
Âgé de 74 ans, le célèbre peintre congolais Marcel Gotène a été inhumé le 2 mars au cimetière du centre-ville de Brazzaville. Le président de la République, Denis Sassou N'Guesso, lui avait rendu les derniers hommages lors d'une cérémonie funèbre au Palais des congrès
Mort dans la nuit du 19 au 20 février du côté de l'Atlas, au Maroc, Marcel Gotène, l'un des derniers survivants de la grande odyssée des mickeys qui ont forgé la réputation mondiale de l'École de peinture de Poto-Poto dans le sillage de Pierre Lods et de bien d'autres artistes, a signé sa dernière toile à Rabat et tiré sa révérence loin de Yaba, son village natal situé dans le district d'Abala (département des Plateaux).
Faisant l'oraison funèbre du dernier survivant des mickeys, le ministre de la Culture et des arts, Jean-Claude Gakosso, a rappelé à l'auditoire que Marcel Gotène était encore jeune et passionné de la nature à l'état pur. Il passait des heures à suivre les sentiers de la forêt pour s'enivrer des chants d'oiseaux et des airs bucoliques du vent qui joue dans les feuilles d'arbres. Il traversait chaque jour la petite plaine qui sépare Yaba de la forêt pour s'offrir le spectacle de la rivière qui coule ses eaux entre les racines d'arbres géants... sans parler de ce marigot où les jeunes gens du village viennent se rincer l'œil, comme on dit, au spectacle de coquines demoiselles prenant leur bain.
Sensible aux peintures rupestres et rustiques exécutées sur les murs des cases du village avec du charbon ou des pigments naturels, c'est finalement en 1951 que Marcel Gotène intègre le centre d'art africain de Brazzaville, couramment appelé École de peinture de Poto-Poto, fondé par Pierre Lods, lequel va s'enthousiasmer des qualités précoces de ce jeune dessinateur venu de la forêt. En effet, entre la fin des années 1960 et le début des années 1990, Gotène va, de main de maître et sans discontinuer, occuper la scène picturale congolaise et africaine. D'expositions en exhibitions, au Congo, en Afrique et en Europe, il crée à chaque occasion un événement pictural. Les œuvres s'enchaînent et Gotène s'installe définitivement comme une référence majeure dans la créativité négro-africaine du xxe siècle. La reconnaissance du génie de l'artiste allait être autant unanime qu'universelle. Et cela se concrétisa par une avalanche de prix, de distinctions et d'hommages.
Après que le chef de l'État s'est incliné devant la dépouille de Marcel Gotène, le corps sans vie de l'emblématique peintre congolais s'est dirigé vers le cimetière du centre-ville pour le repos éternel.
Le peintre congolais laisse une veuve et trois enfants.
Rosalie Bindika
Mort dans la nuit du 19 au 20 février du côté de l'Atlas, au Maroc, Marcel Gotène, l'un des derniers survivants de la grande odyssée des mickeys qui ont forgé la réputation mondiale de l'École de peinture de Poto-Poto dans le sillage de Pierre Lods et de bien d'autres artistes, a signé sa dernière toile à Rabat et tiré sa révérence loin de Yaba, son village natal situé dans le district d'Abala (département des Plateaux).
Faisant l'oraison funèbre du dernier survivant des mickeys, le ministre de la Culture et des arts, Jean-Claude Gakosso, a rappelé à l'auditoire que Marcel Gotène était encore jeune et passionné de la nature à l'état pur. Il passait des heures à suivre les sentiers de la forêt pour s'enivrer des chants d'oiseaux et des airs bucoliques du vent qui joue dans les feuilles d'arbres. Il traversait chaque jour la petite plaine qui sépare Yaba de la forêt pour s'offrir le spectacle de la rivière qui coule ses eaux entre les racines d'arbres géants... sans parler de ce marigot où les jeunes gens du village viennent se rincer l'œil, comme on dit, au spectacle de coquines demoiselles prenant leur bain.
Sensible aux peintures rupestres et rustiques exécutées sur les murs des cases du village avec du charbon ou des pigments naturels, c'est finalement en 1951 que Marcel Gotène intègre le centre d'art africain de Brazzaville, couramment appelé École de peinture de Poto-Poto, fondé par Pierre Lods, lequel va s'enthousiasmer des qualités précoces de ce jeune dessinateur venu de la forêt. En effet, entre la fin des années 1960 et le début des années 1990, Gotène va, de main de maître et sans discontinuer, occuper la scène picturale congolaise et africaine. D'expositions en exhibitions, au Congo, en Afrique et en Europe, il crée à chaque occasion un événement pictural. Les œuvres s'enchaînent et Gotène s'installe définitivement comme une référence majeure dans la créativité négro-africaine du xxe siècle. La reconnaissance du génie de l'artiste allait être autant unanime qu'universelle. Et cela se concrétisa par une avalanche de prix, de distinctions et d'hommages.
Après que le chef de l'État s'est incliné devant la dépouille de Marcel Gotène, le corps sans vie de l'emblématique peintre congolais s'est dirigé vers le cimetière du centre-ville pour le repos éternel.
Le peintre congolais laisse une veuve et trois enfants.
Rosalie Bindika
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