
Des enfants abandonnés et originaires de la Rdc, passagers clandestins traversent en pirogue, bateau, le fleuve Congo. Dans les deux sens, Brazza-kin et Kin-brazza.
C’est une lapalissade de dire que le Beach de Brazzaville est une vraie passoire. On peut franchir la barrière de sécurité sans autre forme de procédures quand on a de quoi arroser un policier en passant. Sinon comment expliquer qu’une fillette de 11 ans, appelons la D., que nous avions rencontré, errait seule sur l’Avenue de l’OUA à Bacongo, en octobre 2011. La fillette n'avait qu'un seul désir: celui de rentrer chez elle à Kinshasa. Et son voeu le plus cher avait été exaucé mais quelle surprise de la revoir 7 mois après, devant notre porte, dans un état psychologique et physique lamentable!
La petite D. me raconte à nouveau son histoire. Un homme qu'elle appelle "son oncle" l'a forcée à revenir à Brazza. Et retour à la case départ. Chez celle que la gamine appelle "la rivale de sa maman". Comprenez la femme qui a remplacé sa mère dans le foyer ou la femme de son oncle? Mais où est son père? Elle ne sait pas où il est en ce moment. D. vit à nouveau l’enfer chez la "rivale de sa mère » qui la maltraite et l'a mise à la porte comme en octobre 2001 quand je l'ai récupérée dans la rue.
Mais comment cette pauvre fillette s’est encore retrouvée à Brazzaville? Elle est passée entre les mailles du filet des policiers du Beach de Brazzaville pourtant réputés très durs et méchants avec les ressortissants de la Rdc. Mais avec toute cette marée humaine, indisciplinée et bruyante sur les quais quand sonne le départ des bateaux, il y a de quoi perdre le Nord.
Pour avoir fait quelques fois la traversée dans le deux sens, en compagnie de ma fille alors âgée de 4ans, j'en sais quelque chose. On m’a parfois demandé de montrer l’acte de naissance de ma fille mais d’autres policiers ne s’en donnent pas la peine. Et puis les enfants non accompagnés, volés, ou abandonnés n’est pas la priorité des policiers qui sont surtout à l'affût des contrebandiers.
Le trafic de mineurs a de beaux jours devant lui entre Brazzaville et Kinshasa.
CAROLE MANDELLO
carolemandello@starducongo.com
C’est une lapalissade de dire que le Beach de Brazzaville est une vraie passoire. On peut franchir la barrière de sécurité sans autre forme de procédures quand on a de quoi arroser un policier en passant. Sinon comment expliquer qu’une fillette de 11 ans, appelons la D., que nous avions rencontré, errait seule sur l’Avenue de l’OUA à Bacongo, en octobre 2011. La fillette n'avait qu'un seul désir: celui de rentrer chez elle à Kinshasa. Et son voeu le plus cher avait été exaucé mais quelle surprise de la revoir 7 mois après, devant notre porte, dans un état psychologique et physique lamentable!
La petite D. me raconte à nouveau son histoire. Un homme qu'elle appelle "son oncle" l'a forcée à revenir à Brazza. Et retour à la case départ. Chez celle que la gamine appelle "la rivale de sa maman". Comprenez la femme qui a remplacé sa mère dans le foyer ou la femme de son oncle? Mais où est son père? Elle ne sait pas où il est en ce moment. D. vit à nouveau l’enfer chez la "rivale de sa mère » qui la maltraite et l'a mise à la porte comme en octobre 2001 quand je l'ai récupérée dans la rue.
Mais comment cette pauvre fillette s’est encore retrouvée à Brazzaville? Elle est passée entre les mailles du filet des policiers du Beach de Brazzaville pourtant réputés très durs et méchants avec les ressortissants de la Rdc. Mais avec toute cette marée humaine, indisciplinée et bruyante sur les quais quand sonne le départ des bateaux, il y a de quoi perdre le Nord.
Pour avoir fait quelques fois la traversée dans le deux sens, en compagnie de ma fille alors âgée de 4ans, j'en sais quelque chose. On m’a parfois demandé de montrer l’acte de naissance de ma fille mais d’autres policiers ne s’en donnent pas la peine. Et puis les enfants non accompagnés, volés, ou abandonnés n’est pas la priorité des policiers qui sont surtout à l'affût des contrebandiers.
Le trafic de mineurs a de beaux jours devant lui entre Brazzaville et Kinshasa.
CAROLE MANDELLO
carolemandello@starducongo.com
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