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Après une formation à l'école de peinture de Poto-Poto, le jeune congolais s'est installé à son compte et parvient à vivre de son art
Teint clair et de taille moyenne, Boniface Nzimmy est un jeune artiste-peintre formé à l’école de peinture de Poto-Poto de Brazzaville au Congo. Né le 25 décembre 1970 à Djambala, dans le département des Plateaux, Boniface fait ses études primaires à Brazzaville, où il décroche son Certificat d’études primaires et élémentaires (CEPE) en 1982. Orphelin de père à seulement six mois, le jeune artiste-plasticien sera élevé par sa mère et vivra parfois avec ses frères aînés. C’est pourquoi, il fera ses études secondaires à Ngo, dans les Plateaux, où l’emmène l’un de ses frères, un enseignant. Par deux fois, il ne réussira pas à son Brevet d’études moyen général (BEMG).
Entre la survie et l’excellence, Boniface met fin à son cursus scolaire et revient à Brazzaville pour mener de petites activités comme le commerce. A ses heures perdues, il accompagne un autre frère aîné, inscrit à l’école de peinture de Poto-Poto, l’un des plus grands centres de formation des jeunes en peinture, créé en 1951 par le Français Pierre Lods. Très souvent occupé, son frère aîné lui demandait de rassembler les outils, de préparer les toiles, ou de dessiner les cahiers de morceaux choisis au CEPE pour des élèves. Malgré qu’il reconnaisse en lui l’existence d’un vrai talent, Boniface Nzimmy pense que c’est à cette période que naît en lui une réelle envie pour la peinture professionnelle. En 1999, alors que prenait fin la guerre civile à Brazzaville, Boniface débute officiellement son apprentissage à la peinture, en s’inscrivant dans cette école. Le jeune artiste dit avoir été marqué par la délicatesse et l’imagination des encadreurs comme Ghislain Bineta, Jacques Iloki et Sylvestre Mangadza, l’actuel directeur de l’école de peinture de Poto-Poto.
En 2000, il signe sa première toile de 30 Cm, «Le soir au village», une façon pour lui de relater les scènes de vie courante dans les villages congolais. La toile (voire l’image), n’a jamais été vendue, car, explique le plasticien, c’est la mémoire qu’il faut toujours garder en repère. Et pourtant, au milieu des dizaines de tableaux qu’il a déjà produits, Boniface garde en esprit celui qu’il a vendu, évoquant comme par hasard, la vie au village. Dans ses projets, Boniface rêve de réaliser les grandes choses telles que travailler sur les dessins animés ou exposer ses œuvres dans les capitales européennes. Grâce à une organisation de l’école de peinture de Poto-Poto où il est toujours, les œuvres de Boniface ont déjà été exposées en France et en Allemagne. Chaque semaine, ses toiles sont exposées dans les halls des hôtels de Brazzaville, et sont toujours présentes aux grandes expositions organisées dans la ville. A l’école de peinture de Poto-Poto, Boniface Nzimmy accompagne les plus jeunes qui arrivent, et profitent de leur conseiller: «la patience, la persévérance et l’observation», comme qualités d’un bon plasticien.
Par Ngouela Ngoussou
Teint clair et de taille moyenne, Boniface Nzimmy est un jeune artiste-peintre formé à l’école de peinture de Poto-Poto de Brazzaville au Congo. Né le 25 décembre 1970 à Djambala, dans le département des Plateaux, Boniface fait ses études primaires à Brazzaville, où il décroche son Certificat d’études primaires et élémentaires (CEPE) en 1982. Orphelin de père à seulement six mois, le jeune artiste-plasticien sera élevé par sa mère et vivra parfois avec ses frères aînés. C’est pourquoi, il fera ses études secondaires à Ngo, dans les Plateaux, où l’emmène l’un de ses frères, un enseignant. Par deux fois, il ne réussira pas à son Brevet d’études moyen général (BEMG).
Entre la survie et l’excellence, Boniface met fin à son cursus scolaire et revient à Brazzaville pour mener de petites activités comme le commerce. A ses heures perdues, il accompagne un autre frère aîné, inscrit à l’école de peinture de Poto-Poto, l’un des plus grands centres de formation des jeunes en peinture, créé en 1951 par le Français Pierre Lods. Très souvent occupé, son frère aîné lui demandait de rassembler les outils, de préparer les toiles, ou de dessiner les cahiers de morceaux choisis au CEPE pour des élèves. Malgré qu’il reconnaisse en lui l’existence d’un vrai talent, Boniface Nzimmy pense que c’est à cette période que naît en lui une réelle envie pour la peinture professionnelle. En 1999, alors que prenait fin la guerre civile à Brazzaville, Boniface débute officiellement son apprentissage à la peinture, en s’inscrivant dans cette école. Le jeune artiste dit avoir été marqué par la délicatesse et l’imagination des encadreurs comme Ghislain Bineta, Jacques Iloki et Sylvestre Mangadza, l’actuel directeur de l’école de peinture de Poto-Poto.
En 2000, il signe sa première toile de 30 Cm, «Le soir au village», une façon pour lui de relater les scènes de vie courante dans les villages congolais. La toile (voire l’image), n’a jamais été vendue, car, explique le plasticien, c’est la mémoire qu’il faut toujours garder en repère. Et pourtant, au milieu des dizaines de tableaux qu’il a déjà produits, Boniface garde en esprit celui qu’il a vendu, évoquant comme par hasard, la vie au village. Dans ses projets, Boniface rêve de réaliser les grandes choses telles que travailler sur les dessins animés ou exposer ses œuvres dans les capitales européennes. Grâce à une organisation de l’école de peinture de Poto-Poto où il est toujours, les œuvres de Boniface ont déjà été exposées en France et en Allemagne. Chaque semaine, ses toiles sont exposées dans les halls des hôtels de Brazzaville, et sont toujours présentes aux grandes expositions organisées dans la ville. A l’école de peinture de Poto-Poto, Boniface Nzimmy accompagne les plus jeunes qui arrivent, et profitent de leur conseiller: «la patience, la persévérance et l’observation», comme qualités d’un bon plasticien.
Par Ngouela Ngoussou
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