Le président du P.s.d.c (Parti social-démocrate congolais), Clément Miérassa, membre du Front des partis de l’opposition congolaise, a animé, mardi 18 février 2014, une conférence de presse, au siège de la Radio-Forum, à Bacongo, dans le deuxième arrondissement de Brazzaville. Quelques sujets brûlants de la politique nationale ont constitué la toile de fond de cette rencontre avec les chevaliers de la plume et du micro.
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Il s’agit, entre autres, de la pratique de la torture, des traitements dégradants et humiliants; la procédure judiciaire sur la fusillade du 16 décembre 2013; la liberté de la presse; la constitution du 20 janvier 2002 et le recensement administratif spécial. Sur ce dernier point, l’orateur a appelé le gouvernement à tirer les conséquences de son échec, qui est, à ses yeux, «une menace sérieuse à la paix».
Dans un franc parlé direct, Clément Mierassa a tiré à boulets rouges sur le pouvoir qu’il accuse d’être «responsable de tous actes et comportements déviants qui se passent dans le pays». Sur la torture, les traitements dégradants et humiliants, par exemple, l’orateur a commencé par rappeler l’alinéa 4 de l’article 9 de la constitution qui stipule que «tout acte de torture, tout traitement cruel, inhumain ou dégradant sont interdits».
Malheureusement, la réalité est, selon lui, toute autre. Comme exemple de ces actes dégradants, le président du P.s.d.c a évoqué le décès du gendarme Eric Souami, collaborateur de Me Martin Mbemba, arrêté en avril 2013, pour une affaire de trafic d’armes. «Nous dénonçons et condamnons, avec force, ces actes et demandons qu’une commission d’enquête soit mise en place, pour faire la lumière sur cette affaire», a-t-il déclaré.
Reprenant les propos de l’ancien ministre de la défense, Charles Zacharie Bowao, lorsqu’il parlait d’une «justice injuste qui s’attaque machiavéliquement aux innocents et laisse libres les vrais coupables», Clément Mierassa a fustigé la procédure judiciaire sur la fusillade du 16 décembre 2013 et a fait part de son indignation sur les cas de torture, traitements dégradants et humiliants dont ont été victimes de nombreux détenus dans l’affaire du 4 mars 2012, a-t- dit, en substance.
S’agissant du recensement administratif spécial, le président du P.s.d.c a estimé qu’aucune élection libre, démocratique et transparente n’a été organisée dans le pays, depuis 1997. Le pouvoir a choisi d’organiser des «mascarades de concertations», depuis 2009, à Brazzaville, Ewo, en 2011, et Dolisie, en 2013. «Celles-ci n’ont apporté aucune amélioration. Le système maffieux de la tricherie et de la fraude mis en place fonctionne, selon un principe simple: le chien aboie, la caravane passe», a-t-il fait savoir.
Clément Mierassa a avancé que le pouvoir a cru encore divertir les Congolais, avec le recensement administratif spécial. «Aujourd’hui, l’échec est patent, un scandale financier de plus qui aura permis, à quelques Congolais, de s’enrichir sur le dos du contribuable congolais et du trésor public», a précisé le leader du P.s.d.c, qui a montré à la presse quelques documents prouvant à l’opinion nationale et internationale, «les manœuvres de fraude et de tricherie de cette opération qui n’honore ni le gouvernement, ni le pays, le Congo».
En effet, il s’agit des rapports de quelques membres impliqués dans cette opération dans les localités de Gamboma, Ngo, Ouesso et une copie d’un registre signé uniquement par les chefs de bloc et approuvé par les chefs de quartiers.
Face à «l’incompétence notoire», selon lui, du Ministère de l’administration du territoire, «incompétence décriée depuis plusieurs années, l’échec patent et retentissant du recensement administratif spécial est, en fait, l’incapacité des acteurs de mettre en application leurs propres recommandations de Dolisie», Clément Miérassa a demandé au gouvernement et auxdits acteurs de tirer les conséquences de cette grave situation qui constitue «une menace sérieuse pour la paix dans notre pays».
En outre, il a exigé l’arrêt immédiat des opérations liées au recensement administratif spécial: «Nous exigeons que le Ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation explique aux Congolais les raisons de tant de gaspillage de l’argent des contribuables».
Parlant de la constitution de 2002, l’orateur a indiqué que «toute modification de celle-ci est une menace à la paix». «Aujourd’hui, plusieurs années après, certains Congolais, reconnaissons-le, appartenant à la majorité présidentielle, veulent entretenir ou entretiennent une confusion sur les aspects clairs de cette constitution. Le problème de notre point de vue est clair. Le président Denis Sassou Nguesso exerce par rapport à la constitution du 20 janvier 2002, son ultime et dernier mandat», a-t-il affirmé. «Le parti au pouvoir voudrait instituer, pour le président, une présidence à vie. Ceci après que l’intéressé ait passé près de 30 ans au pouvoir».
Clément Mierassa s’en est aussi pris au Conseil supérieur de la liberté de la communication, qui «inflige, arbitrairement, les sanctions non prévues par la loi aux journaux». Pour lui, «ces manœuvres permettent de museler la presse ayant une ligne éditoriale portée sur les questions de gouvernance démocratique et d’instauration de l’Etat de droit».
Cyr A. YABBAT-NGO
Dans un franc parlé direct, Clément Mierassa a tiré à boulets rouges sur le pouvoir qu’il accuse d’être «responsable de tous actes et comportements déviants qui se passent dans le pays». Sur la torture, les traitements dégradants et humiliants, par exemple, l’orateur a commencé par rappeler l’alinéa 4 de l’article 9 de la constitution qui stipule que «tout acte de torture, tout traitement cruel, inhumain ou dégradant sont interdits».
Malheureusement, la réalité est, selon lui, toute autre. Comme exemple de ces actes dégradants, le président du P.s.d.c a évoqué le décès du gendarme Eric Souami, collaborateur de Me Martin Mbemba, arrêté en avril 2013, pour une affaire de trafic d’armes. «Nous dénonçons et condamnons, avec force, ces actes et demandons qu’une commission d’enquête soit mise en place, pour faire la lumière sur cette affaire», a-t-il déclaré.
Reprenant les propos de l’ancien ministre de la défense, Charles Zacharie Bowao, lorsqu’il parlait d’une «justice injuste qui s’attaque machiavéliquement aux innocents et laisse libres les vrais coupables», Clément Mierassa a fustigé la procédure judiciaire sur la fusillade du 16 décembre 2013 et a fait part de son indignation sur les cas de torture, traitements dégradants et humiliants dont ont été victimes de nombreux détenus dans l’affaire du 4 mars 2012, a-t- dit, en substance.
S’agissant du recensement administratif spécial, le président du P.s.d.c a estimé qu’aucune élection libre, démocratique et transparente n’a été organisée dans le pays, depuis 1997. Le pouvoir a choisi d’organiser des «mascarades de concertations», depuis 2009, à Brazzaville, Ewo, en 2011, et Dolisie, en 2013. «Celles-ci n’ont apporté aucune amélioration. Le système maffieux de la tricherie et de la fraude mis en place fonctionne, selon un principe simple: le chien aboie, la caravane passe», a-t-il fait savoir.
Clément Mierassa a avancé que le pouvoir a cru encore divertir les Congolais, avec le recensement administratif spécial. «Aujourd’hui, l’échec est patent, un scandale financier de plus qui aura permis, à quelques Congolais, de s’enrichir sur le dos du contribuable congolais et du trésor public», a précisé le leader du P.s.d.c, qui a montré à la presse quelques documents prouvant à l’opinion nationale et internationale, «les manœuvres de fraude et de tricherie de cette opération qui n’honore ni le gouvernement, ni le pays, le Congo».
En effet, il s’agit des rapports de quelques membres impliqués dans cette opération dans les localités de Gamboma, Ngo, Ouesso et une copie d’un registre signé uniquement par les chefs de bloc et approuvé par les chefs de quartiers.
Face à «l’incompétence notoire», selon lui, du Ministère de l’administration du territoire, «incompétence décriée depuis plusieurs années, l’échec patent et retentissant du recensement administratif spécial est, en fait, l’incapacité des acteurs de mettre en application leurs propres recommandations de Dolisie», Clément Miérassa a demandé au gouvernement et auxdits acteurs de tirer les conséquences de cette grave situation qui constitue «une menace sérieuse pour la paix dans notre pays».
En outre, il a exigé l’arrêt immédiat des opérations liées au recensement administratif spécial: «Nous exigeons que le Ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation explique aux Congolais les raisons de tant de gaspillage de l’argent des contribuables».
Parlant de la constitution de 2002, l’orateur a indiqué que «toute modification de celle-ci est une menace à la paix». «Aujourd’hui, plusieurs années après, certains Congolais, reconnaissons-le, appartenant à la majorité présidentielle, veulent entretenir ou entretiennent une confusion sur les aspects clairs de cette constitution. Le problème de notre point de vue est clair. Le président Denis Sassou Nguesso exerce par rapport à la constitution du 20 janvier 2002, son ultime et dernier mandat», a-t-il affirmé. «Le parti au pouvoir voudrait instituer, pour le président, une présidence à vie. Ceci après que l’intéressé ait passé près de 30 ans au pouvoir».
Clément Mierassa s’en est aussi pris au Conseil supérieur de la liberté de la communication, qui «inflige, arbitrairement, les sanctions non prévues par la loi aux journaux». Pour lui, «ces manœuvres permettent de museler la presse ayant une ligne éditoriale portée sur les questions de gouvernance démocratique et d’instauration de l’Etat de droit».
Cyr A. YABBAT-NGO
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