
Couronné par le César 2013 du meilleur film d’animation, le long métrage «Ernest et Célestine» a été projeté en ouverture du Festival international du cinéma d’animation de Meknès (Ficam, du 22 au 27 mars). Il est signé des réalisateurs Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier. Entretien.
Quel sens peut-on donner à votre présence à Meknès au Ficam ?
Benjamin Renner : J’ai eu de bons échos concernant ce Festival. En plus, Didier Brunner, qui est le producteur du film «Ernest et Célestine» et un habitué du Ficam, m’en a beaucoup parlé au point que j’ai voulu participer à cette manifestation. Ce que je ne regrette pas, car toute la description qu’on m’en avait faite est exactement à l’image de ce que je vis ici.
«Ernest et Célestine» a reçu le César 2013 du meilleur film d’animation. Quelle a été votre réaction à l’annonce de ce prix ?
J’étais tellement stressé que je ne suis même pas rendu compte de ce qui se passait. Heureusement que mes collègues, Vincent Patar et Stéphane Aubier, m’ont supporté dans cette épreuve. Il faut dire que l’animation est un métier de l’ombre : on est dans un studio, face à sa feuille, on fait vivre des personnages qui ne sont pas forcément avec nous... Et quand on se retrouve devant 3 à 400 personnes qui vous remettent en plus un prix, c’est vraiment stressant. Mais en même temps une belle expérience.
D’autant plus que c’est votre premier long métrage. Quelle a été la principale difficulté à monter un tel projet ?
Sur un plan technique, la difficulté a été de trouver comment on allait réussir à adapter en animation dans des conditions de travail qui ne sont pas du tout les mêmes de l’illustration. Sachant
qu’un film d’animation exige plus de temps et beaucoup de monde, c’était donc un peu plus délicat. On a réussi quand même et on est contents de cette expérience et fiers de ce travail.
Pourquoi avoir choisi cette histoire ?
C’est avant tout un coup de cœur artistique. J’aime bien l’univers du livre et du graphisme et le film étant en relation avec ce que j’aime faire, je n’ai pas voulu passer à côté de ce projet. Il se trouve que toute l’équipe qui nous a rejoints était dans cette même optique: elle avait envie de travailler sur ce film. En plus, Daniel Pennac a écrit une histoire magnifique pour le scénario. Tout cela a fait qu’on se lance avec un enthousiasme débordant.
Vous avez animé une master class sur les coulisses de la création de votre film. Comment avez-vous trouvé les étudiants?
Je les ai trouvés très attentifs, ce qui n’est pas forcément le cas ailleurs. Ils voulaient me présenter leur travail et attendaient manifestement des conseils par rapport à cela. Quand on a envie de faire des films et qu’on est encore étudiant, on a l’impression qu’il y a beaucoup de chemin à faire. Alors que ce n’est pas forcément si loin, quand bien même il y aurait du travail. J’ai vraiment aimé ce rapport qu’on a pu avoir et j’ai ressenti ce plaisir de me sentir à l’écoute de tout ce que je disais.
Quels conseils donneriez-vous aux étudiants qui n’ont pas pu assister à cette master class?
Je trouve qu’il y a tellement de petites histoires autour de nous qui peuvent procurer de grandes émotions et de manière très simple. Je veux dire que cela ne sert à rien de faire de films trop longs tout de suite. On peut donner autant d’émotion que dans un film d’1h3o que dans un film d’une minute. C’est bien de commencer tout doucement et d’y aller pas à pas.
S’il vous était demandé de vanter Ficam auprès d’autres publics, que diriez-vous?
Je vanterais en premier la belle ambiance qu’il y a autour du Festival et tous ces invités d’exception que j’apprécie et que j’ai rencontrés lors de cette édition. En l’occurrence Peter Lord, Guy Delisle, Fabrice Fouquet, Didier Brunner, Marguerite Abouet qui a fait «Aya de Yopougon»…mais aussi le public qui est très enthousiaste. A ce propos, j’étais à une projection avec 600 gamins tous déchaînés qui montraient qu’ils aiment le film, ce qui est extraordinaire. Car, il arrive dans d’autres festivals que le public ne bouge pas, qu’il y a plein de bruit. Là au contraire, il y a une énergie, ça bouge, on exprime ce que l’on ressent. C’est génial.
Propos recueillis par Alain Bouithy
bouithy@starducongo.com
Quel sens peut-on donner à votre présence à Meknès au Ficam ?
Benjamin Renner : J’ai eu de bons échos concernant ce Festival. En plus, Didier Brunner, qui est le producteur du film «Ernest et Célestine» et un habitué du Ficam, m’en a beaucoup parlé au point que j’ai voulu participer à cette manifestation. Ce que je ne regrette pas, car toute la description qu’on m’en avait faite est exactement à l’image de ce que je vis ici.
«Ernest et Célestine» a reçu le César 2013 du meilleur film d’animation. Quelle a été votre réaction à l’annonce de ce prix ?
J’étais tellement stressé que je ne suis même pas rendu compte de ce qui se passait. Heureusement que mes collègues, Vincent Patar et Stéphane Aubier, m’ont supporté dans cette épreuve. Il faut dire que l’animation est un métier de l’ombre : on est dans un studio, face à sa feuille, on fait vivre des personnages qui ne sont pas forcément avec nous... Et quand on se retrouve devant 3 à 400 personnes qui vous remettent en plus un prix, c’est vraiment stressant. Mais en même temps une belle expérience.
D’autant plus que c’est votre premier long métrage. Quelle a été la principale difficulté à monter un tel projet ?
Sur un plan technique, la difficulté a été de trouver comment on allait réussir à adapter en animation dans des conditions de travail qui ne sont pas du tout les mêmes de l’illustration. Sachant
qu’un film d’animation exige plus de temps et beaucoup de monde, c’était donc un peu plus délicat. On a réussi quand même et on est contents de cette expérience et fiers de ce travail.
Pourquoi avoir choisi cette histoire ?
C’est avant tout un coup de cœur artistique. J’aime bien l’univers du livre et du graphisme et le film étant en relation avec ce que j’aime faire, je n’ai pas voulu passer à côté de ce projet. Il se trouve que toute l’équipe qui nous a rejoints était dans cette même optique: elle avait envie de travailler sur ce film. En plus, Daniel Pennac a écrit une histoire magnifique pour le scénario. Tout cela a fait qu’on se lance avec un enthousiasme débordant.
Vous avez animé une master class sur les coulisses de la création de votre film. Comment avez-vous trouvé les étudiants?
Je les ai trouvés très attentifs, ce qui n’est pas forcément le cas ailleurs. Ils voulaient me présenter leur travail et attendaient manifestement des conseils par rapport à cela. Quand on a envie de faire des films et qu’on est encore étudiant, on a l’impression qu’il y a beaucoup de chemin à faire. Alors que ce n’est pas forcément si loin, quand bien même il y aurait du travail. J’ai vraiment aimé ce rapport qu’on a pu avoir et j’ai ressenti ce plaisir de me sentir à l’écoute de tout ce que je disais.
Quels conseils donneriez-vous aux étudiants qui n’ont pas pu assister à cette master class?
Je trouve qu’il y a tellement de petites histoires autour de nous qui peuvent procurer de grandes émotions et de manière très simple. Je veux dire que cela ne sert à rien de faire de films trop longs tout de suite. On peut donner autant d’émotion que dans un film d’1h3o que dans un film d’une minute. C’est bien de commencer tout doucement et d’y aller pas à pas.
S’il vous était demandé de vanter Ficam auprès d’autres publics, que diriez-vous?
Je vanterais en premier la belle ambiance qu’il y a autour du Festival et tous ces invités d’exception que j’apprécie et que j’ai rencontrés lors de cette édition. En l’occurrence Peter Lord, Guy Delisle, Fabrice Fouquet, Didier Brunner, Marguerite Abouet qui a fait «Aya de Yopougon»…mais aussi le public qui est très enthousiaste. A ce propos, j’étais à une projection avec 600 gamins tous déchaînés qui montraient qu’ils aiment le film, ce qui est extraordinaire. Car, il arrive dans d’autres festivals que le public ne bouge pas, qu’il y a plein de bruit. Là au contraire, il y a une énergie, ça bouge, on exprime ce que l’on ressent. C’est génial.
Propos recueillis par Alain Bouithy
bouithy@starducongo.com
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