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Littérature: Isaac Djoumali Sengha s’illustre dans «L’ingratitude du caïman»

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Littérature: Isaac Djoumali Sengha s’illustre dans «L’ingratitude du caïman»
Le premier bébé littéraire d’Isaac Djoumali Sengha, intitulé: «L’ingratitude du caïman», et sous-titré «Les racines du mal», publié aux Editions L’Harmattan (Paris), dans la collection Ecrire l’Afrique, a été présenté devant un public constitué d’intellectuels, d’universitaires, d’étudiants, de politiques, bref d’amateurs de belles lettres. Au nombre desquels, Henri Djombo, ministre, président de l’Uneac (Union nationale des écrivains et artistes congolais). C’était, lundi 22 avril 2013, dans la salle des conférences de la préfecture de Brazzaville.

La présentation du roman a été faite par Laurent Bahonda, et la modération par le Pr Charles Zacharie Bowao, tous deux enseignants à l’Université Marien Ngouabi.
Ce livre comporte 275 pages, réparties en 18 chapitres et commence dans les années 80 et s’arrête à la porte de 1997, au moment de la guerre. Au début de chaque chapitre, il y a une citation très intéressante.

Mine d’informations, au plan culturel, économique et social, ce roman dont l’initiative a reçu les encouragements d’Ambroise Edouard Noumazalay, a attendu dix ans avant de paraître. Il conte l’histoire de deux personnages, André Mambou et Jean-François Kabongo, deux amis enrôlés dans l’armée, après leurs échecs à l’université de Brazzaville, dans les années 75. Qui vont poursuivre leurs études, leurs formations militaires en Union soviétique. Et André Mambou reviendra au pays, marié avec Lara, et il aura deux enfants: Dimitri et Anouchka, tandis que Jean-François Kabongo reviendra célibataire, tel qu’il était parti.
Il s’agit, donc, de l’amitié entre deux jeunes gens, l’un originaire du nord du Congo, et l’autre, du sud. Une amitié qui va se forger au fil du temps et à l’épreuve de tout ce qu’ils vont subir. L’auteur veut montrer l’humanité, l’amitié qui peut exister entre les deux personnages, à travers tous ce qu’ils ont vécu. Aussi, on découvre le Congo à travers le regard de Lara, une Soviétique qui rêvait des grandes forêts, de la savane, des grands animaux. Elle est confrontée à la réalité faite du nord au sud, parce qu’elle va visiter Impfondo, voir Brazzaville et suivre les matchs au Stade de la Révolution. Elle voudra aussi aller à Kinshasa, son mari lui donnera son point de vue et, enfin, une occasion lui est donnée de visiter le sud du Congo, notamment Dolisie, dans le Niari, et tout le chemin de fer. Ensuite, ils arrivent à Pointe-Noire où André Mambou a fait ses études.

Le foisonnement des personnages dans ce roman, a expliqué Isaac Djoumali Sengha, «c’est pour montrer que la relation interconnexion qui existe entre nous provient des différents horizons du Congo. C’est aussi pour montrer comment l’identité nationale peut se créer, montrer l’amour qui peut se dégager et le bien et le mal, à travers le titre de l’ingratitude du caïman. Quant aux racines du mal, c’est-à-dire à travers les gestes ou les faits du quotidien, c’est toujours le problème du bien et du mal, lorsque le crocodile a voulu dévorer le chasseur qui l’a sauvé d’une inanition. Donc, la grande question que l’on se pose, c’est celle de savoir s’il faut toujours rendre un bien pour un mal où le bien pour le bien.»
Aussi, ce roman s’adresse aux générations futures, à ceux qui ne connaissent pas l’histoire du Congo et d’ailleurs. Il a été bien accueilli par le lectorat français.

Justifiant son choix sur les noms des personnages relevant de tous les coins du Congo, l’auteur a déclaré: «C’est pour dire que la nation ou l’identité congolaise et même panafricaine commence dans nos foyers. Pour ce qui est des termes géopolitique, ethnocentrisme, je suis resté sur les critères de l’écriture avec un certain nombre de rigueur pour pouvoir pénétrer ses phénomènes et c’est donc à l’acteur politique de pouvoir mettre un non sur ses phénomènes. Mais, nous pensons qu’au-delà de la nation congolaise, les peuples finiront par se rassembler».

Le président Henri Djombo a loué le travail abattu par l’auteur, avant de l’accueillir à bras ouvert dans le monde des écrivains, tout en l’exhortant à penser, déjà, à la publication d’un deuxième ouvrage.

Isaac Djoumali Sengha est né à Poto-poto, quartier le plus populaire de Brazzaville. Il a trois ans, au moment où le Congo accède à l’indépendance. Il a vécu toutes les mutations du pays, souvent avec enthousiasme, parfois dans la douleur. Après une licence de biologie médicale à l’Institut de médecine de Brazzaville, il a poursuivi ses études à la faculté de médecine de Lille et a obtenu un D.e.a en immunologie. Il réside en France où il enseigne les sciences de la vie et de la terre.

Alain Patrick MASSAMBA

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