Quantcast
Channel: Premier portail consacré à l'actualité politique, économique, culturelle et sportive du Congo et de la RDC
Viewing all articles
Browse latest Browse all 6356

Médias : Jean-Claude Ibovi porte plainte contre «Le Glaive», pour diffamation et propagation de fausses nouvelles

$
0
0
Au cours d’une conférence de presse donnée vendredi 12 avril dernier, à l’hôtel Olympic palace, à Brazzaville, le député Jean-Claude Ibovi, président du M.d.p (Mouvement pour la démocratie et le progrès), parti membre de la majorité, a annoncé qu’il a décidé de porter plainte contre le journal «Le Glaive». «Comme nous sommes dans un Etat de droit, je vous informe que je vais traduire en justice, le journal Le Glaive, parce qu’il a entamé ma dignité et mon honneur», a fait savoir Jean-Claude Ibovi, au cours de cette conférence de presse faite en présence du député maire de Brazzaville, Hugues Ngouelondelé, et de son avocat conseil, Me Thomas Djolani.

Devant un parterre de journalistes, dont des directeurs de publication, des parents, des amis et des responsables de son parti, le M.d.p, Jean-Claude Ibovi a tout d’abord rappelé les fondamentaux de la presse: «Les commentaires sont libres, mais les faits sacrés»; avant de les diffuser, les faits sont recoupés, vérifiés».

«Je vous avoue que j’ai été sidéré de constater que certains de vos confrères oublient allègrement les principes cardinaux qui régissent le métier de journaliste, peut-être pour des raisons politiques, dans le but inavoué de porter atteinte à la respectabilité et à l’honorabilité de certains citoyens congolais que nous sommes», a dit d’entrée de jeu le député de Talangaï. Puis il a cité, pour ne pas entretenir le mystère pendant longtemps, le journal «Le Glaive», dans sa parution n°005 du lundi 8 avril 2013, dans son articulé intitulé à la une: «Vive altercation d’Hugues Ngouelondélé et Jean-Claude Ibovi à Oyo». Avant de lire quelques morceaux choisis de cet article, il a fait des observations, notamment sur les critères de création d’un journal au Congo, que «Le Glaive», qui n’a obtenu qu’un numéro d’immatriculation du Ministère de la communication, n’a pas respectés. Ensuite, ce journal n’a ni siège, ni numéro de téléphone valable. Celui qui est mentionné à la une ne fonctionne pas. Et enfin, le journal ne contient pas l’ours qui affiche les noms de ses responsables et des membres de l’équipe de rédaction.
Jean-Claude Ibovi a lu, ensuite, quelques extraits de l’article incriminé et le public était amusé de découvrir un article parlant d’une bagarre de deux personnalités, devant le chef de l’Etat, à sa résidence privée d’Oyo. Selon Jean-Claude Ibovi, «c’est une véritable galaxie d’imagination des faits qui n’existent que d’une façon virtuelle dans l’esprit de son auteur».
L’article signé de «Roméo Mbala» ne rapporte que des faits imaginés dans le but de salir le député de Talangaï et le maire de Brazzaville, a laissé entendre le conférencier. Contre les «mensonges du prétendu journaliste», Jean-Claude Ibovi a donné sa version des faits: «Voici ma part de vérité sur les accusations grossières contre ma personne et celle du maire, Hugues Ngouelondélé. Sur ma présence à Oyo et celle du maire: le maire était à Oyo le 9 mars et a quitté le 10, pour se rendre à Brazzaville, et il est allé prendre l’avion à Kinshasa, le 11, en matinée, pour Paris, pour un contrôle médical. Ça, c’est ce qui concerne le calendrier du maire. Moi, je suis arrivé à Oyo le 12 mars, pour un dépôt de gerbes de fleurs sur la tombe d’Edith. Donc, je n’ai pratiquement pas rencontré le maire à Oyo. Sur les injures que j’aurais proférées au ministre Mathias Dzon: moi, je suis né au village. J’ai un respect pour les aînés. Mathias Dzon est un grand frère que je respecte beaucoup», a-t-il dit, avant de s’indigner des réactions provoquées par l’article du journal «Le Glaive», dans les milieux gangoulou. C’est pourquoi il a décidé de porter plainte.
Dans son intervention, Me Djolani a rappelé les conséquences judiciaires de la diffamation. «Saisir les juridictions compétentes, lorsqu’on se sent atteint en son honneur et sa dignité, c’est un droit qui est reconnu aussi bien par la constitution que par bien d’autres lois et règlements qui régissent notre vie en société en République du Congo. Nous allons effectivement saisir la juridiction compétente, en matière pénale, sur la base non seulement de la loi n°8-2001 du 12 novembre 2001, mais aussi et surtout, nous irons dans le code pénal, à proprement parlé, pour la propagation de fausses nouvelles. Il est vrai que la liberté de la presse est un principe cardinal en matière de démocratie. Il serait donc maladroit et même imprudent de penser que déposer une plainte contre une presse, contre un journaliste, consiste à penser qu’on n’accepte pas la liberté de la presse. Mais la liberté de la presse doit avoir également des limites, comme disait Emmanuel Kant: la liberté de chacun doit s’arrêter là où commence la liberté des autres», a-t-il déclaré.
Hugues Ngouelondélé a, quant à lui, donné son témoignage. «Ce qui est écrit dans ce journal, c’est du mensonge et on ne peut pas mettre un mensonge grossier comme ça, à la disposition de la population, gratuitement. Il faudrait qu’il y ait des conséquences, ces gens-là doivent payer, même si c’est un franc symbolique, pour que les autres journalistes fassent attention. J’ai tenu à être là, personnellement, pour dire à l’opinion que tout ce qui a été écrit (dans Le Glaive), est faux. Avec, l’honorable Ibovi, on s’est déjà retrouvé plusieurs fois à Oyo. Je suis même allé chez lui en famille. Mais, pour le cas du 10 et du 14 mars, nous ne nous sommes pas vus là bas. Donc, tout ce qui est écrit n’est que du mensonge. Ce que je retiens de négatif dans cet article, dans cette feuille de choux, c’est ce venin de division, ce venin qui réveille le tribalisme. Je pense que c’est une très mauvaise chose», a-t-il déclaré.
Signalons que la conférence de presse s’est terminée par quelques questions posées par deux journalistes. Pour sa part, Joachim Mbanza, directeur de publication de La Semaine Africaine et président de l’Association des éditeurs de presse du Congo, a apporté le soutien des éditeurs de presse à la démarche du député Ibovi, en précisant que son association est là pour défendre la liberté de la presse, mais pas «la presse pyromane, la presse mercenaire, la presse qui ternit l’image de la profession».
Par ailleurs, le député Ibovi a fait savoir qu’il a adressé une lettre d’invitation au journal Le Glaive, pour participer à sa conférence de presse. Evidemment, aucune personne de ce journal ne s’est présentée à l’hôtel Olympic palace. Ce qui est, pour le député, la preuve du caractère nuisible que ce journal veut entretenir dans le monde des médias.

Pascal-Azad DOKO

www.pagesafrik.info le rendez-vous des stars

Viewing all articles
Browse latest Browse all 6356

Trending Articles