Quantcast
Channel: Premier portail consacré à l'actualité politique, économique, culturelle et sportive du Congo et de la RDC
Viewing all articles
Browse latest Browse all 6356

Sur les traces de la Sapologie congolaise

$
0
0
Sur les traces de la Sapologie congolaise
La réappropriation de la culture vestimentaire occidentale par la diaspora congolaise en France, a inspiré les sœurs Chevalme, artistes, à donner vie dans leurs œuvres à cette mode, toujours plus populaire.

Des scènes cultes d’une fiction, au cœur de la communauté immigrée africaine, comme Black Mic-Mac, aux rues grouillantes et animées du XIXème, métro Stalingrad, l’empreinte congolaise a su apposer sa marque. Plus qu’un style vestimentaire, une manière d’être – ou de paraître - qui ne cache plus son nom : la « Sapologie ».

Tradition de la sape

Derrière cet art, Delphine et Elodie Chevalme ont souhaité, cette fois, peindre la toile de ce qui incarne désormais une vraie culture. Artistes engagées, ces sœurs jumelles ambitionnent de présenter une exposition d’œuvres, uniquement réalisées au feutre, sur supports grand format. Les toiles seront dessinées à partir des photographies de Jean-Paul Goude pour les Galeries Lafayette, réadaptées avec des modèles photos congolais.

La démarche s’inscrit dans une volonté de rendre à Brazza ce qui appartient à Brazza, en mettant en avant cette « tradition de la sape ». Une tradition qui peine toujours à trouver la reconnaissance qu’elle mérite. Pour cela, elles ont décidé de faire le pas. En se rendant directement en terre bantoue, l’objectif est double: D’abord, rencontrer, et impliquer des intervenants locaux, qu’ils soient photographes du collectif « Génération ELILI », ou « sapeurs », afin de clairement s’imprégner de la tendance, et de l’état d’esprit. Ensuite, revenir en France, présenter les œuvres qui en découleront."On ne souhaite pas du tout faire l'apologie de la sape, précise le duo. Nous voulons plutôt matérialiser ses liens géographiques et historiques entre deux territoires, faire un pont entre Paris et Brazzaville, ce que nomme Alain Mabanckou "les greffes de l'Histoire"."

« Greffes de l’Histoire, histoires de griffes »

Pour mener à bien ce projet, les deux artistes lèvent une collecte de fonds via le site spécialisé « Kiss Kiss Bank Bank ». L’objectif ? Financer en partie le voyage, et leurs actions là-bas, et rémunérer tous les participants. Offrant une vision autre que celui de cette Afrique des médias, contrée aride, riche en mystères, magie noire, et exotisme, ces deux parisiennes prennent un nouvel angle.

Les autochtones sont là, directement et activement associés au dessein final, à travers un shooting photos qu’ils réalisent eux-mêmes. L’association au célèbre groupe français de magasins de luxe Lafayette symbolise cette proximité qu’entretiennent les « sapeurs » avec les prestigieuses marques textiles du Vieux continent. Marques dont ils sont devenus les ambassadeurs de l’autre côté de la Méditerranée, et qu’ils ont su réadapter à leur façon ici. Delphine et Elodie s’efforceront de faire l’écho d’une culture qui n’a pas fini de faire parler d’elle.

www.pagesafrik.info le rendez-vous des stars

Viewing all articles
Browse latest Browse all 6356

Trending Articles