
Un migrant africain sur dix est marié à un ou une Allemande. Portraits croisés de cinq couples mixtes, ensemble depuis trois hivers ou quarante printemps.
Lorsque Jonas et Elizabeth se sont connus en 2009, à l'université de Cologne, il a eu peur de ne pas lui plaire: lui, blanc, tête ovale et crâne rasé; elle, peau ébène, cheveux crépus et un sourire grand comme ça. Lui, l'Allemand, elle la Tanzanienne. Jonas craignait qu'elle le prenne pour un néonazi «à cause de son look».
Aujourd'hui, ils en rigolent, mais c'est non sans une certaine gêne qu'Elizabeth parle de son couple.
Au diable les clichés: dans leur union, l'Africaine est réservée, l'Allemand plus loquace. Les deux étudiants sourient à l'idée que la Tanzanie était une colonie allemande, il y a à peine 100 ans.
Mais la rencontre d'Elizabeth et Jonas ne doit rien au hasard: la jeune femme est née en Bavière, ses parents tanzaniens étaient alors étudiants en Allemagne, ils sont ensuite retournés au pays lorsqu'Elizabeth avait sept ans.
A 21 ans, elle a eu envie de suivre leurs pas et de venir étudier en Allemagne. Jonas, de son côté, a grandi dans une famille ouverte aux autres cultures:
«Ma mère est institutrice et ses élèves sont des enfants d'immigrés, et ma sœur est en couple avec un Soudanais.»
C'est également le cas de Susann, 38 ans, originaire de la Hesse, dans le centre de l'Allemagne, mariée à Chrispin, écrivain et auteur kényan qui a vécu quatre ans en Pologne avant de rencontrer Susann.
La jeune femme précise:
«J'ai grandi dans une famille intéressée par d'autres cultures, mon frère est avec une Sud-Africaine. J'ai moi-même vécu quatre ans au Burkina Faso.»
«Et cette connaissance de la culture africaine aide au quotidien», ajoute Chrispin.
Même chose chez Steffen, Allemand, et Lionelle, Camerounaise. Ils se sont connus au Cameroun, lors d'une mission de Steffen en Afrique pour la GIZ, l'Agence allemande d'aide au développement. Ils ont ensuite vécu 10 ans en Allemagne avec leurs deux enfants, avant de s'installer au Nigeria. Retour aux sources pour... Steffen, qui a passé trois ans de son enfance à Ibadan, dans le sud-ouest du Nigeria.
Des différences qui renforcent...
L'ouverture du partenaire allemand et son intérêt pour la culture africaine sont donc bien appréciés... et réciproquement: le conjoint africain a l'envie de s'ouvrir à la culture allemande. Aziz est arrivé en Allemagne en 1972, il quittait son Sénégal natal, adieu le wolof, bonjour l'allemand:
«Les débuts ont été difficiles, il y avait peu de Noirs en Allemagne, ça n'était pas comme aujourd'hui, maintenant les Allemands sont plus ouverts. Quand j'ai rencontré Beate, sa mère était plutôt sceptique, pleine de préjugés sur notre couple».
Quarante ans après, ils sont toujours ensemble, avec trois enfants métisses et quatre petits-enfants... blancs! Aziz les montre fièrement en photos:
«La famille Diop, à Noël, c'est une mini-Assemblée des Nations unies, comme la famille d'Obama. Toute ma famille est allemande. Sauf moi, je suis le seul étranger de la famille», raconte-t-il en riant, fier d'avoir conservé sa nationalité sénégalaise.
Aziz n'oublie pas ses origines, mais reconnaît être devenu «très Allemand du point de vue de la ponctualité et de l'assiduité au travail». S'adapter: un mot clé pour ces couples mixtes!
«On relativise plus vite, explique Steffen, parce que nos réalités diffèrent. On se concentre rapidement sur l'essentiel! De toutes façons, dans tous les couples, quelle que soit l'origine des conjoints, il faut travailler pour s'adapter à l'autre, ça ne vient pas tout seul. Ça serait pareil pour moi avec une Bavaroise.»
Et puis, la culture de l'autre peut être une richesse, souligne Alpha, Guinéen et journaliste en Allemagne, en couple avec Marie, jeune Allemande:
«On aime cuisiner ensemble, des plats africains épicés ou allemands. Je lui fais découvrir les chanteurs guinéens, et elle m'explique en retour quelles chansons ont marqué son enfance.»
...et des défis
Alors, pas de conflits de couple dus aux obstacles culturels?
«La seule différence, avoue Marie, c'est qu'Alpha se fait moins de soucis que moi. Il est plus zen, il n'a pas besoin de planifier de vacances. Mais je ne sais pas si c'est culturel, ça dépend peut-être aussi des tempéraments.»
Même constat chez Jonas et Elizabeth qui reviennent justement de vacances. Lui reconnaît qu'il a besoin de savoir à l'avance ce qu'il va faire de sa journée, alors qu'elle vit heure après heure:
«Cela me stresse. Mais je reconnais que son côté serein est aussi appréciable au quotidien.»
Autre difficulté pour les couples rencontrés: faire accepter la différence aux familles restées en Afrique. Elizabeth se souvient de son voyage en Tanzanie avec Jonas et la famille de celui-ci, des rencontres officielles pas faciles à gérer pour la jeune femme:
«Nous ne sommes pas mariés, un fait difficilement compréhensible pour les voisins dans le village. En Tanzanie, nous avons dormi dans des lits séparés, nous ne pouvions pas nous donner la main, ce fut bizarre pour nous deux.»
D'ailleurs, Elizabeth reconnaît qu'elle a mis un an avant d'annoncer à ses parents qu'elle vivait avec Jonas, dans le même appartement. «Ils auraient eu peur que j'arrête mes études», se justifie-t-elle.
Alpha, lui, craint que les Guinéens ne comprennent pas qu'il vive avec une non musulmane, s'il venait un jour s'installer au pays avec Marie, catholique. Et hors de question de faire changer de religion à sa partenaire.
«La religion n'a pas une place primordiale dans notre couple. Nous ne sommes pas très pratiquants mais on aime débattre de sujets religieux», explique Marie.
Aziz aussi est musulman et Beate catholique. Ils ont choisi de faire baptiser leurs enfants. «Ils étaient chanteurs dans le chœur de la cathédrale et moi, je faisais et je fais le ramadan», sourit Aziz.
Ça n'est donc pas un sujet qui fâche. En revanche, Jonas, catholique, s'avoue heureux qu'Elizabeth soit protestante, car «ça n'est pas toujours facile pour ma sœur d'être avec quelqu'un qui ne partage pas sa religion chrétienne, son ami soudanais est musulman. Ça aide d'avoir la même religion, catholiques et protestants ne sont pas si éloignés que ça, c'est un point commun de plus».
Autre point commun relevé par chaque couple: les langues. Pouvoir parler et se comprendre est essentiel. Steffen note que Lionelle a vite appris l'allemand, ce qui lui a permis de s'intégrer facilement en Allemagne. Lui comprend aussi le français. Tout comme Beate et Marie. Pratique pour mieux s'intégrer dans la famille de l'autre. Alpha explique qu'il s'efforce de parler français et non soussou, sa langue maternelle, avec ses parents au téléphone, pour que Marie comprenne.
Enfin Susann prend des cours de swahili:
«Cela n'est pas toujours facile, mais je comprends mieux ce que Chrispin dit à Talitha.»
Leur fille de trois ans, un petit bout de chou métisse qui gazouille en swahili, allemand et parfois anglais, la langue dans laquelle les deux parents conversent ensemble.
L'avenir en Europe ou en Afrique?
Jonas aussi a appris quelques mots de swahili. Pour autant, il n'est pas encore prêt à partir s'installer en Tanzanie. Trouver un premier job en Allemagne d'abord, après on verra. Même si Elizabeth insiste pour retourner «un jour» en Afrique. Marie et Alpha y pensent aussi, «mais pas en Guinée» à cause des pressions familiales, Alpha étant le seul garçon. Ils veulent vivre une histoire dans un nouveau pays.
Comme Steffen et Lionnelle qui se sont installés au Nigeria. La famille s'est ainsi rapprochée du Cameroun, Steffen a trouvé du travail avec la GIZ et les deux enfants continuent à aller à l'école allemande à Abuja. Un changement de vie pour Sherifa dix ans et Rafic sept ans: en Allemagne ils étaient considérés comme Africains, et au Nigeria on les appelle «oyebo» (les Blancs)!
«Ça les énerve, ils se considèrent à la fois comme Africains et Européens», raconte Steffen.
Susann et Chrispin aussi envisagent de s'installer en Afrique de l'Est, pas forcément au Kenya d'ailleurs. Mais ils attendent de voir comment les sociétés vont évoluer, car Susann aimerait continuer à travailler.
«Chez nous, à la maison, explique Chrispin, on partage les tâches: la moitié pour Susann, l'autre pour moi. Mais au Kenya, ce sont les femmes qui tiennent le foyer, même si elles travaillent en parallèle. Je suis confiant, ça change petit à petit, mais ça prend du temps».
Alors, en attendant, les jeunes mariés envisagent de partir pour un autre continent... en Amérique latine!
«Nous ne sommes pas forcément attachés à un lieu précis. Et c'est ce que j'aime chez Susann aussi. Nous aimons voyager, peu importe le lieu où nous vivons. Nous ne sommes pas forcément liés à l'Allemagne ou au Kenya. Nous sommes libres, si une opportunité se présente, nous partons, même avec un enfant!»
Et tandis que ses parents parlent de leur avenir autour d'un thé, Talitha, dont le nom signifie «petite fille» en hébreu, se met à chanter une comptine, et les parents reprennent, l'un en allemand, l'autre en swahili. Un même air de musique qui a bercé leurs deux enfances, elle en Allemagne, lui au Kenya.
Cécile Leclerc
Lorsque Jonas et Elizabeth se sont connus en 2009, à l'université de Cologne, il a eu peur de ne pas lui plaire: lui, blanc, tête ovale et crâne rasé; elle, peau ébène, cheveux crépus et un sourire grand comme ça. Lui, l'Allemand, elle la Tanzanienne. Jonas craignait qu'elle le prenne pour un néonazi «à cause de son look».
Aujourd'hui, ils en rigolent, mais c'est non sans une certaine gêne qu'Elizabeth parle de son couple.
Au diable les clichés: dans leur union, l'Africaine est réservée, l'Allemand plus loquace. Les deux étudiants sourient à l'idée que la Tanzanie était une colonie allemande, il y a à peine 100 ans.
Mais la rencontre d'Elizabeth et Jonas ne doit rien au hasard: la jeune femme est née en Bavière, ses parents tanzaniens étaient alors étudiants en Allemagne, ils sont ensuite retournés au pays lorsqu'Elizabeth avait sept ans.
A 21 ans, elle a eu envie de suivre leurs pas et de venir étudier en Allemagne. Jonas, de son côté, a grandi dans une famille ouverte aux autres cultures:
«Ma mère est institutrice et ses élèves sont des enfants d'immigrés, et ma sœur est en couple avec un Soudanais.»
C'est également le cas de Susann, 38 ans, originaire de la Hesse, dans le centre de l'Allemagne, mariée à Chrispin, écrivain et auteur kényan qui a vécu quatre ans en Pologne avant de rencontrer Susann.
La jeune femme précise:
«J'ai grandi dans une famille intéressée par d'autres cultures, mon frère est avec une Sud-Africaine. J'ai moi-même vécu quatre ans au Burkina Faso.»
«Et cette connaissance de la culture africaine aide au quotidien», ajoute Chrispin.
Même chose chez Steffen, Allemand, et Lionelle, Camerounaise. Ils se sont connus au Cameroun, lors d'une mission de Steffen en Afrique pour la GIZ, l'Agence allemande d'aide au développement. Ils ont ensuite vécu 10 ans en Allemagne avec leurs deux enfants, avant de s'installer au Nigeria. Retour aux sources pour... Steffen, qui a passé trois ans de son enfance à Ibadan, dans le sud-ouest du Nigeria.
Des différences qui renforcent...
L'ouverture du partenaire allemand et son intérêt pour la culture africaine sont donc bien appréciés... et réciproquement: le conjoint africain a l'envie de s'ouvrir à la culture allemande. Aziz est arrivé en Allemagne en 1972, il quittait son Sénégal natal, adieu le wolof, bonjour l'allemand:
«Les débuts ont été difficiles, il y avait peu de Noirs en Allemagne, ça n'était pas comme aujourd'hui, maintenant les Allemands sont plus ouverts. Quand j'ai rencontré Beate, sa mère était plutôt sceptique, pleine de préjugés sur notre couple».
Quarante ans après, ils sont toujours ensemble, avec trois enfants métisses et quatre petits-enfants... blancs! Aziz les montre fièrement en photos:
«La famille Diop, à Noël, c'est une mini-Assemblée des Nations unies, comme la famille d'Obama. Toute ma famille est allemande. Sauf moi, je suis le seul étranger de la famille», raconte-t-il en riant, fier d'avoir conservé sa nationalité sénégalaise.
Aziz n'oublie pas ses origines, mais reconnaît être devenu «très Allemand du point de vue de la ponctualité et de l'assiduité au travail». S'adapter: un mot clé pour ces couples mixtes!
«On relativise plus vite, explique Steffen, parce que nos réalités diffèrent. On se concentre rapidement sur l'essentiel! De toutes façons, dans tous les couples, quelle que soit l'origine des conjoints, il faut travailler pour s'adapter à l'autre, ça ne vient pas tout seul. Ça serait pareil pour moi avec une Bavaroise.»
Et puis, la culture de l'autre peut être une richesse, souligne Alpha, Guinéen et journaliste en Allemagne, en couple avec Marie, jeune Allemande:
«On aime cuisiner ensemble, des plats africains épicés ou allemands. Je lui fais découvrir les chanteurs guinéens, et elle m'explique en retour quelles chansons ont marqué son enfance.»
...et des défis
Alors, pas de conflits de couple dus aux obstacles culturels?
«La seule différence, avoue Marie, c'est qu'Alpha se fait moins de soucis que moi. Il est plus zen, il n'a pas besoin de planifier de vacances. Mais je ne sais pas si c'est culturel, ça dépend peut-être aussi des tempéraments.»
Même constat chez Jonas et Elizabeth qui reviennent justement de vacances. Lui reconnaît qu'il a besoin de savoir à l'avance ce qu'il va faire de sa journée, alors qu'elle vit heure après heure:
«Cela me stresse. Mais je reconnais que son côté serein est aussi appréciable au quotidien.»
Autre difficulté pour les couples rencontrés: faire accepter la différence aux familles restées en Afrique. Elizabeth se souvient de son voyage en Tanzanie avec Jonas et la famille de celui-ci, des rencontres officielles pas faciles à gérer pour la jeune femme:
«Nous ne sommes pas mariés, un fait difficilement compréhensible pour les voisins dans le village. En Tanzanie, nous avons dormi dans des lits séparés, nous ne pouvions pas nous donner la main, ce fut bizarre pour nous deux.»
D'ailleurs, Elizabeth reconnaît qu'elle a mis un an avant d'annoncer à ses parents qu'elle vivait avec Jonas, dans le même appartement. «Ils auraient eu peur que j'arrête mes études», se justifie-t-elle.
Alpha, lui, craint que les Guinéens ne comprennent pas qu'il vive avec une non musulmane, s'il venait un jour s'installer au pays avec Marie, catholique. Et hors de question de faire changer de religion à sa partenaire.
«La religion n'a pas une place primordiale dans notre couple. Nous ne sommes pas très pratiquants mais on aime débattre de sujets religieux», explique Marie.
Aziz aussi est musulman et Beate catholique. Ils ont choisi de faire baptiser leurs enfants. «Ils étaient chanteurs dans le chœur de la cathédrale et moi, je faisais et je fais le ramadan», sourit Aziz.
Ça n'est donc pas un sujet qui fâche. En revanche, Jonas, catholique, s'avoue heureux qu'Elizabeth soit protestante, car «ça n'est pas toujours facile pour ma sœur d'être avec quelqu'un qui ne partage pas sa religion chrétienne, son ami soudanais est musulman. Ça aide d'avoir la même religion, catholiques et protestants ne sont pas si éloignés que ça, c'est un point commun de plus».
Autre point commun relevé par chaque couple: les langues. Pouvoir parler et se comprendre est essentiel. Steffen note que Lionelle a vite appris l'allemand, ce qui lui a permis de s'intégrer facilement en Allemagne. Lui comprend aussi le français. Tout comme Beate et Marie. Pratique pour mieux s'intégrer dans la famille de l'autre. Alpha explique qu'il s'efforce de parler français et non soussou, sa langue maternelle, avec ses parents au téléphone, pour que Marie comprenne.
Enfin Susann prend des cours de swahili:
«Cela n'est pas toujours facile, mais je comprends mieux ce que Chrispin dit à Talitha.»
Leur fille de trois ans, un petit bout de chou métisse qui gazouille en swahili, allemand et parfois anglais, la langue dans laquelle les deux parents conversent ensemble.
L'avenir en Europe ou en Afrique?
Jonas aussi a appris quelques mots de swahili. Pour autant, il n'est pas encore prêt à partir s'installer en Tanzanie. Trouver un premier job en Allemagne d'abord, après on verra. Même si Elizabeth insiste pour retourner «un jour» en Afrique. Marie et Alpha y pensent aussi, «mais pas en Guinée» à cause des pressions familiales, Alpha étant le seul garçon. Ils veulent vivre une histoire dans un nouveau pays.
Comme Steffen et Lionnelle qui se sont installés au Nigeria. La famille s'est ainsi rapprochée du Cameroun, Steffen a trouvé du travail avec la GIZ et les deux enfants continuent à aller à l'école allemande à Abuja. Un changement de vie pour Sherifa dix ans et Rafic sept ans: en Allemagne ils étaient considérés comme Africains, et au Nigeria on les appelle «oyebo» (les Blancs)!
«Ça les énerve, ils se considèrent à la fois comme Africains et Européens», raconte Steffen.
Susann et Chrispin aussi envisagent de s'installer en Afrique de l'Est, pas forcément au Kenya d'ailleurs. Mais ils attendent de voir comment les sociétés vont évoluer, car Susann aimerait continuer à travailler.
«Chez nous, à la maison, explique Chrispin, on partage les tâches: la moitié pour Susann, l'autre pour moi. Mais au Kenya, ce sont les femmes qui tiennent le foyer, même si elles travaillent en parallèle. Je suis confiant, ça change petit à petit, mais ça prend du temps».
Alors, en attendant, les jeunes mariés envisagent de partir pour un autre continent... en Amérique latine!
«Nous ne sommes pas forcément attachés à un lieu précis. Et c'est ce que j'aime chez Susann aussi. Nous aimons voyager, peu importe le lieu où nous vivons. Nous ne sommes pas forcément liés à l'Allemagne ou au Kenya. Nous sommes libres, si une opportunité se présente, nous partons, même avec un enfant!»
Et tandis que ses parents parlent de leur avenir autour d'un thé, Talitha, dont le nom signifie «petite fille» en hébreu, se met à chanter une comptine, et les parents reprennent, l'un en allemand, l'autre en swahili. Un même air de musique qui a bercé leurs deux enfances, elle en Allemagne, lui au Kenya.
Cécile Leclerc
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