La direction départementale des Sports (DDS) a entamé les pourparlers, le 27 mai à Brazzaville, pour résoudre le problème
Une concertation entre la DDS et les présidents des clubs de la ligue de Brazzaville est prévue le 30 mai. Six équipes de Pointe-Noire et trois de la Bouenza refusent, en effet, de participer aux championnats départementaux organisés par leurs ligues respectives. C'est en réalité la dissidence qui avait commencé avec quatre clubs de la ligue départementale de Brazzaville, qui se propage dans d'autres ligues. Celle de Pointe-Noire, notamment, a vu les équipes comme Tié-Tié Sport, Cheminots, Inter Club, CTAHB et Banko Sport initier une pétition pour exprimer leur refus de participer au championnat départemental. Le collectif des équipes de handball de Nkayi, dans le département de la Bouénza, n'est pas resté en marge du mouvement. Saris-Congo, Patronage et Pigeon-Vert ne seront pas de la partie.
Ces huit équipes qui allongent la liste des clubs ayant battu en retraite, ont emboité le pas à Inter Club, vice-champion d'Afrique 2013, Avenir du rail, AS Néto et Patronage Saint-Anne du Congo, qui lançaient le mouvement le 15 mai à Brazzaville. Alors que d'autres clubs, en l'occurrence Abo-Sport, Étoile du Congo, Asel et Diables noirs s'étaient déjà lancés dans la compétition en version dames et hommes. Sur fond de crise, les arbitres ayant officié la rencontre entre Abo-Sport et Étoile du Congo étaient pris à partie par les supporteurs.
Les clubs dissidents avancent tous la même raison pour justifier leur position. En réalité, ils s'insurgent contre la Fédération congolaise de handball (Fécohand) qui n'a pas reçu quitus du commissariat aux comptes lors de l'assemblée générale élective du 13 mai. Ces équipes pensent que le bureau réélu, ayant brillé par une gestion calamiteuse lors de la dernière olympiade, ne méritait pas d'être reconduit à la tête de la Fécohand. Refusant de reconnaître la légitimité dudit bureau, ces clubs promettent de continuer à camper sur leur position aussi longtemps que la situation ne sera pas débloquée, soulignent leurs pétitions respectives.
Le président de la ligue départementale de Brazzaville, Serge Ibatta, qui appelait à l'arrêt momentané de la compétition (9 jours) pour trouver une solution à la situation, n'a pas eu gain de cause puisque la compétition se poursuit dans la ville capitale de manière illégale, selon lui. « La ligue qui devrait être au centre de l'organisation de la compétition prend des décisions raisonnables qui ne sont pas suivies par certains clubs. Ceux qui poursuivent le championnat agissent donc en dehors de la ligue. Cette façon de faire est illégale d'autant plus que c'est la ligue qui régit le championnat départemental », a-t-il déclaré.
Serge Ibatta devrait aussi profiter de cet arrêt pour un réaménagement technique du bureau exécutif de la ligue démembrée. Le secrétaire général de cette structure et le président de la commission d'organisation des compétitions étant désormais membres du bureau de la Fécohand. Cette décision, à en croire le président de la ligue départementale de Brazzaville, trouve sa légitimité dans le procès-verbal du 22 novembre 2009 sur la restructuration de la ligue. Le réaménagement technique a bien eu lieu puisque Franck Itoua se chargera désormais de l'organisation des compétitions et Norbert Ondzé assumera les fonctions de secrétaire général de la ligue de Brazzaville.
Si la ligue de Brazzaville s'inscrit en faux en suspendant momentanément la compétition, les clubs qui s'y sont engagés devraient, par la voie officielle, réunir les deux-tiers des conseillers en réunion extraordinaire pour mettre en place une commission devant se charger de la compétition. « Cela ne s'est pas fait comme pour dire que la ligue avait raison de privilégier l'arrêt pour une concertation entre les parties », a souligné Serge Ibatta, rappelant qu'en 2006 le championnat était suspendu pendant un mois pour résoudre le problème que posait Abo-Sport sur l'insécurité pendant les matchs.
Le refus des clubs à participer aux différents championnats départementaux compromettra inévitablement le lancement du championnat national. La révélation des talents prendra un coup alors que ce seraient là des occasions de mise en jambe des joueurs. Car, le Congo abritera la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) dans cette discipline, en catégories cadettes et juniors dames, du 22 août au 9 septembre à Oyo dans la Cuvette.
Les équipes qui tournent le dos aux championnats départementaux, notamment Inter Club, sacrée vice-championne d'Afrique cette année, regorgent sans nul doute de talents pouvant servir à l'édification d'une équipe nationale compétitive pour cette CAN que les Diables rouges livreront à domicile. Les handballeurs ont donc l'obligation d'accorder leurs violons pour sortir de l'ornière. « Pour éviter le pire, les clubs doivent trouver un compromis avec les ligues départementales. Car le championnat doit se jouer de manière coordonnée en toute sécurité », a insisté Serge Ibatta. Selon certaines sources, les équipes dissidentes sont prêtes à revenir sur leur décision afin de poursuivre la compétition selon un calendrier réaménagé.
Rominique Nerplat Makaya
Une concertation entre la DDS et les présidents des clubs de la ligue de Brazzaville est prévue le 30 mai. Six équipes de Pointe-Noire et trois de la Bouenza refusent, en effet, de participer aux championnats départementaux organisés par leurs ligues respectives. C'est en réalité la dissidence qui avait commencé avec quatre clubs de la ligue départementale de Brazzaville, qui se propage dans d'autres ligues. Celle de Pointe-Noire, notamment, a vu les équipes comme Tié-Tié Sport, Cheminots, Inter Club, CTAHB et Banko Sport initier une pétition pour exprimer leur refus de participer au championnat départemental. Le collectif des équipes de handball de Nkayi, dans le département de la Bouénza, n'est pas resté en marge du mouvement. Saris-Congo, Patronage et Pigeon-Vert ne seront pas de la partie.
Ces huit équipes qui allongent la liste des clubs ayant battu en retraite, ont emboité le pas à Inter Club, vice-champion d'Afrique 2013, Avenir du rail, AS Néto et Patronage Saint-Anne du Congo, qui lançaient le mouvement le 15 mai à Brazzaville. Alors que d'autres clubs, en l'occurrence Abo-Sport, Étoile du Congo, Asel et Diables noirs s'étaient déjà lancés dans la compétition en version dames et hommes. Sur fond de crise, les arbitres ayant officié la rencontre entre Abo-Sport et Étoile du Congo étaient pris à partie par les supporteurs.
Les clubs dissidents avancent tous la même raison pour justifier leur position. En réalité, ils s'insurgent contre la Fédération congolaise de handball (Fécohand) qui n'a pas reçu quitus du commissariat aux comptes lors de l'assemblée générale élective du 13 mai. Ces équipes pensent que le bureau réélu, ayant brillé par une gestion calamiteuse lors de la dernière olympiade, ne méritait pas d'être reconduit à la tête de la Fécohand. Refusant de reconnaître la légitimité dudit bureau, ces clubs promettent de continuer à camper sur leur position aussi longtemps que la situation ne sera pas débloquée, soulignent leurs pétitions respectives.
Le président de la ligue départementale de Brazzaville, Serge Ibatta, qui appelait à l'arrêt momentané de la compétition (9 jours) pour trouver une solution à la situation, n'a pas eu gain de cause puisque la compétition se poursuit dans la ville capitale de manière illégale, selon lui. « La ligue qui devrait être au centre de l'organisation de la compétition prend des décisions raisonnables qui ne sont pas suivies par certains clubs. Ceux qui poursuivent le championnat agissent donc en dehors de la ligue. Cette façon de faire est illégale d'autant plus que c'est la ligue qui régit le championnat départemental », a-t-il déclaré.
Serge Ibatta devrait aussi profiter de cet arrêt pour un réaménagement technique du bureau exécutif de la ligue démembrée. Le secrétaire général de cette structure et le président de la commission d'organisation des compétitions étant désormais membres du bureau de la Fécohand. Cette décision, à en croire le président de la ligue départementale de Brazzaville, trouve sa légitimité dans le procès-verbal du 22 novembre 2009 sur la restructuration de la ligue. Le réaménagement technique a bien eu lieu puisque Franck Itoua se chargera désormais de l'organisation des compétitions et Norbert Ondzé assumera les fonctions de secrétaire général de la ligue de Brazzaville.
Si la ligue de Brazzaville s'inscrit en faux en suspendant momentanément la compétition, les clubs qui s'y sont engagés devraient, par la voie officielle, réunir les deux-tiers des conseillers en réunion extraordinaire pour mettre en place une commission devant se charger de la compétition. « Cela ne s'est pas fait comme pour dire que la ligue avait raison de privilégier l'arrêt pour une concertation entre les parties », a souligné Serge Ibatta, rappelant qu'en 2006 le championnat était suspendu pendant un mois pour résoudre le problème que posait Abo-Sport sur l'insécurité pendant les matchs.
Le refus des clubs à participer aux différents championnats départementaux compromettra inévitablement le lancement du championnat national. La révélation des talents prendra un coup alors que ce seraient là des occasions de mise en jambe des joueurs. Car, le Congo abritera la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) dans cette discipline, en catégories cadettes et juniors dames, du 22 août au 9 septembre à Oyo dans la Cuvette.
Les équipes qui tournent le dos aux championnats départementaux, notamment Inter Club, sacrée vice-championne d'Afrique cette année, regorgent sans nul doute de talents pouvant servir à l'édification d'une équipe nationale compétitive pour cette CAN que les Diables rouges livreront à domicile. Les handballeurs ont donc l'obligation d'accorder leurs violons pour sortir de l'ornière. « Pour éviter le pire, les clubs doivent trouver un compromis avec les ligues départementales. Car le championnat doit se jouer de manière coordonnée en toute sécurité », a insisté Serge Ibatta. Selon certaines sources, les équipes dissidentes sont prêtes à revenir sur leur décision afin de poursuivre la compétition selon un calendrier réaménagé.
Rominique Nerplat Makaya
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