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France. Le secteur des biens culturels «physiques» en pleine tempête

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France. Le secteur des biens culturels «physiques» en pleine tempête
Confronté à la concurrence du e-commerce et à la dématérialisation croissante de la culture

Un vent froid souffle sur le commerce culturel. En grande difficulté depuis plusieurs années, le secteur des biens culturels « physiques » voit désormais son avenir en pointillé. L’annonce du dépôt de bilan des grands noms de la distribution comme Virgin (placé en redressement judiciaire le 14 janvier en France) et l’enseigne britannique HMV (en quête d’un repreneur), témoigne de la gravité d’une situation partie vraisemblablement pour durer.

La mutation du commerce des biens culturels est l’une des principales causes de la dégradation continue du secteur, aggravée par l’effondrement des marchés traditionnels du CD, du DVD et du livre, justifie-t-on outre-Hexagone.

Déjà plombées par une situation économique peu favorable au secteur, les grandes enseignes touchées de plein fouet par cette crise seraient particulièrement ruinées par la concurrence d’Internet, jugée déloyale par nombre d’observateurs. Et dont certains grands groupes de vente en ligne, comme les Américains Amazon ou Apple, sont les principaux acteurs.

Inquiète pour les distributeurs de biens culturels en France, la ministre française de la Culture, Aurélie Filippetti, fait observer que ces derniers sont « soumis à une concurrence déloyale de certains grands groupes de vente en ligne, qui ne paient pas la même fiscalité parce qu’ils sont basés à l’étranger, et qui pratiquent notamment un dumping sur les frais de port. Le problème se pose autant pour la Fnac et Virgin que pour les librairies de quartier. Ces commerces font partie du lien social dans nos villes », confiait-elle en début d’année au site Metrofrance.com

Le recours au téléchargement de contenus licites ou non, aurait aussi grandement contribué au déclin du secteur. Des pratiques qui s’installent de plus en plus chez nombre d’internautes. Le second rapport Hadopi sur les biens culturels et usages d’Internet dévoile, par exemple, que « les Français sont plus nombreux à choisir le téléchargement de contenus licites. 78% des utilisateurs de biens culturels dématérialisés (musique, films, ebooks…) déclarent les consommer de façon exclusivement licite. Ils étaient 71% en 2011 », peut-on lire sur Idboox.com

Ce rapport fait aussi état de la hausse de la consommation licite dans les secteurs de la musique (80%), des jeux vidéo (84%), des photos (94%) et des livres numériques (87%). Une évolution des pratiques somme toute normale qui ne devait pas arranger les choses du côté des distributeurs « physiques »
.
Il n’y a pas de doute que le changement des pratiques culturelles en cours depuis quelques années impose aux magasins culturels à se réinventer. L’avenir de leurs activités est donc à ce prix.
Autrement, ils iront rejoindre dans les bas fonds ces nombreuses entreprises d’autres secteurs que la crise a cloués au pilori.

ALAIN BOUITHY (Avec agences)
bouithy@starducongo.com

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