contre, en ont fait un sujet à polémiquer.

Dans l’un ou l’autre cas, Mende a tout relativisé car, il en va du témoignage de la vivacité du processus démocratique.

Qu’à cela ne tienne, là où le bat blesse, c’est lorsque les médias étrangers s’en mêlent aux avis et considérations de politiciens malintentionnés, considérant certains passages du discours trop irrévérencieux par le fait que le président ait rappelé un des fondamentaux de la souveraineté d’un peuple qu’est l’autodétermination.

En un mot comme en mille, le crime qu’aurait commis le Président, rapporte le Porte-parole du gouvernement, c’est le fait de n’avoir pas voulu leur donner des informations sur ses projets d’avenir personnel. Mais surtout, le fait de ne pas exprimer sa volonté de réviser l’article verrouillé de la Constitution de 2006, pour se représenter à l’élection de 2016 pour une troisième fois consécutive.

C’est malvenu de penser de la sorte, martèle Mende qui, selon lui, les vraies priorités pour lesquelles le gouvernement est interpellé au quotidien par la population se rapportent essentiellement sur:

-L’éradication de l’insécurité à l’Est et dans certains sites du Nord Katanga; la reconstruction nationale; les grands chantiers de modernisation des infrastructures; l’accès à une éducation de qualité pour tous les enfants congolais; la disponibilité des soins de santé de qualité; la lutte contre la pauvreté et, enfin, l’amélioration de la qualité de vie des populations.

A quel moment le peuple congolais qui avait accordé ses suffrages à Joseph Kabila pour un mandat de 5 ans, sur un programme axé sur ces grandes priorités y a renoncé pour ne se préoccuper que de savoir si l’élu de 2011 serait oui ou non candidat en 2016?, se demande-t-il.

Ce qui serait encore plus attristé, dévoile Mende Lambert, c’est le fait qu’un officiel ou un journaliste étranger ait exprimé un point de vue concernant la RDC, pour que celui-ci s’impose au peuple. C’est parole d’évangile.

La réponse est non, rétorque Mende car, argue-t-il, quel que soit le niveau de relations de coopération que la RDC peut entretenir avec différents partenaires, la gestion de celles-ci ne relève pas des affaires intérieures de ces nations partenaires.

Burkina-Faso n’est pas transposable à la RDC

Evoquant la révolution populaire qui a eu lieu récemment dans la République sœur du Burkina-Faso, autour de laquelle, les septiques hostiles au pouvoir voudront faire une analogie à la situation du pays d’Emery Patrice Lumumba et de Mzee L. Désiré Kabila, Mende dit que des mouvements révolutionnaires de loin plus intenses que celui de Ouagadougou en 2014, ont secoué le pays dont l’histoire est jalonnée d’une multitude des plaies.

Autrement dit, malgré la chute de Blaise Campaoré, c’est l’armée qui prend le pouvoir et qui le cédera par la suite à un civil, membre de la société civile et le Lieutenant Colonel Zida, Garde du Corps de Blaise Campaoré, Premier ministre. Ce n’est nullement l’opposition qui est aux commandes du pouvoir burkinabé, précise Mende. Cet exemple doit servir de leçons, prévient-il.

Plus loin, l’élu de Lodja déclare que s’il faut suivre l’exemple burkinabé, le pouvoir congolais pourrait frapper d’interdiction des partis politiques jugés extrémistes ou qui auraient posé des actes ou tenu des propos attentatoires à la Constitution ou aux lois ainsi que des associations de la société civile qui participent ouvertement aux activités des partis politiques incompatibles avec la loi.

D’exemple en exemples, les Congolais ne doivent pas oublier de sitôt, l’histoire du Mali avec le capitaine Amadou Sanogo, un pseudo révolutionnaire qui a offert aux djihadistes, le Nord Mali. Que dire des torts graves causés aux Guinéens par un pseudo révolutionnaire exalté, le capitaine Moussa Dadis Camara ? S’est interrogé Mende.

Gouvernement de cohésion nationale

La question a été abordée en toute clarté et ne peut amener à un débat. Exprimant la pensée politique du Chef de l’Etat, Mende a rappelé à l’opinion nationale et internationale la mission assignée au Gouvernement de cohésion nationale, à savoir : consolider la paix, appliquer les recommandations des concertations nationales; mettre en œuvre le processus de la décentralisation; appuyer l’organisation des élections; améliorer les conditions sociales des populations et, enfin, poursuivre la reconstruction du pays.

Comme d’aucuns le savent, il est constitué de 47 membres dont les Vice-Premiers ministres, ministres d’Etat, ministres et Vice-ministres issus respectivement de la Majorité, de l’Opposition et de la Société civile.

Situation sécuritaire dans le Grand Nord

Le gouvernement passe à la vitesse supérieure afin de mettre fin aux tueries dans le Grand Nord, plus précisément à Beni.

A cet effet, les offensives foudroyantes des FARDC avec l’appui de la Brigade Internationale de la Monusco, démarrées le 13 décembre 2014, ont fait plusieurs dizaines d’arrestations de terroristes présumés qui se recrutent dans les rangs des ADF-NALU, avec la complicité des Kenyans, Tanzaniens, Rwandais et des Congolais appartenant aux formations politiques actives ou en voie d’extinction (Mai-Mai, M23, RCD-K-ML) etc.

Le gouvernement s’y attèle avec la dernière énergie pour endiguer définitivement ce fléau meurtrier.

Eugène Khonde

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