La pénurie d’eau, surtout dans les quartiers Sud de Brazzaville, a déjà fait une victime, au moins. Une habitante de Kinsoundi, un quartier de Makélékélé, le premier arrondissement de la capitale congolaise, s’est noyée dans la rivière Djoué, en voulant se baigner, jeudi 23 mai 2013, après avoir fait sa lessive. Dans ce quartier, le seul point d’eau disponible est le Djoué. La pauvre femme, qui avait abandonné son bébé de deux ans environ sur le rivage, a été emportée par les eaux. Elle est morte par noyade. La S.n.d.e (Société nationale de distribution d’eau) peut-elle comprendre qu’en privant les populations d’eau, sans alternance même provisoire, elle les expose à des dangers réels? En tout cas, si le Congo est un Etat de droit, ce genre de drame est de la responsabilité de l’Etat, par le biais de sa société publique qui jouit du monopole de la distribution d’eau potable dans le pays. Privés d’eau pendant plusieurs jours, les habitants des quartiers concernés n’ont plus d’autre alternative que d’aller aux rivières proches. Voilà une question qui devrait engager le débat sur la responsabilité sociétale des entreprises, publiques comme privées.
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