Quantcast
Channel: Premier portail consacré à l'actualité politique, économique, culturelle et sportive du Congo et de la RDC
Viewing all articles
Browse latest Browse all 6356

Le pouvoir est vacant à Brazzaville

$
0
0
Congo, (Starducongo.com) - “Le pouvoir est vacant à Brazzaville” est le titre d’un texte, qui vaut vraiment le détour, que vient de publier notre compatriote Anicet Poaty-Amar comme contribution au débat citoyen en cours sur la modification ou pas de la constitution du 20 janvier 2002 et notamment une réaction à un texte d’un ministre du gouvernement du Congo-Brazzaville.
Le pouvoir est vacant à Brazzaville
Jamais un texte n’a autant fait de vagues que le “Je rétorque” du Ministre Anatole Collinet Makosso, à l’attention de l’ex Ministre de la défense Charles Zacharie Bowao. Un texte aux relents pamphlétaires, ayant suscité des passions, dans lequel il défend bec et ongle le projet machiavélique et impopulaire de la modification de la constitution de 20 janvier 2002 qui permettrait ainsi à Monsieur Sassou Nguesso de rempiler en 2016. A cela s’ajoute le fait qu’en bon zélateur et prosélyte patenté d’un régime immonde, Monsieur Anatole Collinet Makosso s’inscrit dans une démarche juridico-politique visant à l’emporter l’adhésion sinon la caution de la jeunesse à un coup d’Etat constitutionnel, comme hélas, le peuple congolais a l’habitude de le subir de la part du régime depuis plus de 45 ans.

Mais c’était sans compter sur un esprit éclairé, futé et alerte d’un exégète, féru du pur droit, en la personne de Monsieur Anicet Poaty-Amar qui vient d’apporter à ce débat une contribution, et non des moindres, tant celle-ci fera date. Le texte de ce docte personage à non seulement la vertu de l’usage de l’outil juridique à l’appui de l’argumentation, mais sa particulière pertinence est telle qu’il porte sur les fonts baptismaux l’évidence sans déroger à la lettre et l’esprit de la loi. Pour ce faire, ce texte mérite une large diffusion, dans le dessein d’édifier davantage l’opinion tant nationale qu’internationale sur ce qu’est réellement le pouvoir du Congo-Brazzaville, à savoir sa nature foncièrement “légicide” et anti démocratique.
Il sied cependant de souligner que des décennies durant, nombre de personnes n’ont jamais été convaincues du caractère non légitime du pouvoir de Monsieur Sassou Nguesso; cela est désormais établi de manière incontestable, au moyen des outils de l’analyse juridique.
Mes sincères remerciements à Monsieur Anicet Poaty-Amar pour ce texte, ô combien lumineux et percutant, par lequel il apporte, avec une certaine élégance et de la courtoisie, la contradiction au Ministre Anatole Collinet Makosso dans sa tentative d’endoctrinement de la jeunesse congolaise en vue d’un éventuel ralliement au courant prônant la modification ou la révision de la constitution, pour la pérennisation du pouvoir de Monsieur Sassou Nguesso. En effet, en sa qualité d’éminent juriste, Monsieur Anicet Poaty-Amar, vient de faire une brillante et édifiante démonstration sur le caractère illégal sinon illégitime du pouvoir de Monsieur Sassou Nguesso, et ipso facto, d’établir par une argumentation juridique massue et indéniable que “le pouvoir est vacant à Brazzaville”. De par sa portée, en tant qu’éxégèse juridique, ce texte inédit et d’intérêt public devra impérativement être consigné dans les annales de l’histoire politique du Congo-Brazzaville afin d’édifier les futures générations sur un pan de cette histoire, somme toute moins glorieuse, de notre pays en raison de la violence politique; notamment le mode d’accession au pouvoir par la force des armes et par des moyens anti démocratiques.
Monsieur Sassou Nguesso s’étant toujours illustré par la violation permanente de la loi fondamentale, au point où il est catalogué comme “un agent patenté du désordre constitutionnel.” Son pouvoir ne repose donc sur aucune base légale; aussi, passe-t-il pour un putchiste invétéré doublé d’un imposteur sinon un usurpateur. Monsieur Anicet Poaty-Amar en vient à la conclusion ci-après : “Monsieur Sassou Nguesso occupe illégalement les pouvoirs de la République. Que ce soit par rapport à la constitution du 15 mars 1992, l'Acte fondamental du 24 octobre 1997, ou la constitution du 20 janvier 2002. Il est en situation d'illégalité par rapport à toutes les constitutions et toutes les lois de la République. En plus, il est aussi illégitime à tous égards, par rapport à la légalité, et par rapport à la morale et la crédibilité.”
Le texte est fort somptueux et exubérant, mais il est conseillé de le lire patiemment afin non seulement d’apprécier les subtilités juridiques de l’illégalité du pouvoir de Monsieur Sassou Nguesso, mais surtout de s’imprégner toute la substance.

René MAVOUNGOU PAMBOU
Collectif Unis Pour le Congo
Secrétaire chargé des questions éducatives et socio-culturelles


www.pagesafrik.info le rendez-vous des stars

Viewing all articles
Browse latest Browse all 6356

Trending Articles