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Qui mieux que G.-J.Gabio pouvait s’atteler à l’écriture d’un livre sur le football congolais ? Pendant plus de 40 années de journalisme sportif, il a arpenté les stades du Congo, d’Afrique et du monde. Il a été, au cœur des évènements, le témoin privilégié de cette histoire qu’il nous conte aujourd’hui. Tout y est : moments de gloire ou d’échecs cuisants, anecdotes cocasses, portraits de joueurs marquants… En somme, un morceau de notre histoire à lire et à garder dans sa bibliothèque. Pour les lecteurs de « Mwinda », nous avons posé quelques questions à G.-J.Gabio.
Après quarante années de journalisme sportif, vous décidez d’écrire un livre sur le football congolais aujourd’hui. Pourquoi maintenant et pas avant ?
Il s’agit d’un vieux projet qui m’a demandé beaucoup de temps pour rassembler le maximum d’informations. Je souhaitais que la parution de ce livre coïncide avec une date symbolique, celle des cinquante ans de l’indépendance de notre pays. Je le publie maintenant aussi parce que je suis à la retraite et que je dispose de pas mal de temps.
Après plus d’un demi-siècle d’existence, pouvez-vous nous donner quelques faits saillants de notre football ?
Le football congolais a déjà enregistré quelques trophées qui font la fierté de notre pays. Je pense à la victoire aux Jeux africains de 1965, à la CAN 72, à la victoire de CARA à la Coupe des Clubs champions en 74, à celle de la CAN-U20 et Coupe du monde de la catégorie et je pense aussi à la victoire aux Jeux de la Francophonie en 2009. Ajoutons à la liste la récente et belle victoire de l’AC Léopards de Dolisie en Coupe de la Confédération des Clubs.
Pour vous, à quel joueur attribueriez-vous le ballon d’or du football congolais de tous les temps et pourquoi ?
François Mpélé. Incontestablement. Treize années de professionnalisme, jamais averti, meilleur attaquant français en 1975, il figure dans le top 5 des buteurs du P.S.G (4ème en buts cumulés : 67 buts). Top 5 en championnat (3ème ex aequo avec Pauleta et André Christian : 21buts). F. Mpelé fait partie des joueurs du P.S.G. qui ont marqué le meilleur but dans le « classico » O.M.-P.S.G. Champion d’Afrique 1972, François Mpelé a quitté le football professionnel quand il a vu ses limites à Rennes où son contrat courait encore pendant un an. Ses passages à Ajaccio, Lens et Rennes étaient remarqués.
Quels sont les autres joueurs qui vous ont marqué ?
Plusieurs noms me viennent à l’esprit, mais je me contenterai de quelques-uns : Loukoki Jean-Marie « KOPA » (le maître à jouer), Massengo Clément « Fu-Manchu » (ailier de débordement, spécialiste des corners qu’il transformait directement en but), Bahamboula Mbemba Jonas « Tostao » (le plus populaire des footballeurs congolais), Ndomba Jacques (le géomètre, le danger des 18 mètres), Moukila Paul « Sayal » (l’unique ballon d’or congolais).
Pourquoi le football congolais qui a connu son apogée dans les années 70 n’arrive plus à se relever aujourd’hui ?
Après quarante années de journalisme sportif, vous décidez d’écrire un livre sur le football congolais aujourd’hui. Pourquoi maintenant et pas avant ?
Il s’agit d’un vieux projet qui m’a demandé beaucoup de temps pour rassembler le maximum d’informations. Je souhaitais que la parution de ce livre coïncide avec une date symbolique, celle des cinquante ans de l’indépendance de notre pays. Je le publie maintenant aussi parce que je suis à la retraite et que je dispose de pas mal de temps.
Après plus d’un demi-siècle d’existence, pouvez-vous nous donner quelques faits saillants de notre football ?
Le football congolais a déjà enregistré quelques trophées qui font la fierté de notre pays. Je pense à la victoire aux Jeux africains de 1965, à la CAN 72, à la victoire de CARA à la Coupe des Clubs champions en 74, à celle de la CAN-U20 et Coupe du monde de la catégorie et je pense aussi à la victoire aux Jeux de la Francophonie en 2009. Ajoutons à la liste la récente et belle victoire de l’AC Léopards de Dolisie en Coupe de la Confédération des Clubs.
Pour vous, à quel joueur attribueriez-vous le ballon d’or du football congolais de tous les temps et pourquoi ?
François Mpélé. Incontestablement. Treize années de professionnalisme, jamais averti, meilleur attaquant français en 1975, il figure dans le top 5 des buteurs du P.S.G (4ème en buts cumulés : 67 buts). Top 5 en championnat (3ème ex aequo avec Pauleta et André Christian : 21buts). F. Mpelé fait partie des joueurs du P.S.G. qui ont marqué le meilleur but dans le « classico » O.M.-P.S.G. Champion d’Afrique 1972, François Mpelé a quitté le football professionnel quand il a vu ses limites à Rennes où son contrat courait encore pendant un an. Ses passages à Ajaccio, Lens et Rennes étaient remarqués.
Quels sont les autres joueurs qui vous ont marqué ?
Plusieurs noms me viennent à l’esprit, mais je me contenterai de quelques-uns : Loukoki Jean-Marie « KOPA » (le maître à jouer), Massengo Clément « Fu-Manchu » (ailier de débordement, spécialiste des corners qu’il transformait directement en but), Bahamboula Mbemba Jonas « Tostao » (le plus populaire des footballeurs congolais), Ndomba Jacques (le géomètre, le danger des 18 mètres), Moukila Paul « Sayal » (l’unique ballon d’or congolais).
Pourquoi le football congolais qui a connu son apogée dans les années 70 n’arrive plus à se relever aujourd’hui ?
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Il se trouve que l’Etat se contente souvent de gérer l’actualité et le fait mal. Il y a, en outre, un manque flagrant de volonté politique qui explique cette incurie, alors que les moyens financiers ne manquent pas.
Que faut-il faire de façon urgente aujourd’hui pour redonner à notre football ses lettres de noblesse ?
Le Congo a depuis ¼ de siècle fait le diagnostic de son football. Celui-ci est connu de tous. La thérapeutique est également connue. Reste à acheter les produits de l’ordonnance et de les prendre.
Le Congo a donné naissance à de très bons joueurs comme Tostao, Ndomba, Moukila… Comment expliquer que ce ne soit plus le cas aujourd’hui ?
Les joueurs dont vous parlez étaient heureux d’être sur un terrain de football. Ils jouaient pour réaliser un bon résultat. Quels regrets quand ils avaient perdu !
Pourquoi le football a toujours eu chez vous une place de choix par rapport aux autres sports ?
Je l’ai pratiqué dans ma tendre jeunesse, ça a été et ça reste pour moi une véritable passion. Je n’ai pas évolué au haut niveau pour une raison simple : mes études étaient prioritaires.
Si vous deviez écrire un livre sur un autre sport, lequel choisiriez-vous ?
Sans hésitation le handball. La fierté d’hier et d’aujourd’hui. Les dames demeurent nos meilleures représentantes. Avec elles notre drapeau flotte dans les compétitions africaines et mondiales. Avec une bonne préparation, elles feraient mieux. Mon manuscrit « CES GRANDES DAMES DU CONGO » a été emporté par les guerres de Brazzaville. Je ne les avais pas oubliées !
Pensez-vous avoir tout dit sur le football congolais ?
Non, je n’ai pas tout dit. Je suis comme l’étudiant qui, après la soutenance de son mémoire ou de sa thèse éprouve quelques regrets…
Comment expliquer votre fidélité au sport à la radio et à la télévision dans votre vie professionnelle alors que vous excelliez dans les autres domaines ?
Tout cela est lié à ma passion du sport. Je voulais être le spécialiste du sport, la mémoire du sport congolais. Ai-je convaincu ? Au public de le dire. De mon vivant, ce témoignage m’intéresse.
Propos recueillis par Marc TALANSIb[
Que faut-il faire de façon urgente aujourd’hui pour redonner à notre football ses lettres de noblesse ?
Le Congo a depuis ¼ de siècle fait le diagnostic de son football. Celui-ci est connu de tous. La thérapeutique est également connue. Reste à acheter les produits de l’ordonnance et de les prendre.
Le Congo a donné naissance à de très bons joueurs comme Tostao, Ndomba, Moukila… Comment expliquer que ce ne soit plus le cas aujourd’hui ?
Les joueurs dont vous parlez étaient heureux d’être sur un terrain de football. Ils jouaient pour réaliser un bon résultat. Quels regrets quand ils avaient perdu !
Pourquoi le football a toujours eu chez vous une place de choix par rapport aux autres sports ?
Je l’ai pratiqué dans ma tendre jeunesse, ça a été et ça reste pour moi une véritable passion. Je n’ai pas évolué au haut niveau pour une raison simple : mes études étaient prioritaires.
Si vous deviez écrire un livre sur un autre sport, lequel choisiriez-vous ?
Sans hésitation le handball. La fierté d’hier et d’aujourd’hui. Les dames demeurent nos meilleures représentantes. Avec elles notre drapeau flotte dans les compétitions africaines et mondiales. Avec une bonne préparation, elles feraient mieux. Mon manuscrit « CES GRANDES DAMES DU CONGO » a été emporté par les guerres de Brazzaville. Je ne les avais pas oubliées !
Pensez-vous avoir tout dit sur le football congolais ?
Non, je n’ai pas tout dit. Je suis comme l’étudiant qui, après la soutenance de son mémoire ou de sa thèse éprouve quelques regrets…
Comment expliquer votre fidélité au sport à la radio et à la télévision dans votre vie professionnelle alors que vous excelliez dans les autres domaines ?
Tout cela est lié à ma passion du sport. Je voulais être le spécialiste du sport, la mémoire du sport congolais. Ai-je convaincu ? Au public de le dire. De mon vivant, ce témoignage m’intéresse.
Propos recueillis par Marc TALANSIb[
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