En hommage à Loni Tcherdo

C’est un week-end, le premier du mois de janvier 2011.
Je viens juste d’arriver dans les locaux d’une radio parisienne pour la promotion de mon avant-dernier livre. Un ami d’enfance va me rejoindre, il a eu la chance de conserver des tas de photos de nos belles années de jeunesse qui datent des années 1975, 1980 et 1990, des reliques qui doivent implacablement me rappeler des souvenirs.
Au bout d’une heure trente de direct, l’émission est bouclée. La journée a été fructueuse, l’ami d’enfance et moi nous sommes retrouvés dans un café place de la Bastille.
En feuilletant les cinq albums, je sens que je tiens quelque chose d’exceptionnel : presque trente ans de documents sur les acteurs de ces générations qui ont contribué à l’histoire de la sape et d’autres manifestations culturelles.
Le goût et l’ouïe sont pour moi deux sens liés pour te rappeler le pays, me dit-il
Allons à Belleville, dans le quartier chinois dans le 20ème arrondissement de Paris, une amie africaine nous y attends, elle tient un « N’ganda », un petit restaurant, on s’y sentira mieux, veux-tu ?
En arrivant à Belleville, les décors criards de l’endroit, sis au sous-sol, tranchent avec la platitude de l’environnement discret des asiatiques.
Des copains vont nous y rejoindre, venant de Stalingrad. Dans ce petit troquet, nous sommes les invités de Djo Balard, dans un esprit fun et décalé, on refait notre monde, le Congo Brazzaville d’il y a longtemps de cela ; en compagnie de Kiomba Profa Célestin, Edmond Kayi, Serge Biza, Nick Moon et Joé Leb, Moungouka Josephat, Blanchard N’Dzengui, Namo Loko.
Il est sans doute difficile de se représenter l’esprit général d’une époque, dont nous ne nous souvenons que d’une part minime. Tout au moins, je m’attellerai à narrer soigneusement ce qu’il me reste, à travers les témoignages des proches, à travers les vieilles photographies, en évitant d’introduire dans les commentaires des restitutions conjecturales trop nombreuses et trop peu sûres.
Tous ces acteurs qui ont eu dans le domaine de la vie publique une compétence éprouvée seront cités. Je rapporterai sur eux des anecdotes édifiantes qui restent chez certains d’entre nous, gravées dans nos mémoires comme des lieux communs.
De ces années passées, nous avons obtenu de cette douce jeunesse, dans sa vive flagrance, plus d’enjouement qu’il en faut pour paraitre heureux, l’esprit de groupe nous a apporté les vertus d’égalité, de liberté et de tolérance, remettons l’individu aux commandes de sa propre action.
En ces années-là, 1975-1985, c’était l’apprentissage d’un champ social nouveau : la liberté d’association, nous appartenions tous au même cercle fatidique. Il fallait s’affirmer pour se donner un nom, une apparence, nous étions à la recherche d’une route vers l’identité de soi qui est complexe dans le fort intérieur de chacun.
Les sapeurs, une forme de corporatisme dans son sens le plus noble, nos amis ont fortifié le théâtre de nos relations interpersonnelles, notre appartenance civique l’a emporté sur tout et nous portions ces valeurs courageusement.
Aussi bien ne puis-je faire procéder cette petite comédie humaine de la sape, en pareil cas, par des portraits et des légendes. Ils seront rapportés au lecteur comme je me les suis à moi-même rappelés, j’y mêlerai quelques rosseries et une pointe de tendresse.
C’était une époque favorisée du sort, en plein apprentissage de la vie. En fin de compte, nous pensions avoir été heureux jusqu’au bout.
En 1993, nous vîmes l’effondrement de la paix, la fameuse guerre civile, tout au moins ses débuts. Notre jeunesse était offusquée, marquée dans sa chair donc orpheline d’une époque dorée. Je peindrai également sur le vif certains événements qui ont confirmé les sapeurs dont : N’Goma Marron, Freddy Ibara, Souris Cacharel, Jean-Louis Monékolo, Massengo fonctionnaire, Jacques Moulélé, Dekodia François, Sissy Manganga, Sita destin, Siassia Maverick et Massengo Joseito, Loni Tcherdo, Sylvain Mayassi, Samba Médard, Color N’Kouélani.
Dans cette histoire de la sape, un tissu d’alliances entre toutes les ethnies du Congo s’est constitué depuis les années 60, les Bongo Nouara, Elouma, Café Nono, Manouana empereur, Molinard, Plador, Goma le môme, Tari Calafar.
Au-delà des tribus, les sapeurs ont construit la flatteuse réputation d’hommes de culture et de paix. Ce sont des relations entretenues par nos membres qui sont très fortes et qui perdurent dans le temps. L’âge aidant, nos condisciples se sont dirigés vers le monde des affaires, de la politique, sont devenus de grands capitaines indépendants de la presse, ils réussissent un sans faute.
Ces hommes de goût ont souvent ponctué les grands tournants de l’histoire événementielle de notre pays. Certains et non les moindres se sont découverts une ardente vocation de grands serviteurs de l’Etat, du reste ils se reconnaitront, ceux-ci possèdent le code social, les bonnes manières et l’élégance d’être quelque soient leurs opinions et leurs appartenances politiques. Parmi les plus éminents de cette race de seigneurs, les Mafina Nazaire, Malonga Cyriaque Kapata, Roger Niengué, Arthur Mayala, Gaveau, Roland Biyoudi, Anaclet M’Vila, Jean-Claude N’Zalankazi, Bedel Biangué, William Massengo, Toko Proust, Sita Bitori, Domis, Frikoum, Agoumaré, Robert Brazza, Biampandou Aloïse, Zozo Mohoua, Bouck Banjo.
Dans ces amitiés franches et continues, plus d’une décennie après la crise, très loin de la période des vaches maigres de 1993 à 1999, une nouvelle génération de sapeurs s’est formée au XXIème siècle, ce sont des profils de jeunes gens plus atypiques qui sont dans le mouvement et continuent à régenter le phénomène : Jocelyn le Bachelor, Allureux Miéla, Ben Moukacha. Ces nouveaux tendanceurs donnent les clés d’une nouvelle façon de s’habiller, ils sont respectueux, bien qu’issus de la diaspora, des traditions de leur terroir.
Un trio anime tout le 18ème arrondissement de Paris, ce sont Jean Mas, Kiki la Mâme et Fiesta Makambo.
La jeunesse congolaise intra-muros et celle de la diaspora sont prêtes à relever le défi : construire une autre histoire pleine d’espoir sur le renouveau de notre pays. C’est une autre époque globalisée, à la fois mélancolique et romantique, ces nouveaux dandys affrontent un continent en crise : l’Afrique noire, avec ses marginaux et ses laissés pour compte. Nos jeunes élus ont la liberté de la conversation et de la bonne humeur, ils font « people ».
Ᾱ l’aise dans un costume anthracite de Roberto Cavalli pour le bureau, nos nouveaux sapeurs sont aussi élégants dans un ensemble Arny’s ou Lanvin, sportswear pour la détente en fin de soirée.
Ils ont le chic accessible, portent des pièces indispensables telles des polos de chez Burberry’s, des pantalons en toile de chez Gucci et des Converse.
Au 17ème siècle, Monsieur de La Bruyère écrivait dans les caractères : « le motif seul fait le mérite des actions des hommes, et le désintéressement y met la perfection ».
Ce premier week-end du mois de janvier 2011, cet honorable ami, en me remettant les cinq albums pour le travail, dans un café place de la Bastille, me regardait méditatif : « J’espère que tu nous décriras la vérité, mon cher frère. Et si tu en faisais un livre, tout le monde connaitra son heure de gloire ».
Sacré pote ! Il choisissait pour me taquiner la tangente de l’humour.
Cette grille de lecture sur la sape ici contée est une perspective qui est elle-même le résultat de son histoire.
Des hommes et des femmes, considérant le beau comme un absolu. Dès quinze ans, je m’étais attaché à cette société que j’estimais beaucoup, à ses souvenirs à la fois si fiers et si tendres, mes amis et moi nous nous rappelons le caractère exceptionnel de ces moments vécus malgré la violence sociale animée par la politique. La jeunesse recherchait une ouverture fraternelle, avait besoin d’un cocon pour s’épanouir.
Bien que tout au Congo Brazza se soit déplacé sur le fer à cheval politique, tout ne vaut pas et ne se vaut pas.
Les libertés d’hier, la solidarité, toute cette praxis passe déjà pour un roc solide, c’est en fait, dans tous ces malentendus qu’était le questionnement d’un régime dur qui était en question.
Le pouvoir d’aimer et de communier avec l’autre renvoie au mouvoir et à l’émouvoir. Ᾱ tous les jeunes, il convient de réaffirmer la nécessité urgente d’une vigilance sans faille afin que l’innommable ne se reproduise. Le Congo est tellement indigent que notre amour pour ce pays doit surpasser la parole.
Libres chez nous ? Cela nous parait inéluctable. Nous sommes tous maintenant au creux de la mutation et nous ne savons pas encore par quoi ce qui se défait sera remplacé. La sape survivra avec tous les devoirs réciproques d’entraide, d’hospitalité et de paix qui en découlent. Les jeunes sont toujours capables d’aller chercher les savoirs, les informations, la lucidité, ils ne veulent ni un mage, ni un prophète.
Personne n’aura l’outrecuidance de se déclarer détenteur d’une méthode unique. La jeunesse à la faculté de se transcender, de se lever au-dessus de la réalité pour atteindre le royaume des normes idéales. N’effaçons pas la mémoire, « we shall overcome ».
Dina Mahoungou le 16 mars 2013
Ecrivain, journaliste médias
Je viens juste d’arriver dans les locaux d’une radio parisienne pour la promotion de mon avant-dernier livre. Un ami d’enfance va me rejoindre, il a eu la chance de conserver des tas de photos de nos belles années de jeunesse qui datent des années 1975, 1980 et 1990, des reliques qui doivent implacablement me rappeler des souvenirs.
Au bout d’une heure trente de direct, l’émission est bouclée. La journée a été fructueuse, l’ami d’enfance et moi nous sommes retrouvés dans un café place de la Bastille.
En feuilletant les cinq albums, je sens que je tiens quelque chose d’exceptionnel : presque trente ans de documents sur les acteurs de ces générations qui ont contribué à l’histoire de la sape et d’autres manifestations culturelles.
Le goût et l’ouïe sont pour moi deux sens liés pour te rappeler le pays, me dit-il
Allons à Belleville, dans le quartier chinois dans le 20ème arrondissement de Paris, une amie africaine nous y attends, elle tient un « N’ganda », un petit restaurant, on s’y sentira mieux, veux-tu ?
En arrivant à Belleville, les décors criards de l’endroit, sis au sous-sol, tranchent avec la platitude de l’environnement discret des asiatiques.
Des copains vont nous y rejoindre, venant de Stalingrad. Dans ce petit troquet, nous sommes les invités de Djo Balard, dans un esprit fun et décalé, on refait notre monde, le Congo Brazzaville d’il y a longtemps de cela ; en compagnie de Kiomba Profa Célestin, Edmond Kayi, Serge Biza, Nick Moon et Joé Leb, Moungouka Josephat, Blanchard N’Dzengui, Namo Loko.
Il est sans doute difficile de se représenter l’esprit général d’une époque, dont nous ne nous souvenons que d’une part minime. Tout au moins, je m’attellerai à narrer soigneusement ce qu’il me reste, à travers les témoignages des proches, à travers les vieilles photographies, en évitant d’introduire dans les commentaires des restitutions conjecturales trop nombreuses et trop peu sûres.
Tous ces acteurs qui ont eu dans le domaine de la vie publique une compétence éprouvée seront cités. Je rapporterai sur eux des anecdotes édifiantes qui restent chez certains d’entre nous, gravées dans nos mémoires comme des lieux communs.
De ces années passées, nous avons obtenu de cette douce jeunesse, dans sa vive flagrance, plus d’enjouement qu’il en faut pour paraitre heureux, l’esprit de groupe nous a apporté les vertus d’égalité, de liberté et de tolérance, remettons l’individu aux commandes de sa propre action.
En ces années-là, 1975-1985, c’était l’apprentissage d’un champ social nouveau : la liberté d’association, nous appartenions tous au même cercle fatidique. Il fallait s’affirmer pour se donner un nom, une apparence, nous étions à la recherche d’une route vers l’identité de soi qui est complexe dans le fort intérieur de chacun.
Les sapeurs, une forme de corporatisme dans son sens le plus noble, nos amis ont fortifié le théâtre de nos relations interpersonnelles, notre appartenance civique l’a emporté sur tout et nous portions ces valeurs courageusement.
Aussi bien ne puis-je faire procéder cette petite comédie humaine de la sape, en pareil cas, par des portraits et des légendes. Ils seront rapportés au lecteur comme je me les suis à moi-même rappelés, j’y mêlerai quelques rosseries et une pointe de tendresse.
C’était une époque favorisée du sort, en plein apprentissage de la vie. En fin de compte, nous pensions avoir été heureux jusqu’au bout.
En 1993, nous vîmes l’effondrement de la paix, la fameuse guerre civile, tout au moins ses débuts. Notre jeunesse était offusquée, marquée dans sa chair donc orpheline d’une époque dorée. Je peindrai également sur le vif certains événements qui ont confirmé les sapeurs dont : N’Goma Marron, Freddy Ibara, Souris Cacharel, Jean-Louis Monékolo, Massengo fonctionnaire, Jacques Moulélé, Dekodia François, Sissy Manganga, Sita destin, Siassia Maverick et Massengo Joseito, Loni Tcherdo, Sylvain Mayassi, Samba Médard, Color N’Kouélani.
Dans cette histoire de la sape, un tissu d’alliances entre toutes les ethnies du Congo s’est constitué depuis les années 60, les Bongo Nouara, Elouma, Café Nono, Manouana empereur, Molinard, Plador, Goma le môme, Tari Calafar.
Au-delà des tribus, les sapeurs ont construit la flatteuse réputation d’hommes de culture et de paix. Ce sont des relations entretenues par nos membres qui sont très fortes et qui perdurent dans le temps. L’âge aidant, nos condisciples se sont dirigés vers le monde des affaires, de la politique, sont devenus de grands capitaines indépendants de la presse, ils réussissent un sans faute.
Ces hommes de goût ont souvent ponctué les grands tournants de l’histoire événementielle de notre pays. Certains et non les moindres se sont découverts une ardente vocation de grands serviteurs de l’Etat, du reste ils se reconnaitront, ceux-ci possèdent le code social, les bonnes manières et l’élégance d’être quelque soient leurs opinions et leurs appartenances politiques. Parmi les plus éminents de cette race de seigneurs, les Mafina Nazaire, Malonga Cyriaque Kapata, Roger Niengué, Arthur Mayala, Gaveau, Roland Biyoudi, Anaclet M’Vila, Jean-Claude N’Zalankazi, Bedel Biangué, William Massengo, Toko Proust, Sita Bitori, Domis, Frikoum, Agoumaré, Robert Brazza, Biampandou Aloïse, Zozo Mohoua, Bouck Banjo.
Dans ces amitiés franches et continues, plus d’une décennie après la crise, très loin de la période des vaches maigres de 1993 à 1999, une nouvelle génération de sapeurs s’est formée au XXIème siècle, ce sont des profils de jeunes gens plus atypiques qui sont dans le mouvement et continuent à régenter le phénomène : Jocelyn le Bachelor, Allureux Miéla, Ben Moukacha. Ces nouveaux tendanceurs donnent les clés d’une nouvelle façon de s’habiller, ils sont respectueux, bien qu’issus de la diaspora, des traditions de leur terroir.
Un trio anime tout le 18ème arrondissement de Paris, ce sont Jean Mas, Kiki la Mâme et Fiesta Makambo.
La jeunesse congolaise intra-muros et celle de la diaspora sont prêtes à relever le défi : construire une autre histoire pleine d’espoir sur le renouveau de notre pays. C’est une autre époque globalisée, à la fois mélancolique et romantique, ces nouveaux dandys affrontent un continent en crise : l’Afrique noire, avec ses marginaux et ses laissés pour compte. Nos jeunes élus ont la liberté de la conversation et de la bonne humeur, ils font « people ».
Ᾱ l’aise dans un costume anthracite de Roberto Cavalli pour le bureau, nos nouveaux sapeurs sont aussi élégants dans un ensemble Arny’s ou Lanvin, sportswear pour la détente en fin de soirée.
Ils ont le chic accessible, portent des pièces indispensables telles des polos de chez Burberry’s, des pantalons en toile de chez Gucci et des Converse.
Au 17ème siècle, Monsieur de La Bruyère écrivait dans les caractères : « le motif seul fait le mérite des actions des hommes, et le désintéressement y met la perfection ».
Ce premier week-end du mois de janvier 2011, cet honorable ami, en me remettant les cinq albums pour le travail, dans un café place de la Bastille, me regardait méditatif : « J’espère que tu nous décriras la vérité, mon cher frère. Et si tu en faisais un livre, tout le monde connaitra son heure de gloire ».
Sacré pote ! Il choisissait pour me taquiner la tangente de l’humour.
Cette grille de lecture sur la sape ici contée est une perspective qui est elle-même le résultat de son histoire.
Des hommes et des femmes, considérant le beau comme un absolu. Dès quinze ans, je m’étais attaché à cette société que j’estimais beaucoup, à ses souvenirs à la fois si fiers et si tendres, mes amis et moi nous nous rappelons le caractère exceptionnel de ces moments vécus malgré la violence sociale animée par la politique. La jeunesse recherchait une ouverture fraternelle, avait besoin d’un cocon pour s’épanouir.
Bien que tout au Congo Brazza se soit déplacé sur le fer à cheval politique, tout ne vaut pas et ne se vaut pas.
Les libertés d’hier, la solidarité, toute cette praxis passe déjà pour un roc solide, c’est en fait, dans tous ces malentendus qu’était le questionnement d’un régime dur qui était en question.
Le pouvoir d’aimer et de communier avec l’autre renvoie au mouvoir et à l’émouvoir. Ᾱ tous les jeunes, il convient de réaffirmer la nécessité urgente d’une vigilance sans faille afin que l’innommable ne se reproduise. Le Congo est tellement indigent que notre amour pour ce pays doit surpasser la parole.
Libres chez nous ? Cela nous parait inéluctable. Nous sommes tous maintenant au creux de la mutation et nous ne savons pas encore par quoi ce qui se défait sera remplacé. La sape survivra avec tous les devoirs réciproques d’entraide, d’hospitalité et de paix qui en découlent. Les jeunes sont toujours capables d’aller chercher les savoirs, les informations, la lucidité, ils ne veulent ni un mage, ni un prophète.
Personne n’aura l’outrecuidance de se déclarer détenteur d’une méthode unique. La jeunesse à la faculté de se transcender, de se lever au-dessus de la réalité pour atteindre le royaume des normes idéales. N’effaçons pas la mémoire, « we shall overcome ».
Dina Mahoungou le 16 mars 2013
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